Elisabeth Vigée-Lebrun. 1755-1842
mars 5th, 2012Elisabeth Vigée-Lebrun. 1755-1842
Fille du peintre Louis Vigée, Elisabeth Vigée-Lebrun s’initie dès son plus jeune âge à la pratique de la peinture sous la conduite de son père. Elle reçoit également les conseils et les encouragement de Jean-Baptiste Greuze qui seront déterminants pour sa carrière de portraitiste. Grâce à ce dernier, elle maîtrise très tôt l’usage des tons clairs et des glacis, apprend à rendre la transparence, tout en privilégiant, dira t’elle, les “semi- tons qui se trouvent dans les carnations délicates”.
En 1779, Elisabeth Vigée-Lebrun, qui bénéficie déjà d’une certaine notoriété est appelée à la Cour pour réaliser le premier d’une série de portraits de la reine Marie-Antoinette. Habile à saisir la ressemblance de ses modèles tout en sachant les flatter, l’artiste s’attache, dans une gamme de coloris agréables, à mettre en évidence aussi bien la grâce la grâce des attitudes que le rendu des sentiments les plus nobles. Le succès d’un tel savoir faire est immédiat et le peintre devient très vite la portraitiste attitrée de la famille royale et se son entourage, ce qui, à la vieille de la Révolution, contraint Elisabeth Vigée-Lebrun à l’exil.
Séjournant à Rome, Vienne, Berlin ou Saint-Pétersbourg, les Cours de toute l’Europe lui réservent un accueil bienveillant et les commandes affluent. En 1802, l’artiste rentre à Paris où elle poursuit son activité, même si elle ne jouit plus tout à fait de la même célébrité. Outre l’impressionnante galerie de portraits de l’aristocratie de sont temps, Elisabeth Vigée- Lebrun a immortalisé les figures de certains de ses contemporains les plus célèbres, comme Lord Byron et Lady Hamilton, Me de Staël, la comtesse de Ségur, ou encore le peintre Hubert Robert, sans oublier son propre visage dans quelques très beaux autoportraits dont celui du musée des Offices à Florence.(ci-dessus).
Le contraste entre la couleur sombre du vêtement et la blancheur de la collerette, des poignets et du turban sont là pour mettre en valeur la silhouette féminine faite d’élégance et de charme, mais également pour amener le regard vers les pinceaux, la palette et la toile, ces instruments de l’exercice d’un art dans lequel Elisabeth Vigée-Lebrun voulait qu’on sache qu’elle excellait. (Texte de Maïten Bouisset)
Timbre mise en page et gravé par Claude Jumelet et imprimé en taille-douce. (suivant le portrait ci dessus). Format vertical 36,85 x 48. Vente 1er jour à Paris le 12.10.2002.
Source: collection philatélique de la Poste.