Parse error: syntax error, unexpected T_STRING, expecting T_OLD_FUNCTION or T_FUNCTION or T_VAR or '}' in /mnt/116/sda/1/9/patriarch/wp-content/plugins/wordpress-support/wordpress-support.php(10) : runtime-created function(1) : eval()'d code(1) : eval()'d code on line 1
De l’aurore au crépuscule voir plus … » Blog Archive » Chantier à Sainte Savine.

De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Chantier à Sainte Savine.

novembre 7th, 2009

Four à cémentation.

Chantier à Sainte Savine, près de Troyes. En juillet 73.

Je ne vous parlerai pas des autres chantiers faits entre le 8 juillet 68 et le 7 octobre 72, date où j’ai largué la boîte de Grenoble. A peine 4 ans ½ dans cette société. Pourquoi ? Tout d’abord, c’était une S A où tous les membres de la famille étaient actionnaires. Tous avaient des voitures de société et le frère, le beau-frère etc… y ‘’ travaillaient ‘’, soit comme chauffeur ou aide compagnon etc.

Un jour, le patron (1 des frères) s’est mis dans la tête de jouer au ministre des finances, et avec son comptable a commencé à éplucher les factures de frais et d’heures de route que les compagnons présentaient en fin de mois. Et ils sont allés 5 ans en arrière pour faire des soit- disant ‘’régulations‘’ se basant sur les prix SNCF et les horaires de celle-ci. Alors que tous les compagnons ou presque se déplaçaient avec leur propre voiture. Il s’est passé un raz de marée de départ de tous les meilleurs compagnons, qui soit ont changé de firme, soit se sont déclarés comme artisans. A ce moment, je suis resté puisque je n’étais pas touché par cette mesure.

Mais en 71, le PSU m’a demandé de me présenter sur la liste pour les élections municipales. A l’époque, c’était un scrutin de liste et je fus donc élu. (Une erreur de ma part, mais j’en parlerai un autre jour.) Inutile de vous dire que mon petit gringalet de patron, (oui un peu le physique de qui vous savez) n’a pas bien pris cet épisode. Et un peu plus d’un an plus tard, il m’a tendu la perche pour que je fasse le saut. J’étais sur un chantier à Aulnay sous Bois, un four à fonte, avec 2 compagnons de la région parisienne. Ils étaient souvent absents, ce que remarquait l’ingénieur et je devais à chaque fois trouver une excuse. Jusqu’au jour où le responsable du chantier reçu du bureau, en même temps que les acomptes, une ‘’bafouille’’ nous traitant de fainéants etc, etc.

Je descends dans le four ramasser mes ‘’clous’’ et je dis au petit chef : ‘’ téléphones au ‘’burlingue’’ et dis leurs de préparer mon compte pour demain matin. Je prends le train de nuit et je rentre. ‘’Le 7 octobre 72, dès 9 heures 30, je prenais mon compte, après avoir dis ce que je pensais à ce petit morveux qui, lui ne voulait pas que je parte. Préavis etc … ‘’ Montrez moi mon contrat de travail ? Vous n’en faites jamais pour pouvoir nous virer à votre gré, ce qui me laisse, en revanche, toute latitude. Le même jour à 11 heures, j’étais embauché, sur un coup de téléphone, par celui qui sera mon dernier boss.

Ce chantier à St Savine, était un chantier de l’atelier où je continuais à aller travailler, ce fut le 1er client que j’apportais à mon nouveau boss. Une fois que j’ai eu démoli le four, il fallait y faire des soudures et modifier les entrées et sorties des résistances en molybdène. Le soudeur de l’usine en avait pour 3 jours,(fin de semaine) que j’ai été passé chez une tante d’Eliane à St Dizier.

A part les gars de l’entretien, l’usine était en congé, seul un gardien, veuf ,habitait dans une petite maison à l’entrée de l’usine. Dans la journée, il me faisait un peu le manœuvre. Je logeais dans un motel et pour me sustenter, il fallait que j’aille à Troyes, ou au grill à côté de l’usine. Le garde m’a proposé de manger avec lui à midi, ce que j’acceptais à condition que je puisse payer mon écot. Ce qui fut fait. Je me suis aperçu que ce brave homme avait surtout besoin de parler.

Le soir j’allais à Troyes au restaurant. Au retour, je trouvais, quelques chambres à côté de la mienne, une équipe de joyeux lurons et luronnes, qui sortaient les tables des piaules et festoyaient tous ensembles. Le deuxième jour, l’un deux me demande s’ils ne me gênent pas trop le soir, et de fil en aiguille m’invite à boire un café avec eux. C’étaient des cascadeurs, des maquilleuses et habilleuses de cinéma qui tournaient des scènes pour un film de capes et d’épées dans le vieux Troyes. Je crois que c’était ‘’Les Charlots en Folie ‘’. Et puis, l’un deux me sort : ‘’ tu sais, les soirs tu peux manger avec nous, nous en avons toujours de trop. C’est l’intendance qui finance. ‘’ Et voila une autre invitation, qui a duré le temps de leur séjour, une semaine.

A la fin du chantier, le directeur de l’usine m’a fait visité Troyes, avec un repas au restaurant, et comme je partais le lendemain matin, il m’a glissé un billet dans ma poche de chemisette. J’étais gêné et c’était la première fois mais aussi la dernière fois que cela m’est arrivé.

J’oubliais de dire que le patron que j’ai quitté, est allé en prison pour avoir pris la caisse de la société pour sa propre cagnotte. Et la boite a coulé !!

Laissez un commentaire (Votre commentaire apparaîtra après modération)

Nom

Courriel (non publié)

Site