Louis Armstrong.
mars 3rd, 2012Louis Armstrong: 1901-1971.
Ce n’est point trahir l’histoire du Jazz que présenter Louis Armstrong comme un de ses “inventeurs” et sa figue emblématique. De la Nouvelle-Orléans à Chicago, d’un folklore à un art créatif, d’une rudimentaire polyphonie à la notion de soliste, d’une notoriété provinciale à une célébrité planétaire: en sont œuvre se sont réalisés les mutations et la transformation, sans lesquelles, le jazz n’aurait pas dépassé les limites du quartier réservé de Storyville et serait resté un divertissement local.
Les rues de la Nouvelle-Orléans, où il fait la manche au sein du quartette vocal, puis un foyer pour enfants abandonnés, où il apprend le cornet sont ses premières écoles. Il se perfectionne ensuite, dès 1914, auprès du cornettiste King Oliver, joue avec diverses gloires du cru, dont le trompettiste Kid Ory, puis à bord de bateaux à aubes sur le Mississipi, notamment dans la formation de “Fate Marable” de 1918 à 1921..
Après avoir accompagné des chanteuses de blues ( Ma Rainey, Bessie Smith, Trixie Smith….) avec qui il fait ses débuts phonographiques, il enregistre avec le pianiste Clarence Williams, fait parti du groupe de la pianiste Lili Hardin (qu’il épousera) et, passant du cornet à la trompette, forme son premier “Hot Five” en 1925, élargi 2 ans plus tard, en “Hot Seven”. Avec ces groupes, il signe une collection d’enregistrements considérés depuis comme les premiers chefs -d’œuvre de l’histoire du Jazz. “Cornet Chop Suey (1926), Potato Head Blues (1927), “West End Blues” 1928.
Dès lors, sa virtuosité, son pouvoir d’invention mélodique, sa verve, sa voix (puissante et rocailleuse, à l’opposé des canons européens) vont participer d’une irrésistible ascension. Grands Orchestres, Films, tournées et festivals, rencontres avec “Sydney Bechet, Ella Fitzgerald, Duke Ellington, Dizzy Gillespie, etc…: quelque soit le conteste, il offrira, jusqu’à son dernier souffle, les effets de cette alchimie qui permet aux plus grands improvisateurs de transformer un matériau banal, de donner une vie nouvelle aux plus élémentaires rengaines.
(Texte de Philippe Carles).
Timbre: oeuvre artistique de Raymond Moretti, mis en page par Jean-Paul Cousin et imprimé en héliogravure. Format vertical : 21 x 36mm Vente 1er jour à Juan-les-Pins le 13.07.2002.
Source: Collection philatélique de la Poste.