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De l’aurore au crépuscule voir plus …

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Millet “Le Vanneur”

janvier 2nd, 2013

Millet-  Le Vanneur
Photo: www.phil-ouest.com

Millet ” Le Vanneur”

Millet (1814-1875) travailla un certain temps à la ferme paternelle du Gruchy, en Normandie, avant de se consacrer à la peinture: aussi imprima t-il une marque résolument rustique à la rénovation du paysage romantique au milieu du XIXème siècle. Avant lui, sans doute, Corot s’éloignait déjà du traditionnel paysage historique. Mais toute une famille, se rapprochant à l’idéal de Chardin et à la méthode analytique des Hollandais, va chercher un plus proche contact avec la nature la plus authentique: c’est l’apport de l’école de Fontainebleau, ou mieux des peintres de Barbizon.

Millet vient s’établir en 1849 en ce petit village: à la limite de la forêt et de la campagne, il retrouve, plus qu’un cadre, les images, les soucis, les travaux de son enfance paysanne. Ce qui lui plait en effet, ce n’est pas la nature pittoresque, charmante, accueillante aux rêverie des citadins en promenade, il est le peintre de la vie rustique, de l’existence quotidienne, des rudes travaux de l’homme en lutte contre la terre et qui “gagne son pain à la sueur de son front!”

Moins que l’Angélus, trop souvent reproduit, ses Géorgiques s’expriment dans “le Semeur et l’Homme à la houe”, dans la “Fileuse et la Femme au puits” ou dans le “Vanneur” du musée du Louvre, que l’on voit sur ce timbre.

Dans cette région, à cette époque, pour cet homme, la plaine, c’est “la terre à blé”. La récolte est ensachée avant d’être portée au moulin. Le contenu d’un des sacs, presque vide, a déjà basculé dans le van, ce panier plat, en forme de coquille et à deux anses, qui sert à séparer des grains, la poussière, les pailles, tous les corps étrangers. Les grains retombent en masse lourde, le reste s’envole dans l’air, au rythme des secousses que l’homme arc-bouté provoque à grands coups de reins. Tout le corps est tendu, dans le violent effort évoqué par l’onomatopée du poète:
“Et cependant, j’ahane
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour”.

Nous comprenons la peinture de Millet mieux que ses contemporains, qui la trouvaient triste. Elle a un aspect fruste, pour évoquer les contacts rudes: vieux murs, grosse étoffe, muscles rugueux. Les tonalités sans chaleur sont celles de la poussière, du hâle et du pain. Ce que Millet impose ici, c’est une volonté de composition architecturale, proche de la sculpture, un dessin réaliste et vigoureux, mais aussi les sentiments généreux, “émus et fraternels”, qui l’animaient en face de spectacles que l’art évitait comme pénibles et vulgaires: l’exaltation de l’effort utile, le respect pour la ténacité paysanne, la poésie, contenue et grave, du travail de humbles….

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Pierre Gandon. Format vertical: 36,85 x 40mm. Vente anticipée à Paris le 3 avril 1971, générale le 5 du même mois. Retiré de la vente le 9 juin 1972.
Source: Catalogue CEF.

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