L’imaginaire-irlandais.
juin 5th, 2011L’Imaginaire irlandais.
L’Irlande, “île verte”, “terre des Celtes”, “pays des saints, des druides et des poètes”: autant d’images stéréotypées qui, si elles ne sont pas fausses, nous donnes une image bien restrictive de l’Irlande d’aujourd’hui. Une Irlande existe, celle qui entreprend, celle qui crée; une Irlande jeune (52% de la population a moins de 30 ans), à l’économie dynamique largement ouverte aux influences et aux échanges extérieurs. Loin de rompre avec la tradition , les artistes irlandais s’en nourrissent. Sans remonter jusqu’aux premiers témoins de l’art irlandais (tombes, sanctuaires ou encore les travaux d’orfèvrerie des artisans de Dublin), il faut ici faire une place à part à la “renaissance celtique” menée par Yeats à la fin du XIXème siècle, à ces grands écrivains tels que Joyce ou Beckett qui ont enrichi de leurs œuvres le patrimoine culturel de l’Irlande.
L’imaginaire irlandaise est là, entre ces artistes du passé et ceux d’aujourd’hui puisant leur inspiration aux mêmes sources. C’est bien le message que nous délivre le timbre-poste unifiant les couleurs des drapeaux irlandais et français encadrant l’effigie de Saint Patrick, patron des irlandais. Fils d’un fonctionnaire romain en poste au pays de galles, Patrick fut enlevé par des brigands et emmené en Irlande comme esclave. Il parvint à s’évader puis, à la suite de visions, décida de se consacrer à l’évangélisation de l’Irlande. Il passa de longue année à Auxerre, alors l’un des centres intellectuels les plus vivaces de l’Occident et fut consacré évêque.
Il débarqua en Irlande vers 432. Malgré la résistance des druides, Patrick réussit à faire tolérer le christianisme dans heurts graves. L’apôtre fondit des centaines d’églises et fit de la cathédrale d’Armagh son siège épiscopal. Saint Patrick est bien le symbole d’une Irlande ouverte aux apports culturels venus de l’extérieur, terre où tous les syncrétismes sont possibles. Le “Saint Patrick” du timbre-poste reproduit l’œuvre de Evie Hone (1894-1955) peintre et dessinatrice sur vitraux. Elève d’André Lhote et d’Albert Gleizes, cette artiste nous montre que classicisme et modernisme ne sont pas antinomiques
“L’Imaginaire Irlandais” est le titre donné au festival de la culture irlandaise contemporaine qui a eu lieu en France, durant le printemps et l’été 1996. les événements offrirent un large éventail des différentes formes d’art: littérature, théâtre, musique….cinéma, photographie, architecture, mais aussi les arts plastiques contemporains, relativement peu connus en dehors des frontières irlandaises.
Timbre: dessiné par Maurice Gouju, imprimé en héliogravure. Format horizontal: 26 X 36 MM. Vente anticipée le 16 mars 1996, à Paris; et générale le 18 du même mois. Vitrail réalisé par Evie Horne et inspiré d’une sculpture de l’église St Mary à Kilkenny. Conservé à la National Gallery de Londres.
Source: Collection philatélique de la Poste.