Le chant des marais.
Loin dans l’infini, s’étendent
Les grands prés marécageux.
Et pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.
Ô ! Terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher
Ô ! Terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher
Bruit de pas et le bruit des armes
Sentinelles jour et nuit
Et du sang, des cris et des larmes
La mort pour celui qui fuit
Ô ! Terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher
Ô ! Terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher
Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira
Libre alors. Ô ! Ma patrie
Je dirai : tu es à moi !
Ô ! Terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer
Ô ! Terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer!
Ô ! Terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer, aimer
Cette chanson est une chanson qui nous vient des premiers allemands internés et qui bâtirent les 1ers camps dans des marais. Le premier fut le camp de Bôrgermoor. Les paroles sont du mineur Johann Esser et de l’acteur et metteur en scène Wolgang Langhoff. Musique de Rudy Boguel, employé de commerce. elle fut créée en 1933. Quelques uns furent libérés et s’exilèrent. Ils firent connaître ce chant en Angleterre où Hanns Eisler en fit une adaptation pour le chanteur Ernst Busch. Les volontaires allemands dans les brigades internationales, durant la guerre d’Espagne, en firent leur chant. Et elle se répandit dans les camps en Allemagne et en Pologne et même à Auschwitz La version française et d’un auteur inconnu.
Une quarantaine de camps furent construits de 1933 à 1936. Plus d’un million d’allemands y furent internés. Au début, les militants politiques du KPD (parti communistes, SPD (socialiste) et SAP (Parti socialiste ouvrier) etc, ainsi que les militants syndicalistes. Puis vinrent les homosexuels, les “asociaux” (clochards, chômeurs etc…) Les témoins de Jéhovah, Les tziganes et à partir de 1940, les juifs.
Quand aux députés de l’époque, 62 députés SPD (socialistes) furent assassinés et 54 s’exilèrent. Le KPD (communistes) en eut 57 assassinés et 20 s’exilèrent.
Venir nous dirent aujourd’hui qu’aucun homme politique, qu’aucun pays n’ait vu venir ce qui allait suivre s’est vraiment nous prendre pour des imbéciles. Bien sûr au début, ce “n’étaient” que des syndicalistes, des hommes de gauche, des asociaux, des tziganes… etc, ceux qui étaient souvent honnis par les classes au pouvoir. Après le 1936 en France, on peut comprendre que ces gens aient peurs pour leurs acquits , leurs pouvoirs. Et une “petite guerre” était la bienvenue. Mais voilà que le peuple résiste et après guerre , pleuvent les revendications : plus de social, de reconnaissance des ouvriers, de congés etc etc…. Aujourd’hui, plus besoin de guerre, tout se règle économiquement. La mondialisation, qui permet de faire travailler ailleurs pour moins cher, et de réduire les salaires et les avantages acquits en Europe. Celle-ci aidant les financiers à faire leur beurre….Car nous avons bien une Europe capitaliste…..