Loups à crinière
novembre 20th, 2007Loups à crinière, originally uploaded by patriarch38.
On dirait un renard perché sur des échasses.
Le loup à crinière est, lui aussi, un curieux canidé, apparenté de loin à notre chien, mais aussi aux renards et aux chacals. Il possède des membres démesurément allongés par rapport au volume de son corps. C’est là, encore, une adaptation particulière à son biotope naturel. En effet, le loup à crinière ne se rencontre que dans les pampas de l’Amérique australe. Plus précisément en Argentine, Pérou, Paraguay et Bolivie.
Ses longues pattes lui permettent de se déplacer sans entrave à travers les hautes herbes et lorsqu’il se dresse sur ses membres postérieurs, il est à même d’observer au loin pour s’assurer qu’aucun ennemi ne se présente. On retrouve une adaptation analogue chez le guépard, qui lui aussi est un animal monté sur échasses. Cependant le guépard est taillé pour la course rapide, tandis que notre loup à crinière n’est pas, mais pas du tout un sprinter.
Le loup à crinière est roux et il a les pattes et le haut de sa fourrure, noires. On peut même le considérer comme un très bel animal. Il se nourrit de petits mammifères et tout spécialement de rongeurs, qui abondent dans les pampas. Mais il s’alimente aussi de poissons, d’oiseaux, de petits ongulés et de fruits. Il est donc omnivore et très gourmand. La consommation de fruits lui est primordiale pour combattre les vers intestinaux qui pourraient à la longue devenir dangereux. D’ailleurs en captivité (zoo), il semble très sensible aux parasites internes.
Ses grandes oreilles au pavillon bien développé assurent une ouïe très fine à cet animal, ce qui lui permet de localiser ses victimes pendant la nuit, alors que la vision ne lui est que d’un secours minime. C’est en effet un chasseur nocturne, qui passe la journée à l’ombre, tapi sous un fourré. C’est un solitaire, farouche et très timide, il est donc assez difficile à observer ce qui explique que, ses mœurs et sa biologie soient encore très mal connues. Il marque fréquemment son territoire et utilise une gamme variée d’aboiements pour communiquer avec ses congénères. Sa recherche de nourriture, l’oblige à des déplacements constants lui faisant parcourir jusqu’à 30 à 40km par jour à une allure peu commune pour un canidé : l’amble ; autrement dit, les deux pattes du même côté se posent au sol, a peu près en même temps. Ce qui expliquerait son manque de célérité à la course.
Il est monogame et la saison des amours débute à la fin de l’hiver et culmine en avril. La gestation dure environ 65 jours, pour 2 à 5 petits par portée. Les bébés naissent gris foncés et deviennent indépendants à l’âge d’1 an environ. Jusqu’à mois, les bébés sont nourris au lait maternel et par la suite la louve régurgite ses aliments pour les nourrir. Le rôle du père dans l’éducation des petits est encore mal connu. Adulte, il fera de longueur de corps : 1m25 avec une queue d’une longueur de 30cm et un poids de 23 à 25kg. Et sa longévité 15ans, mais en captivité. Certains jardins zoologiques ont réussi à mieux adapter ce farouche et délicat pensionnaire, ce qui fait que plusieurs couples se sont reproduits.
Malheureusement, il ne resterait que 2 200 de ces loups à l’état sauvage et peut-être sont ils déjà condamnés à disparaître.
Classe : Mammifères ; Ordre : Carnivores ; Famille : Cervidés ; Genre & Espèce : Chrysocyon Brachyrus.