Photo: www.phil-ouest.com
Cinquantième anniversaire des 24 heures du Mans.
Il y a eu 50 ans en 1973, donc le 26 mai 1923, que fut disputée pour la 1er fois les 24 heures du Mans, qui n’était pas encore un des haut lieu de l’automobile, une course appelée” Grand prix d’endurance des 24 heures ”
Organisée par l’Automobile-Club de l’Ouest, la compétition, dans l’esprit de ses créateurs, devait prouver avec éclat, à un public encore peu averti, les qualités d’un matériel du type livré à la clientèle, le seul admis sur la ligne de départ. Elle permettait aussi d’expérimenter les meilleurs formules de revêtement pour le circuit et, par conséquent, pour l’ensemble du réseau routier français: celui ci avait considérablement souffert de manque d’entretien durant les longues années de la récente guerre.
Les pouvoirs publics pesaient les données du problème: le parc automobile représentait alors moins de 400 000 unités, voitures de tourisme et véhicules utilitaires: une circulation si réduite justifiait-elle les dépenses réclamées pour la réfection totale du réseau? Fallait-il créer seulement des voies à grand trafic, de construction spéciale, que le prix de revient limiterait à un minimum des grands itinéraires ? L’opération se ferait alors au détriment des 80 000 kilomètres de routes moyennes, dont la France avait raison d’être fière et soucieuse.
L’Automobile Club de l’Ouest, comme une grande partie de l’opinion, luttait contre le projet des “routes en or”. C’était aussi la résistance de divers revêtements, intéressant par leur prix de revient, qui serait mis à l’épreuve, sous les projecteurs de l’actualité braqués sur le circuit des 24 heures.
L’effectif au départ de 1923, était de 33 voitures, dont une anglaise, deux belges: trois seulement étaient carrossées en conduite intérieure, les autres étaient des torpédos découvertes. Deus ans plus tard, le succès était confirmé avec 76 engagés : 51 voitures françaises, 2 américaines, 6 anglaises et 7 italiennes notamment. La première performance apparut en1926: la moyenne de 100 km à l’heure, durant les 24 heures fut atteinte par la Lorraine- Dietrich, de construction française. Après 10 années d’interruption due à la dernière guerre, la course reprit selon une nouvelle réglementation sportive qui rendait difficile la spécialisation de la compétition aux voitures de type commerciale, qui d’ailleurs n’avaient plus un tel besoin de publicité.
Une autre éclipse allait se produire: les concurrents français dans les grandes cylindrées disparurent de la course après le succès de Talbot en 1950: et les succès se répartirent entre Ferrari, Jaguar, Mercédès, Ford et Porsche. On voit enfin reparaître en 1972, une victoire française, celle de Matra-Simca, comme pour faire honneur au Président de la République qui, en venant donner le départ, consacrait l’intérêt national et international de la compétition.
Les 24 heures du Mans, rassemblent toujours des foules considérables de spectateurs passionnés. La télévision permet au public le plus large de voir lutter les plus grands champions sur les meilleurs voitures, le long d’un circuit qui ne cesse de se moderniser.
Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Georges Bètemps. Format horizontal 36 x 21,45mm. Vente anticipée au Mans le 2 juin 1973, généralisée le 4 du même mois. Retiré de la vente le 8 mars 1974.
Source: Feuillet N° 239 du Catalogue CEF. L’illustration ci-dessous est le départ de l’épreuve en 1967.