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De l’aurore au crépuscule voir plus … » 2010» octobre

De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

1902-Maurice Bourdet-1944

octobre 31st, 2010

1902-Maurice Bourdet-1944

Maurice Bourdet

.Maurice Bourdet, né à Marseille le 9 avril 1902 et mort à Brême (Allemagne) le 19 novembre 1944, fut un pionnier de la presse radiodiffusée et un militant de la Résistance française.

Biographie

Avant-guerre, Bourdet est rédacteur en chef du Journal parlé du Poste Parisien. Pendant l’Occupation, il refuse de mettre sa popularité et son talent au service de la Collaboration.

Sa maison de Versailles devient un lieu de réunions de résistants. À la demande de Robert Guédon, Bourdet, aidé de Jacques Dhont, François de La Noë et Jacques Lecompte-Boinet, prépare de futures émissions radiophoniques clandestines, Paul Dussauze ayant conçu un émetteur clandestin en principe capable de déjouer la goniométrie ennemie.

Maurice Bourdet échappe au coup de filet qui coiffe Combat Zone Nord. Ayant poursuivi ses activités de résistant, il est arrêté et emprisonné à Compiègne où il rencontre un homonyme, Claude Bourdet.

Déporté en Allemagne le 15 juillet 1944, Maurice Bourdet meurt au camp du chantier naval de Bremen-Farge, kommando du KL Neuengamme.

Un timbre français a été gravé à son nom en 1962, et une rue porte son nom dans le XVIe arrondissement de Paris.

Source: Wikipédia

PS: j’ai connu Claude Bourdet, un des fondateurs du PSU (Parti Socialiste Unifié) en avril 1960. Avant j’étais à l’UGS (Union de la de la Gauche Socialiste), puis au PSU.

Le rossignol et le Prince.

octobre 30th, 2010

Le rossignol

Le rossignol et le prince

Un jeune prince, avec son gouverneur,
Se promenait dans un bocage,
Et s’ennuyait suivant l’usage ;
C’est le profit de la grandeur.
Un rossignol chantait sous le feuillage :
Le prince l’aperçoit, et le trouve charmant ;

Et, comme il était prince, il veut dans le moment
L’attraper et le mettre en cage.
Mais pour le prendre il fait du bruit,
Et l’oiseau fuit.

Pourquoi donc, dit alors son altesse en colère,
Le plus aimable des oiseaux
Se tient-il dans les bois, farouche et solitaire,
Tandis que mon palais est rempli de moineaux ?

C’est, lui dit le mentor, afin de vous instruire
De ce qu’un jour vous devez éprouver :
Les sots savent tous se produire ;
Le mérite se cache, il faut l’aller trouver.

Florian

Les armoiries de Strasbourg.

octobre 29th, 2010

Armoirie de Strasbourg

Armoiries de Strasbourg.

Au XVIe siècle, Strasbourg embrasse la cause de la Réforme. Au XVIIe siècle, Strasbourg laisse à plusieurs reprises les Impériaux passer sur son territoire. Louis XIV, pour remédier à cet état de choses, surprend la ville et unis au domaine de France tous les fiefs démembrés des Trois-Evêchés.

Origine du drapeau : le drapeau reprend exactement les pièces et les couleurs des armes municipale d’argent à la bande de gueules, qui sont étalées sur toute l’étoffe proportionnellement.

Origine des armoiries de Strasbourg : D’argent champ diapré à la bande de gueules. Le blason de Strasbourg est le négatif des antiques armes de l’Evêché de Strasbourg. Suite à l’insurrection en 1262 contre la tutelle de l’évêque, les bourgeois strasbourgeois inversèrent les couleurs de l’Evêché en signe d’indépendance et prirent cette nouvelle composition pour emblème. Ainsi sont nées les armes de la ville de Strasbourg. La ville seulement car la campagne resta possession de l’Evêché, ce qui se traduisit par l’adoption pour la Basse-Alsace (ensuite le Bas-Rhin) des armes épiscopales. L’argent devenant la couleur principale, il n’est pas impossible qu’il y ai une allusion au nom de la ville Argentoratum. Le diapré est purement décoratif et n’est pas toujours figuré sur les représentations. Il n’a aucun sens symbolique ou emblématique.

Autres armoiries : on attribut parfois pour Strasbourg d’autres armes figurant une Vierge assise sur un trône d’or, tenant de la main dextre un sceptre d’or et sur le bras senestre l’Enfant Jésus et rappelant le patronage de la Vierge sous lequel Strasbourg était placée dès le moyen âge. Il existe aux Archives Nationales une empreinte du XIVe siècle, qui représente Notre–Dame tenant l’enfant Jésus, debout dans une niche gothique. La légende porte: S. SECRETUM CIVIUM. Sous le I er empire, Strasbourg fut dotée d’armes impériales d’azur diapré d’or à la bande d’argent, au chef de gueules chargé de trois abeilles d’or, qui est des bonnes villes de l’Empire.

Les mercredis après -midi…..

octobre 28th, 2010

L'automne

Les mercredis après midi d’Eliane.

Depuis quelques temps, sont organisés au V.O, des après-midis culturels ou autres. Un jour c’est une personne qui va parler d’un voyage ici ou là, avec souvent projection de diapos, une autre fois, ce sera un exposé sur les métiers disparus, et il y a une semaine, c’est un homme de 88 ans, ex enfant de l’assistance publique, qui est venu déclamer ses poèmes. Je dis bien déclamer et non lire, car il avait tous ses poèmes en mémoire.
Je vais commencer par un petit de saison.

L’automne.

Le souffle de l’Automne a pourchassé l’Eté.
Un nuage hésitant s’accroche à la colline,
Et sur son front pâli; le ciel gris s’incline
Dans un frémissement de chaste volupté.

Le jardin garde encor, dans son site abrité,
L’anémone au cœur d’or, serti de mousseline;
L’orgueilleux dahlia frôle la capeline
Du tournesol toujours face à sa déité.

Le platane frileux sème feuille après feuille;
Et le vent les rassemble ou le sol les accueille
Ainsi que des billets sortis ‘un même sac….

L’une d’elles, parfois, en tombant me caresse,
D’un toucher délicat d’aile effleurant un lac.
C’est l’émouvant adieu de son âme en détresse…

Jean-Edouard Michel.

1805-Mazzini Guiseppe-1872.

octobre 27th, 2010

1805-Joseph Mazzini-1872

1805-Mazzini Guiseppe-1872.

Née le 22 juin à Gênes.

Son père est professeur de médecine à l’université de Gênes. Il réussit son doctorat de droit et publie des articles dans diverses revues littéraires. Membres des “Carbonari”(société secrète), il est expulsé en 1831, suite à son arrestation. Il rejoint Marseille et crée l’organisation ” Jeune Italie”, afin de lutter pour la libération de son pays. Il pense y parvenir par une révolution. Suit à son échec dans le Piémont en 1834, il est obligé de partir pour Londres en 1836.

Lorsque le Pape Pie IX prend ses fonctions, il espère son soutien, mais s’aperçoit vite, qu’il n’en sera rien. Espionné par la police, il quitte l’Angleterre, et vient en France avec des émigrés italiens, suite à la Révolution Française de 1848. Il regroupe des émigrés italiens et en passant par Milan, proclame le République. Il fait aussi obstacle à l’annexion de la Lombardie par le Piémont. Il se bat quelque temps parmi les troupe de Garibaldi. Il rejoint la Toscane en 1849 et est traité en héros lors de son arrivée à Rome, après la proclamation de la nouvelle République Romaine en mars 1849.

Elu député à l’Assemblée Constituante Romaine, le même mois, il prône, en premier, l’entente avec Charles-Albert roi du Piémont, mais suite à la défaite de celui ci, il devient le principal membre du Triumvirat et coordonne la lutte contre le corps expéditionnaire française venu soutenir le Pape. Il demande l’aide de Garibaldi. Après la chute de Rome, il part en exil en Suisse, mais en est expulsé et gagne alors Londres. Il essaye plusieurs fois en 1853 et 1857 de soulever le peuple italien, mais il échoue tout en restant fidèle au roi Victor -Emmanuel (1860). Il se rapproche de Garibaldi, grand maître de la franc-maçonnerie Italienne et songe à fonder une alliance Républicaine Italienne.

Il revient dans les Etats Romains pour organiser la lutte en 1870, il est arrêté et envoyé à la prison de Gaète. Il n’en est libéré qu’à l’arrivée des troupes italiennes. Il est toujours resté un idéaliste Républicain, allant même, en 1871, jusqu’à condamner La Commune de Paris ainsi que l’Internationale.

Il meurt le 1er Mars1872 à Pise.

Source: http://encyclopédie-marxiste.over-blog.com

Rosny-sur-Seine

octobre 26th, 2010

Rosny-sur-Seine

Rosny-sur-Seine.

Rosny-sur-Seine est une commune française du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, située à 13 km environ à l’ouest de Mantes-la-Jolie.

Ce village, situé dans une boucle de la Seine, est pour l’histoire le pays de Sully. Le nom de Rosny dérive de Rodonium, nom de lieu gallo-romain. La commune est jumelée avec Lustadt (Allemagne) depuis avril 1981.

Les habitants sont appelés les Rosnéens et Rosnéennes.

Géographie

La commune de Rosny-sur-Seine se trouve dans le nord-ouest des Yvelines à environ soixante kilomètres à l’ouest de Paris, dans la vallée de la Seine, sur la rive gauche du fleuve. Elle est limitrophe de Mantes-la-Jolie et Buchelay à l’est, de Rolleboise au nord, de Bonnières-sur-Seine à l’ouest et de Saint-Illiers-la-Ville et Perdreauville au sud.

Le village se situe en bord de Seine, dans la plaine alluviale qui se resserre avant la concavité du méandre de Guernes. Le territoire de la commune englobe également sur le plateau la forêt de Rosny (point culminant à 143 m). Il est arrosé par le ru de Bléry.

Histoire

A l’origine village gallo-romain : Rodonium.

Au XIe siècle, fief des seigneurs de Mauvoisin, qui font construire un château médiéval. Guy V Mauvoisin y fonda une école pour l’instruction des enfants.

Au XVIe siècle, Rosny est propriété de la famille de Sully ; ce dernier, conseiller du roi Henri IV, qui fut aussi surintendant des finances, fit construire le château actuel.

1824 : ouverture de l’hospice Saint-Charles, construit par la duchesse de Berry.

1843 : inauguration de la gare par la Compagnie du chemin de fer de Paris au Havre.

1943 : création de l’école d’agriculture Sully dans les locaux de l’hospice Saint-Charles (école transférée à Magnanville en 1968).

1981 : jumelage avec Lustadt (Rhénanie-Palatinat, Allemagne).

Source : Wikipédia

1873-Marc Sangnier-1950

octobre 25th, 2010

1873-Marc Sangnier-1950

1873-Marc Sangnier-1950.

Marc Sangnier, né le 3 avril 1873 à Paris et mort le 28 mai 1950 à Paris, est un journaliste et homme politique français. Il occupe une place importante dans le mouvement de l’éducation populaire à travers les revues et mouvements qu’il a animés. Il est le pionnier du mouvement des Auberges de Jeunesse en France (1929

Biographie

Né dans un milieu bourgeois parisien, il reçoit une éducation profondément chrétienne. Il est élève au collège Stanislas de 1879 à 1894. C’est un brillant élève, et décroche un prix de philosophie en 1891 au concours général. Bachelier, il réussit ensuite en 1895 le concours d’entrée à l’École polytechnique avant d’obtenir une licence en droit en 1898.

Encore jeune étudiant en 1894, il anime un journal philosophique, Le Sillon, journal du mouvement pour un christianisme démocratique et social, fondé par son ami Paul Renaudin. Il travaille à cette publication avec des camarades du Collège Stanislas de Paris, et en fait un lieu de réflexion politique, dans l’esprit du “Ralliement” des catholiques au régime républicain prôné par le pape Léon XIII et de son encyclique Rerum Novarum.

Militant pour un catholicisme progressiste

En 1899, Le Sillon devient l’organe d’un vaste mouvement d’éducation populaire qui réunit la jeunesse ouvrière et les fils de notables afin de réconcilier les classes laborieuses avec l’Église et la République. En s’appuyant sur les patronages catholiques, Sangnier crée en 1901 des Instituts Populaires qui donnent bientôt des cours et des conférences publiques. Lors du congrès national de 1905, près de mille cercles venus de la France entière sont ainsi représentés.

« Le Sillon a pour but de réaliser en France la république démocratique. Ce n’est donc pas un mouvement catholique, en ce sens que ce n’est pas une œuvre dont le but particulier est de se mettre à la disposition des évêques et des curés pour les aider dans leur ministère propre. Le Sillon est donc un mouvement laïc, ce qui n’empêche pas qu’il soit aussi un mouvement profondément religieux. »

Le vote en 1905 de la Loi de séparation des Églises et de l’État constitue un nouveau tournant qui va créer un conflit entre les idées libérales du Sillon et l’épiscopat français. En 1910, dans son encyclique Notre Charge Apostolique, le pape Pie X condamne les idées des sillonistes, la « fausse doctrine du Sillon » qui prône le nivellement des classes, la triple émancipation politique, économique et intellectuelle. Il déplore qu’un trop grand nombre de prêtres se fassent les apôtres de ces erreurs et les invite à se replacer désormais sous l’autorité du clergé. Marc Sangnier se soumet à la directive mais décide peu après d’abandonner l’action religieuse pour la politique.

Marc Sangnier fonde un quotidien, La Démocratie, puis, en 1912, la Ligue de la jeune République. Il milite pour l’égalité civique pour les femmes, le scrutin proportionnel et ébauche un véritable système avant-gardiste de législation sociale.

À la déclaration de guerre en 1914, il est mobilisé. Avec le grade de lieutenant, il sert pendant dix-huit mois sur le front est décoré de la Croix de Guerre avant d’obtenir la Légion d’honneur. La paix revenue, il se présente aux élections législatives et est élu député à la Chambre « bleu horizon ». Réactivant son mouvement Jeune-République, il défend l’idée d’une véritable réconciliation franco-allemande, mais ses idées pacifistes le mènent à un échec aux élections de 1929 et il décide d’abandonner la politique.

Il se consacre alors pleinement à la cause pacifiste. Après une rencontre avec Richard Schirrmann qui a initié les premières auberges de jeunesse en Allemagne, il reprend l’idée et ouvre la première Auberge de jeunesse en France, baptisée l’Épi d’Or, elle est construite en 1929 à Boissy-la-Rivière (Essonne). L’année suivante est fondée à son initiative la Ligue Française pour les Auberges de Jeunesse.

Marc Sangnier crée un nouveau périodique, L’Éveil des peuples, afin de faire connaître ses idées. Des personnalités comme Pierre Cot et René Cassin signent à l’occasion quelques articles dans son journal. Durant l’occupation, après la défaite de 1940, il met l’imprimerie de son journal au service de la Résistance ce qui lui vaut d’être arrêté par la Gestapo et incarcéré pendant quelques semaines à la prison de Fresnes. À la Libération, il est élu député de Paris sous l’étiquette du MRP (Mouvement républicain populaire), Il décède le 28 mai 1950.

De nombreuses écoles et collèges portent son nom en France ainsi qu’une rue de Paris.

Source: Wikipédia.

Sommet de l’Arche.

octobre 24th, 2010

Sommet de l'Arche

Sommet de l’Arche.

La Défense, en région parisienne, est le premier quartier d’affaires européen par l’étendue de son marché de bureaux. Il est situé dans les Hauts-de-Seine sur les territoires de Puteaux, Courbevoie et de Nanterre dans le prolongement de l’axe historique parisien qui commence au musée du Louvre et se poursuit par l’avenue des Champs-Élysées, l’arc de triomphe, et au-delà jusqu’au pont de Neuilly et la Grande Arche de la Défense.

La Défense est majoritairement constituée d’immeubles de grande hauteur, regroupant principalement des bureaux (environ 3 millions de m²). La Défense est cependant un quartier mixte : elle accueille 600 000 m² de logements et l’ouverture du centre commercial des Quatre-Temps en 1981 en a fait un pôle commercial majeur en région Île-de-France. En 2009, le quartier compte environ 180 000 salariés et 20 000 habitants.

Le quartier s’étire à l’intérieur et à l’extérieur d’un boulevard circulaire à sens unique. Il s’étend sur 160 hectares et sera divisé à partir de 2010 en quatre grands secteurs (Arche Nord, Arche Sud, Esplanade Nord et Esplanade Sud) qui remplaceront les 12 anciens secteurs numérotés. Le quartier s’étend sur une vaste dalle piétonne de 31 hectares surélevée par rapport au sol naturel. L’espace public de la dalle, essentiellement minéral, est également composé de jardins suspendus et de bassins. Sur la dalle, une soixantaine d’œuvres d’art font de la Défense un musée en plein air.

La Défense n’est pas un centre d’affaires isolé, mais se situe dans une vaste zone de l’ouest parisien où l’activité tertiaire est particulièrement puissante.

L’aménagement du quartier de la Défense a été confié par l’État en 1958 à l’établissement public pour l’aménagement de la région de la Défense (EPAD), dont le périmètre d’intervention a été réduit en 2000, puis élargi en 2010, devenant l’Établissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche (EPADESA) afin de mettre en œuvre un projet cohérent de la Seine à la Seine, sur l’un des territoires majeurs du Grand Paris. Le périmètre d’action de cette entité créée en 2010 dépasse largement le boulevard circulaire de la Défense et s’étend désormais sur les communes de Puteaux, Courbevoie, Nanterre et La Garenne-Colombes. Depuis 2009, le quartier d’affaires est exploité par Defacto, qui entretient les espaces publics, et qui s’occupe de la promotion et de l’animation de la Défense (mission conduite jusqu’alors par l’EPAD).

La Défense est souvent présentée comme étant « aux portes de Paris », mais la Grande Arche est aussi proche des Yvelines que de la ville de Paris.

Source: Wikipédia.

Le château de cartes…

octobre 23rd, 2010

le-chateau-de-cartes

Le château de cartes

Un bon mari, sa femme, et deux jolis enfants,
Coulaient en paix leurs jours dans le simple ermitage
Où, paisibles comme eux, vécurent leurs parents.

Ces époux, partageant les doux soins du ménage,
Cultivaient leur jardin, recueillaient leurs moissons,
Et le soir, dans l’été soupant sous le feuillage,
Dans l’hiver devant leurs tisons,
Ils prêchaient à leurs fils la vertu, la sagesse,
Leur parlaient du bonheur qu’ils procurent toujours :
Le père par un conte égayait ses discours,
La mère par une caresse.

L’aîné de ces enfants, né grave, studieux,
Lisait et méditait sans cesse ;
Le cadet, vif, léger, mais plein de gentillesse,
Sautait, riait toujours, ne se plaisait qu’aux jeux.

Un soir, selon l’usage, à côté de leur père,
Assis près d’une table où s’appuyait la mère,
L’aîné lisait Rollin ; le cadet, peu soigneux
D’apprendre les hauts faits des romains ou des parthes,
Employait tout son art, toutes ses facultés,
à joindre, à soutenir par les quatre côtés
Un fragile château de cartes.
Il n’en respirait pas d’attention, de peur.

Tout-à-coup voici le lecteur
Qui s’interrompt : papa, dit-il, daigne m’instruire
Pourquoi certains guerriers sont nommés conquérants,
Et d’autres fondateurs d’empire :
Ces deux noms sont-ils différents ?

Le père méditait une réponse sage,
Lorsque son fils cadet, transporté de plaisir,
Après tant de travail, d’avoir pu parvenir
à placer son second étage,
S’écrie : il est fini ! Son frère murmurant
Se fâche, et d’un seul coup détruit son long ouvrage ;
Et voilà le cadet pleurant.

Mon fils, répond alors le père,
Le fondateur, c’est votre frère,
Et vous êtes le conquérant.

Florian

1862-Emile Mayrish-1928.

octobre 22nd, 2010

1862-Emile Mayrisch-1928

Émile Mayrisch (1862-1928

Parallèlement à sa fonction de négociateur industriel, Émile Mayrisch développe un rôle de médiateur culturel entre Français et Allemands. À Colpach, Aline et Émile Mayrisch organisent des cénacles où se retrouvent des intellectuels comme Jean Schlumberger, Jacques Rivière, André Gide, Paul Claudel, Jean Guéhenno, Annette Kolb, Karl Jaspers, Bernard Groethuysen, Ernst Robert Curtius et Richard Coudenhove-Kalergi. S’appuyant sur ce fantastique réseau de connaissances, Mayrisch tente de guider l’opinion publique vers la réconciliation et le rapprochement franco-allemand. En 1922, il achète en grande partie le journal libéral Luxemburger Zeitung, où il fera publier entre autre des articles de Jacques Rivière, d’Annette Kolb et de Ernst Robert Curtius.

Afin de lutter contre la méfiance entre Français et Allemands, il fonde en 1926 le Comité Franco-Allemand d’Information et de Documentation (Deutsch-Französisches Studienkomitee). Cet organe, qui a deux bureaux d’information, l’un à Paris, l’autre à Berlin, a pour but de redresser les informations fausses ou tendancieuses émises par chacun des deux pays contre l’autre. Il se compose presque essentiellement de personnages influents et prestigieux dont la plupart sont des industriels.

Sachant bien que toutes les conventions privées sont importantes mais insuffisantes, Émile Mayrisch veut se consacrer davantage aux ententes internationales. Début 1928, il annonce qu’à la fin de l’année il se retirera de ses fonctions auprès de l’Arbed.

Le sort allait en décider autrement: le 5 mars 1928, Émile Mayrisch trouve la mort dans un accident de voiture près de Châlons-sur-Marne, alors qu’il se rend à une réunion de l’Entente Internationale de l’Acier.

La mort du Patron est perçue partout en Europe comme une grande perte, mais surtout au Luxembourg où on lui confère des funérailles quasi nationales. La disparition de cet homme hors du commun entraînera aussi l’abandon d’une grande partie de ses projets: à Colpach, les rencontres intellectuelles se font de plus en plus rares; le Comité Franco-Allemand d’Information et de Documentation fermera en 1929 ses bureaux à Paris et à Berlin au point de devenir confidentiel. Aline Mayrisch prendra d’ailleurs ses distances vis-à-vis de cette institution.

Enfin, l’Entente Internationale de l’Acier survivra à la crise de 1929, mais ce sera avec de grandes modifications dans le contrat qui prolongeront son agonie jusqu’à la veille de la guerre.

Source: Centre de Documentation sur les Migrations Humaines

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