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De l’aurore au crépuscule voir plus … » Eglises & monuments

De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Cathédrale de Strasbourg .

décembre 27th, 2012

Cathédrale de Strasbourg
Photo:www.phil-ouest.com.

Cathédrale de Strasbourg.

Ce saint Matthieu date du premier tiers du XIIIème siècle, le plus beau moment de l’art gothique. La cathédrale de Strasbourg fut en effet, après l’incendie de 1176, reconstruite selon les techniques qui se dégagèrent peu à peu de l’austérité romane.

La partie qui nous intéresse porte la marque d’un maître d’œuvre formé à Chartres, préoccupé de la fusion entre sculpture et architecture, à mesure qu’elle se reconstruisait. Notre-Dame de Strasbourg s’orna donc de thèmes du cycle marial, puis ce programme s’élargit bientôt en un cycle de Rédemption allant jusqu’au Jugement dernier, en passant par la rencontre entre le Nouveau et l’Ancien Testament, l’Eglise et le Synagogue. La même conception se poursuivit au delà du portail, à la retombée du croisillon sud, dans l’ordonnance du célèbre pilier des Anges, où s’échelonnent, en trois étages, les Evangélistes, les Anges sonnant de la trompette et le Christ environné des porteurs des instrument de sa Passion.

Ainsi notre saint Matthieu se trouve t-il replacé dans ce vaste panorama de l’Aventure chrétienne présenté par la cathédrale, qui est, selon le mot d’Emile Mâle, une véritable “bible en image”. L’importance de cette sculpture dans son contexte est attestée par la présence d’une réplique au musée des monuments français du Palais de Chaillot. Auparavant, en effet, le bas-relief roman ne présentait que des figures et des mouvement engagés dans la pierre: à Chartres, à Strasbourg, les statues sortent de la muraille et de la colonne pour acquérir leur plein volume.

Ailleurs, l’amateur peut suspecter la restauration: ici, dans cet ensemble remarquable par sa conservation, il est frappé par cette apparition, qu’il peut croire naïve ou gauche, comme s’il restait dans la pierre “quelques chose du traitement du bois”. C’est justement parce que le mouvement de la sculpture participe au jaillissement de l’architecture: ” En plus de la verticalité du pilier, il y a celle qui fait évoluer les corps autour de cet axe, amorçant la spirale et le mouvement du buste à l’écart de la colonne”. Ce mouvement est aussi manifeste d’une individualité, celle de l’Evangéliste qui est un messager. A la différence de l’artiste antique, attaché à reproduire les formes, pourvu quelles soient belles, le sculpteur médiéval veut traduire une personnalité, produire une expression.

Le “Maître de la Synagogue” avait cherché, par sa touchante figure de femme, à éveiller un profond sentiment de pitié. Le même artiste enrichit ici la plastique en s’aidant sans doute des données de l’Ecriture et de la Tradition, mais aussi en interprétant un modèle vivant, un de “ces corps de beaux artisans solides comme il s’en rencontrait sur les chantiers”. Nous ne sommes pas seulement devant une pieuse image: grâce à l’artiste médiéval, “le saint descend sur terre parmi les hommes.

L’œil peut observer le drapé déjà savant, la précision sûre des mains déroulant le phylactère et le rude modelé de ce visage de compagnon, franchement dressé en pleine lumière. Le saint Matthieu de Strasbourg, fixe une image inoubliable dans l’histoire de la sculpture, ce dialogue actif de la main et de la matière, de la forme et de la lumière, de la spiritualité et de la vie.

Timbre dessiné et gravé par Eugène Lacaque. Format vertical 36,85 x 48mm. Vente anticipée à Strasbourg le 23 janvier 1971 et générale le 25 du même mois. Retiré de la vente le 5 avril 1972.

Source: Catalogue CEF

Abbaye de Chancelade.

décembre 18th, 2012

Abbaye-Chancelade
Photo :www.phil-ouest.com

Abbaye de Chancelade.

Ce timbre de la série touristique représente l’abbaye de Chancelade, en Périgord, un exemple intéressant des vicissitudes de la vie monastique, liée à l’histoire de la civilisation en France, où ont été si longtemps associées vie religieuse et vie politique.

Les premiers bâtiment sont construits vers 1130, par des moines vivant sous la juridiction de leur évêque, jusqu’au jour où l’abbaye, enrichie à cette époque de foi qu’est le XIIIème siècle, passe sous l’obédience direct directe du Saint-Siège, qui lui assure les droits d’asile, de sauvegarde et de franchise. L’affaiblissement de la foi au XIVème siècle entraîne une première décadence du monastère, dont s’emparent les anglais, repoussés quelques temps par Du Guesclin.

Une deuxième décadence est contemporaine des guerres de religion: les calvinistes, maîtres de Périgueux, pillent le monastère. La restauration sera l’œuvre d’Alain de Solminihac, abbé depuis 1623: reconstruction et réforme sont une telle réussite que de grandes abbayes de France et de l’étranger réclament des moines de Chancelade pour diriger leur rénovation.

A l’issue d’une grande période de calme, la Révolution de 1789 supprime les ordres religieux; les scellés apposés sur ce “bien national”, ne sont pas une protection suffisante: les religieux se cachent, émigrent ou sont déportés, et plusieurs constructions sont ruinés. On aperçois ici deux bâtiments orientés au Sud: l’église romane, qui appartient maintenant à la commune, et le “Logis de Bourdeilles” du nom de l’un des abbés. Au delà s’étend l’emplacement des cloîtres détruits en 1793, mais on peu voir encore, ordonnés autour de la cour intérieure, un bel ensemble de commun.

Le cuvier, du XVème siècle, en berceau surbaissé, contient encore deux cuves très anciennes, où la vendange était déversée par les orifices du sommet. Les écuries en plein cintre, étaient abritées par une charpente colossale en carène de vaisseau. Le moulin, fortifié, était flanqué d’un pont- levis à l’Ouest, et d’un chemin de ronde à l’Est.. Les ateliers des moines forment un corps de bâtiment couronné d’une splendide balustrade. C’est aussi l’extérieur du logis de l’abbé qui est intéressant ( bien qu’on y admire une cheminée du XVème siècle ornée de fresques gothiques), construit en plusieurs époques, il possède au levant une belle terrasse posée sur une galerie voûtée.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Claude Durrens. Format horizontal 36 x 21,45mm. Vente anticipée à Chancelade le 20 juin 1970, et générale le 22 du même mois. Retiré à la vente, le 15 septembre 1972.

Source: Catalogue CEF et Argus du Timbre.

Lyon “Primatiale Saint-Jean”

décembre 17th, 2012

Lyon
Photo:www.phil-ouest.com

Lyon “Primatiale Saint Jean”

Il faut remonter à saint Pothin et à saint Irénée, martyrisé l’un en 177 et l’autre en 208, pour authentifier par ses fondateurs l’éminente ancienneté de la chrétienté lyonnaise. C’est pourquoi la Cathédrale de Lyon, dont la construction a demandé deux siècles et demi, de 1190 à 1440 est présenté ici sous son véritable titre de “Primatiale Saint-Jean”

Grâce à la ténacité des bâtisseurs et de la population, écrit un savant historiographe, nous suivons ainsi l’histoire souvent difficile de la cité, et le développement d’une ville qui s’imposa peu à peu à l’Europe, par son commerce, son industrie et sa finance, par son imprimerie et sa culture.

C’est ce qui explique l’harmonieuse fusion entre le style roman, les phases du style gothique et certains apports de la Renaissance. L’édifice nous est présenté sur le timbre par sa façade occidentale, qui donne sur la Place de la Fontaine, dans le prolongement, de la Manécanterie restaurés et qui a retrouvé pour sa part son style Xème siècle. Ses deux tours inachevées qui encadrent le grands triangle portant la statue du Créateur, cette large façade frappe par ses dominantes horizontales. La belle rosaces du XIIIème siècle est soulignée par une balustrade à quadrilobes, avec pinacles en retrait, puis par une galerie correspondant au triforium intérieur.

Enfin s’ouvrent les trois portails à gables, dont les tympans ont été martelés par les soudards du baron des Adrets, mais où 280 quadrilobes restent encore lisibles. Ces sculptures annoncent celle de l’intérieur, chapiteaux de l’abside, modillons et pilastres du triforium, clé de voûte de la chapelle des bourbons et fines dentelles “renaissantes” de celle de l’Annonciade.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Pierre Béquet. Format vertical 21,45 x 36mm. Vente anticipée à Paris le 30 mai 1981 et générale le 1 juin1981. Retrait de la vente le 4 juin 1982.

Source. catalogue CEF

Abbaye de vaucelles (59)

décembre 11th, 2012

Abbaye de Vaucelles
Photo:www.phil-ouest.com

Abbaye de Vaucelles. (59)

En 1131, le châtelain de Cambrai, Seigneur de Crèvecœur, se trouve, au terme d’aventures peu recommandables, sur le passage de saint Bernard dans la région. Poussé par son épouse Héliarde, il lui offre une partie de sa seigneurie de Crèvecœur , pour fonder une abbaye sue les 2500 hectares de son domaine de Ligescourt..

Bois et marécages répondraient-ils aux deux impératifs de la règle cisterciennes: source importante d’eau potable , et pour lutter contre le typhus et le choléra, les deux fléaux du temps, un courant d’évacuation des eaux usées. La source est là, portant aujourd’hui le nom de saint Bernard, et l’Escaut fournit toujours son débit. Dès 1132, Bernard et son frère Nivard avec 20 moines, construisent des édifices de bois, sur ces terres baptisées ” Vallis Cellas”, “Demeures de la Vallée”, d’où Vaucelles. Défricheurs et bâtisseurs, exemplaires de piété et de rigueur monastique, ils instaurent la prospérité et le rayonnement de Vaucelles.

Dès 1145, ils construisent en pierre notamment un bâtiment claustral de 80 sur 20 mètres. Du milieu du XIIème siècle date la salle des Moines, dont on voit ici l’aspect sévère conforme à l’ambiance cistercienne. Vaucelles est alors la 13ème fondation du manteau de 116 abbayes couvrant la chrétienté. Cette salle est divisée par des deux épines de cinq colonnes massives élevant 18 voûtes. Les baies en plein cintre et les croisées d’ogive font de cet espace un échantillon caractéristique du premier art gothique.

Pour accueillir 250 à 300 religieux, prêtres voués à l’office ou l’étude, convers vaquant à la construction et à la culture, d’autres constructions s’adjoignent. Cellier, cave, auditorium, salle capitulaire, brasserie, cuisines, cloître, bibliothèque, infirmerie, dépendances, sont les objectifs que se proposent “les Amis de Vaucelles” pour la réfection de ce haut-lieu médiéval, qui retient l’attention de “la restauration des chefs d’œuvre en péril”. Des salles s’ouvrent déjà à des conférences, à des concerts, à des expositions. Rencontres culturelles et visites touristiques amorcent, dès 1981, de manière exemplaire, la renaissance et le rayonnement de ce joyau du Nord qu’est l’Abbaye de Vaucelles.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Michel Monvoisin. Format horizontal 36x 21,45mm. Vente Anticipé à Les Rues des Vignes 59 le 19/9/1981 et vente générale le 21/9/1981. Retiré de la vente le 3/9/1982.
Source : catalogue CEF. Les œuvres sociales du personnel des PTT

Saint-Germain-de-Livet (Calvados)

octobre 23rd, 2012

Saint-Germain-de-Livet (1986)
photo: www.phil-ouest.com

Saint- Germain- de- Livet . (Calvados)

Niché au fond d’un petit vallon verdoyant, à quelques kilomètres de Lisieux, le manoir de Saint-Germain-de-Livet, que La Varende disait être “un petit bijoux pour une princesse -enfant”, n’appartient à aucune grande école architecturale. Il n’est ni médiéval, ni Renaissance, ni classique, mais il résume à lui seul tout ce que l’art normand a produit de plus harmonieux au pays d’Auge.

Une légende veut qu’au XIème siècle, les propriétaires de ces lieux, les puissants seigneurs de Tournebu, hommes de bon cœur mais de mauvais caractère, avait eu avec leur roi quelques difficultés et que Sa Majesté excédée par le comportement de ses vassaux turbulents, leurs ait défendu de paraître devant lui: “à pied, à cheval ou en voiture.” or peut avant que ne commencent les premières escarmouches d’une bataille qui s’annonçait difficile, le roi apprit que les Tournebu, au grand complet, armes au poing, étaient là. La colère du monarque, irrité par cette insolence, fut violente. Le messager calma le suzerain en lui expliquant que les Tournebu n’avaient pas transgressé ses ordres Ils se présentaient sur le champ de bataille non “à pied, à cheval ,ou en voiture” mais montés sur des bœufs.

L’intervention de ces inhabituelles montures, chargeant un ennemi n’en croyant pas ses yeux, fut décisive. La panique se mit dans les rangs adverses. Le roi, bon prince, et de surcroît victorieux, pardonna volontiers à ses sujets dont l’esprit, la fidélité et le courage faisait oubliait la mauvaise tête. Voilà pour la fin de la légende.

Construit de 1561 à 1578, le château actuel a appartenu jusqu’à une date relativement récente aux descendants des Tounedu. En 1920, il devint la propriété de Mr Pillaut, apparenté au célèbre ébéniste de Louis XVI, Reisener et au grand peintre Delacroix. c’est pourquoi l’on trouve dans ce château, dont la ville de Lisieux a fait l’acquisition, de précieux souvenirs de ces deux artistes. Extérieurement, le contraste est grand entre la cour, où l’on peut voir un fort curieux bâtiment en colombage, la façade et les tours où se combinent, en magnifique symphonie de couleurs, des briques vernissées allant du blanc le plus pur au rose tendre ou au vert glauque.

A l’intérieur, le visiteur retiendra plus particulièrement la grande chambre du 1er étage au surprenant carrelage du Pré d’Auge. Il s’attardera aussi dans la salle des gardes et la salle à manger dont les cheminées monumentales constituent le plus bel ornement. Mais peut-être regrettera-t-il que le souvenir des Tournebu, ait pratiquement disparu de ces murs.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Claude Haley. Format horizontal 36 x22mm. Vente anticipée le 1er mars 1986 à St Germain-de-Livet et vente générale le 3 mars 1986.

Source: Collection philatélique de la Poste.

Paris 1989…

octobre 4th, 2012

Paris 1989

PARIS 1989.

Les paris d’un autre Paris… ne sont-ce pas ceux qui se dessinent désormais, au fil d’un panorama ouest-est de la capitale ? 1989 va rappeler que la France ne renie ni son passé, ni les empreintes qui celui-ci a gravées dans le paysage monumental, tout en exhibant une nouvelle architecture à voir, à vivre, à la dimension de l’an 2000.

Accédant gaillardement à son centenaire, la Tour Effel unit symboliquement l’hier et l’aujourd’hui. Sa fonction présente de principal émetteur de la région parisienne, pour la télévision et la modulation de fréquence, n’a pas effacé le fait qu’elle fut hier défi et provocation. Aujourd’hui, Leoh Ming Pei piège la lumière dans sa pyramide, Johan Otto von Spreckelsen cadre le ciel de la Défense dans son arche, tandis que Carlos Ott inscrit un opéra “moderne et populaire” à l’endroit le plus chargé d’histoire et d’espoirs.

Prouesse de la transparence et d’immatérialité, la pyramide s’amarre cristalline, à la surface centrale d’accueil du Grand Louvre. Le vieux palais, devenu musée en 1791, prend désormais la forme d’un U parfait avec la reconquête de l’ensemble des bâtiments royaux et impériaux. la surface d’exposition des collections s’étendront ainsi de 30 000 à 55 000 mètres carrés. Les nouveaux sous-sols recevront, sur deux niveaux, la lumière dispensée par le chef-d’œuvre de Pie. L’Arche de la Défense se dresse dans l’axe de la cour Carrée. Il manquait à cette cité futuriste, une ponctuation architecturale, qui la confirmât dans sa fonction, en lui conférant un cachet esthétique et symbolique. Gigantesque cube évidé, de plus de 100 mètres de côté, l’arche est, à la fois monument et habitation, la porte ouverte vers l’avenir et vers Paris, dans la somptueuse perspective qui en dérive.

Le nouvel opéra s’est fait ouvrage “d’ébénisterie” pour que le béton devienne œuvre -d’art. Avec ses volumes imbriqués les uns dans les autres sur plus de treize niveaux et 22 000 mètres de surface au sol, il n’altère en rien le vieux quartier des abords du faubourg Saint-Antoine où il dresse sa façade semi-cylindrique, habillée d’un portique majestueux et accueillant. La grande salle destinée à s’ouvrir à 2 700 personnes, avec son plafond vitré et ses prosceniums (avant-scènes), constitue une performance acoustique. Là se vivra, au soir du 14 juillet 1989, un de ces moments d’émotion nationale qui s’impriment dans l’histoire des peuples et dans la mémoire des hommes.

Timbre: série indivisible (à l’achat) de 5 timbres dessinés et gravés en taille -douce par Jacques Jubert. Format de la série130 x 40,85mm. Format vertical des timbres 22 x 36,85mm. Vente anticipée le 21 avril 1989 à Paris. vente générale le 24 du même mois.

Source: collection philatélique de la poste.

PS: j’ai laissé l’écrit de ce texte, tel qu’il fut rédigé en 1989. A vous de juger si l’écrit est conforme à la réalité……

Bibliothèque nationale de France.

juillet 12th, 2012

Bibliothèque nationale de France
Photo:www.phil-ouest.com

Bibliothèque nationale de France.

Depuis qu’il écrit pour transmette les fruits de la pensée, l’Homme a constitué des “librairies”, des “bibliothèques”. C’était la collection des livres commandés ou achetés par qui entendait les avoir sous la main pour les lire, les regarder, les prêter. il en est à la fin du Moyen -Âge de fameuses: celle des papes d’Avignon ou celle qu’établit Charles V au Louvre en 1368, celles aussi des grands collectionneurs que furent les ducs de Berry ou de Bourgogne, et celle, à Blois, du duc d’Orléans.

Héritier des ducs d’Orléans, François Ier crée autre chose qu’une nouvelle bibliothèque du roi. A Fontainebleau, il organise en 1522, sous la direction de Guillaume Budé, une bibliothèque d’humaniste. en 1537, il impose ce que nous appellerons le dépôt légal. L’idée est lancée: tout ouvrage important publié dans le royaume doit figurer dans la bibliothèque royale. En 1544, le roi unit à Fontainebleau les bibliothèques de Blois et Fontainebleau. Un catalogue est dressé. Les érudits sont accueillis dans cette bibliothèque qui n’est plus la collection personnelle du souverain, mais le bien des lettrés. En 1567, Catherine de Médicis cède aux instances des lecteurs: la bibliothèque royale s’installe à Paris, en plein quartier universitaire, sur la Montagne Sainte-Geneviève. Celle qui est aujourd’hui la Bibliothèque nationale de France est née: une bibliothèque encyclopédique faites de collections regroupées et ouverte en un lieu accessible au public des chercheurs. Le propos est définitif. La suite sera affaire de bâtiments, d’équipement, de pratiques. Mais la Bibliothèque de France demeurera ce qu’a voulu François 1er.

Aujourd’hui, une nouvelle fois dans sa longue histoire, elle passe à de nouvelles dimensions et à de nouvelles ambitions. Le bâtiment qui a accueilli, sur la rive droite de la Seine, le mémoire de l’imprimé et de l’audiovisuel est significatif de ce que doit-être, dans son propos, ses structures et ses méthodes, une bibliothèque du millénaire passé. C’est en demeurant à l’écoute des besoins du monde qu’elle reste fidèle à sa tradition cinq fois séculaire.
Texte de Jean Favier. Membre de l ‘institut, Président de la Bibliothèque nationale de France.

Timbre: Œuvre de l’architecte Dominique Perrault. Dessiné par lui même et imprimé en héliogravure. Format horizontal 26 x 36mm. Vente anticipée le 14 décembre 1996 à Paris et vente générale le 16 du même mois.

Source: Collection philatélique de la Poste…

Centre Georges Pompidou….

juillet 5th, 2012

Centre Pompidou
Photo:www.phil-ouest.com

Centre Georges Pompidou. 1977-1997.

Depuis 35 ans, le centre national d’art et de culture Georges Pompidou a pour vocation la diffusion, auprès du plus large public, de toutes les formes de la culture et de la création du XXème siècle et du XXIème.

Il est composé de deux départements: “Le musée national d’art moderne/ centre de création industrielle” qui possède l’une des plus importantes collections publiques existantes au monde en art moderne et contemporain, ainsi qu’en architecture, en design et en communication visuelle; et le “département du développement culturel qui mène une politique novatrice dans les domaines de l’édition, de l’audiovisuel, de la pédagogie et de la formation. Luis sont également associés deux organismes ,”la bibliothèque publique d’information” qui offre à tous, en libre accès, des collections encyclopédiques, multimédia, sur tous les supports imprimés, sonores, visuels, informatiques et numériques, et “l’institut de recherche et de coordination acoustique-musique (IRCAM)”, fondée par Pierre Boulez, qui s’intéresse à toutes les formes de création dans le domaine de l’acoustique et de la musique et inventorie les possibilités offertes par les techniques scientifiques modernes.

Depuis son ouverture, jusqu’en 1997, le Centre a reçu 145 millions de visiteurs, soit 25 000 par jour en moyenne. Son succès l’a amené à repenser le programme du bâtiment et à réaménager ses espaces. Les abords sont aujourd’hui rénovés et l’atelier Brancusi, reconstruit, est à nouveau ouvert au public. D’octobre 1997 à décembre 1999, le réaménagement des espaces intérieurs a constitué l’étape majeure de l’important programme de travaux qui visait à rendre au Centre son rôle de référence sur la place nationale et internationale. Pendant ces deux années de travaux, le Centre, tout en maintenant une partie des activités, a développé un important programme “hors murs” qui s’est déployé à Paris, en région et à l’étranger.

En 1997, pour ses 20 ans, le Centre Georges Pompidou acquiert donc une maturité tant architecturale que fonctionnelle, répondant ainsi aux attentes d’un public toujours plus nombreux et exigeant.

Timbre dessiné par Jean-Paul Cousin et gravé en taille-douce par Jacky Larrivière. Format 22 x36mm. Vente anticipée à Paris le 31 janvier 1997. Vente généralisée le 3 février 1997.

Source: collection philatélique de la Poste.

Ecole nationale des ponts et chaussées 1747-1997

juillet 4th, 2012

Ecole nationale des ponts et chaussée
Photo de:www.phil-ouest.com

Ecole nationale des ponts et chaussées. 1747-1997.

En 1997, la plus ancienne école française d’ingénieurs a fêté son 250ème anniversaire. L’école nationale des ponts et chaussées, à l’époque Ecole royale, a été fondé sous l’Ancien régime, bien avant les “écoles de l’An III” créées par la convention, telles Polytechnique ou Normal Supérieure.

En 747, un arrêt du Conseil du roi institue une formation spécifique pour les ingénieurs d’Etat. La mise en place de cette formation est confiée à Jean-Rodolphe Perronet, un brillant représentant de l’époque des Lumières, à la fois: ingénieur, administrateur rt érudit, qui participa à l’élaboration de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Ainsi naquit une école qui allait accueillir sur ses bancs d’illustres savants et ingénieurs: le mathématicien Cauchy; Fresnel, qui découvrit les lois de l’optique ondulatoire; Vicat, inventeur du ciment et Freyssinet, celui du béton précontraint…..

Epousant le développement des sciences et technique, l’école des ponts et chaussées a formé des générations de grands ingénieurs, à qui l’on doit la plupart des équipements qui ont marqué le territoire: réseau routier et ferré, voies navigable, ports maritimes, aéroports, barrages, centrales nucléaires. Au service de l’Etat ou de l’entreprise, ces ingénieurs ont participé au premier plan à l’essor économique et à l’unité du pays. On les trouve aujourd’hui à des postes majeurs de responsabilité, en France comme à l’Etranger, dans la plupart des grands secteurs d’activité: industrie, bâtiments et travaux publics, énergie et environnement, réseaux de transport mais aussi banques, conseil….L’Ecole qui les forme a su s’adapter aux évolutions du monde contemporain, en diversifiant ses enseignements, en nouant des contacts étroits avec le monde de l’entreprise et dans la période récente, en créant des centres de recherche et en multipliant les activités de formation continue.

1997 fut une date hautement symbolique pour l’Ecole nationale des ponts et chaussées. car son 250ème anniversaire a coïncidé avec son installation dans de nouveaux locaux, conçus par les architectes Philippe Chaix et Jean-Paul Morel et tournés vers les formations du siècle actuel, à Marne-la-Vallée. L’Ecole y constitue un élément majeur du pôle scientifique de la cité Descartes.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Claude Jumelet. Format horizontal: 22 x 36mm. Vente anticipée le 14 février 1997 à Paris et généralisé le 17 du même mois.

Source: collection philatélique de la Poste.

Le Collège de France.

juin 26th, 2012

Collège de France
Photo: www.phil-ouest.com
Le collège de France.

Si le nom du Collège de France est aujourd’hui synonyme, en France et dans le monde, d’exigence intellectuelle et d’enseignement au plus haut niveau, c’est sans doute grâce aux principes de liberté et de novation que cette institution a su cultiver tout au long de son histoire, depuis la renaissance jusqu’au XXIème siècle.

Original, ce haut lieu du savoir l’est dès sa fondation par François 1er, qui institue en 1530 six lecteurs royaux chargés d’enseigner, en toute indépendance, des disciplines négligées jusqu’alors par la Sorbonne: ” l’hébreu, le grec, et les mathématiques”. Brièvement rattaché à l’Université de Paris, le “Collège Royal” des origines retrouve son indépendance sous la Révolution. Quand il prend le nom de “Collège de France” en 1870, il bénéficie déjà du choix des professeurs. Aujourd’hui encore, c’est l’assemblée des professeurs, au départ de l’un deux, qui débat des “crédits de chaire” laissés vacants, du choix d’un enseignement nouveau, selon les derniers développement de la science, et du choix du titulaire, en fonction de l’originalité et de la valeur de ses recherches, hors de toute idée de succession a priori.

Le Collège de France compte à l’heure actuelle 52 chaires de professeurs titulaires, réparties en 3 grands champs: Sciences mathématiques; physiques et naturelles; sciences philosophiques et sociologies; sciences historiques, philologiques et archéologique. Si ajoutent deux chaires de “professeurs associés” pour une année académique ( chaires européenne et internationale) et deux chaires sans titulaire, employées à inviter chaque année une cinquantaine de professeurs étrangers, pour des conférences ou cycles de cours.

Qu’enseigne un professeur au Collège de France ? Ce qui lui plaît, mais à une condition impérative: jamais deux fois le même cours. selon la formule d’usage, au Collège de France: “on enseigne ce que l’on cherche”. Même ouverture vis-à-vis du public: les cours sont libres, sans droit d’inscription, et sans préparer à aucun grade universitaire ou diplôme. Outres les professeurs, le Collège emploie un millier de personnes, pour la plupart chercheurs, ingénieurs et techniciens.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Claude Durrens. Format horizontal: 22 x 36mm. Vente anticipée à Paris le 18 octobre 1997. Vente générale le 20 du même mois.

Source: collection philatélique de la Poste.

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