Parc du Mercantour.
juin 19th, 2011Parc du Mercantour.
Créé en 1979, le parc national du Mercantour borde le parc italien d’Argentera avec lequel il partage 33 km de frontière. Depuis 1987 d’ailleurs, ces deux parcs œuvrent ensemble pour le maintien d’espèces telles que le mouflon, le bouquetin ou la chamois. Le loup bénéficie grandement aussi de cette situation puisque, ayant survécu en Italie, il réapparaît sur le territoire français dans les vallées de la Vésubie et de la Tinée en 1992. Des scientifiques étudient son comportement afin de pouvoir réhabiliter cet animal qui consomme et régule la faune sauvage et n’est pas un danger pour l’homme.
De nombreux rapaces apprécient le Mercantour et y séjournent. Ainsi le gypaète barbu réside entre 1000 et 2000 mètres d’altitude. Mâle et femelle aménagent ensemble l’aire choisie pour la nidification et participent à l’élevage. Ces rapaces, contrairement aux oiseaux nécrophages comme le milan ou le vautour, se nourrissent essentiellement d’os qu’ils cassent avec une grande ingéniosité, renouvelant leur lancer, depuis une certaine hauteur, 20 fois si nécessaire pour obtenir des fragments désirés. (Ce sont eux qui font place nette, après les charognards.)
Le parc du Mercantour, situé dans les Alpes- Maritimes et de Haute-Provence, jouit d’un climat qui favorise une flore variée. Sur 4200 espèces végétales répertoriées en France, ce parc offre à lui seul 2000 espèces dont une soixantaine spécifiques à cette zone des Alpes. De 490 m à 3143 m d’altitude et selon le climat, on trouve divers pins et sapins, l’olivier; le rhododendron, et la gentiane, sans oublier une magnifique saxifrage (nom usuel: perce- pierre) à fleurs nombreuses qui se loge sur des crêtes rocheuses ou des falaises abruptes. Rare et menacée, elle devient l’emblème du Mercantour.
Sur 68500 hectares et une zone périphérique de 145400 hectares, le parc national présente un spectacle grandiose fait de cimes, de vallons, de lacs, de cirques et de gorges profondes, laissant l’amoureux de la nature ébloui devant tant de force et de beauté. Et pour parfaire ce spectacle, à plus de 2000 mètres sur 4000 hectares, s’tends la “vallée des Merveilles”, riche de plus de 100 000 gravures rupestres de l’âge du bronze. Ces pétroglyphes font de la région du mont Bégo un haut lieu de la préhistoire qui devrait toujours être foulé avec un grand respect.
Timbre dessiné par Guy Coda, mis en page par Odette Baillais et imprimé en héliogravure. Format horizontal: 26 mm x 36,85 mm.
Vente anticipée à Saint-Etienne-de-Tinée (Alpes de Haute-Provence) le 20 avril 1996 et vente générale le 22 du même mois.
Source: Collection philatélique de la Poste.