
Série des hommes célèbres.
Louis- Marie Grignion de Montfort. (1673-1716)
Canonisé en1947, St Louis -Marie Grignion de Montfort, né en 1673 à Montfort sur Meu en Bretagne, achèvera sa vie de missionnaire en 1716 en Poitou , au couvent de St Laurent sur Sèvres.
Elève de Saint- Sulpice en 1693, ordonné prêtre en 1700, nommé aumônier de l’hôpital de Poitiers, il fonda en 1703, à l’exemple de St Vincent de Paul, une congrégation hospitalière: Les Filles de la Sagesse. S’il n’avait été un homme de Dieu, ce fils d’un avocat au baillage du pays rennais aurait pu de son propre aveu, devenir comme son père, un ” homme terrible”. Rude breton, s’avançant à pas décidés contre “Le prince de ce monde”, il s’élance dès 1704 dans une existence de missionnaire itinérant, évangélisant inlassablement la Bretagne, la Normandie, le Poitou, la Saintonge et les Mauges.
D’une éloquence directe , irrésistible, qu’il appuie de cérémonies originales, d’objets de piété et de cantiques, il a contre lui, les jansénistes, libertins et chrétiens conservateurs. Sa tendre dévotion à la vierge n’empêche pas ce cœur ardent d’annoncer l’évangile en tonnant comme un tonnerre. En dix ans, ce marcheur infatigable va parcourir plus de trente mille kilomètres, toujours nue -tête, tenant à la main, un long bâton en forme de croix. Pour l’aider dans ses missions, il fonda une “compagnie de Marie” formée d’auxiliaires bénévoles qui l’aident à catéchiser. Cette compagnie, dite des “Pères Montfortains” réalisera le vœu de son fondateur tel qu’il nous a été transmis dans un de ses cantiques populaire, parvenu jusqu’à nous “C’en est fait, je cours le monde: j’ai pris une humeur vagabonde, pour sauver mon pauvre prochain”.
A la suite du cardinal Bérulle, de Saint François de Salle et de “Mr Vincent”, ce brillant élève des jésuites et des Sulpiciens, auteur d’un traité de la “Vraie Dévotion de la Vierge”, trouve encore droit de cité dans la grande lignée de ” l’Ecole Française de la Spiritualité”. Grâce à une sûreté d’expression et de style exceptionnelle, il se classe dans la grande tradition de la littérature religieuse du XVIIème siècle.
Le timbre émis en 1974, pour le tricentenaire de sa naissance rend bien l’expression de ce contemporain des dernières années du siècle de Louis XIV et des raffinements de la Régence, homme fortement charpenté au visage néoréaliste, sous une chevelure réfractaire à la perruque. La fête du Saint est le 28 avril.
Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Jacques Combet. Format 21,45 x36mm. Vente anticipée à Montfort (35) le 23 février 1974. Vente générale le 25 du même mois et retiré de la vante le 4 novembre 1974.
Source: Feuillet N° 263 S du Catalogue CEF. La maquette qui illustre ci dessous ce feuillet est de J- Combet. Maquette sur soie.
