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De l’aurore au crépuscule voir plus … » Personnages illustres.

De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Timbre: Marcel Dassault 1892-1986.

février 24th, 2013

Marcel Dassault 1892-1986
Photo: www.phil-ouest.com.

Marcel Dassault (1892-1986)

“Au cours de ma carrière, souvent la même question m’a été posée: Qui êtes vous Mr Dassault. C’est pour faire justice des légendes que le père des avions au noms qui font “rêver”, prend un jour la plume: Le Talisman paraît en 1983. Cette autobiographie devrait “montrer” aux jeunes que “Pour réussir, il faut persévérer.”

Il naît le 22 janvier 1892 à Paris, 4ème fils d’un docteur alsacien et d’une marseillaise. Sa vocation d’ingénieur apparaît en 1903, lorsque ses parents lui offre pour le récompenser de son succès scolaire: “une boite d’expériences électriques”. Plus intéressé par l’électricité que par les études classiques, il entre à l’Ecole Bréguet. Là, alors que, en récréation, il avait “levé les yeux vers le ciel et vu le Wilbur Wright du comte de Lambert doubler la tour Eiffel pour la 1er fois” l’aviation entre “dans son esprit”. Au sortir de l’Ecole supérieure d’aéronautique (qui vient juste de naître), il se familiarise avec la construction des avions. Juste avant la 1er Guerre mondiale qui fait de lui un constructeur d’hélices à 23 ans et un constructeur d’avions à 26 ans, il devient l’ami des pionniers que furent Blériot, Farman, Guynemer… et l’inventeur qu’il ne cessera plus d’être. La pais retrouvée ne l’éloigne que momentanément de sa passion pour l’aéronautique.

Comme l’engin Wilvur Wrigt l’avait conduit à l’aviation, le “Spirit of Saint-Louis” de Lindbergh l’y a ramené. Les prototypes se succèdent tant civils que militaires. Bombardiers et chasseurs sortent de ses usines en mai 1940 mais malheureusement commandés trop tard. Après 4 années passées dans les prisons de Vichy, il fut déporté au camp de Buchenwald, il appartint aux rares rescapés qui avaient résisté aux camps de la mort. De la Société des Avions Dassault sortent en 1950 l’Ouragan, 1er avion de combat à réaction français et en 1952, le Mystère IV, 1er avion européen à franchir le mur du son. Les Etendard, Mirage III, Mirage IV, Mirage F1, Mirage 2000 seront autant de succès techniques et commerciaux. Les Mystères perpétuent, dans leur nom, l’enfance enchantée de leur constructeur, lecteur assidu de Paul d’Ivoi, cet émule de Jules Verne, qui fut l’auteur du Docteur Mystère.

De tous le capitaines d’industrie qui ont à l’aube du 20me siècle, tenté l’aventure de l’aéronautique, Marcel Dassault est le seul français qui ait durablement réussi et hissé notre industrie aéronautique au rang international. Devenu parallèlement patron de presse, parlementaire et même cinéaste, il a mené à bien tout ce qu’il a entrepris: fondateur de jours de France, il a été aussi producteur et réalisateur de films tels “Le temps des vacances ” ou “l’été de mes 15 ans”. Sans doute professait-il qu’il valait mieux se fier “à son étoile” qu’aux mirages d’un talisman. Il en possédait un cependant: un trèfle à 4 feuilles, cueilli en 1939 puis retrouvé au sortir de Buchenwald, et qui ne le quittera plus jusqu’à sa mort le 18 avril 1986

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Jacques Gauthier. Format horizontal 48 x 22mm. Vente anticipé le 23 janvier 1988 à Suresnes. Vente générale le 25 du même mois Et retiré de la vente le 17 juin 1988.

Source : collection philatélique de la Poste.

Louis Jouvet (1887-1951)

janvier 30th, 2013

Louis Jouvet. (1887-1951)
Photo: www.phil-ouest.com

Louis Jouvet. (1887-1951)

Né en 1887, à Crozon près de Brest, puis élevé dans les Ardennes, il s’engagea dans la voie souhaitée par sa famille, celle d’une profession libérale.
Muni à Paris d’un diplôme de pharmacien, mais déjà passionné de théâtre, il est refusé 3 fois à l’entrée du conservatoire ! Il se fait alors engagé comme…. régisseur aux “Vieux Colombier”, auprès de Jacques Copeau, en qui il trouve son vrai maître. Alors qu’il est au combat, pendant la 1er guerre mondiale, Clemenceau l’envoie en Amérique du Sud pour une tournée de prestige. Au retour et après la retraite de Copeau, il prend la direction de la “Comédie des Champs - Elysées”, où il se révèle avec Knock, de Jules Romains et Siegfried, de Jean Giraudoux.

En 1924, il fonde avec Bary, Dullin et Pitoëf le fameux “Cartel des Quatre”, qui en instituant à Paris quatre “salles d’art et d’essai” va inaugurer ‘âge d’or du théâtre contemporain. Alors naît la légende du “félin timide”, du “gamin espiègle et ambigu”, tandis que l’animateur réel, à la fois directeur, régisseur et metteur en scène, monte et joue lui-même: “Jean de la Lune” de Marcel Achard, la “Machine infernale” de Cocteau, ” L ‘intermezzo et Amphitryon de Giraudoux….

Il cesse de diriger l’Athénée au début de l’occupation et part en tournée une nouvelle fois en Amérique du Sud. mais la ligne est continue, de “l’Ecole des Femmes à la Guerre de Troie, d’Electre à Ondine ou l’Annonce faite à Marie: ” Molière, Giraudoux, Jules Romains, Claudel, sont écrit Jouvet, l’essence même du théâtre français”. Il aurait pu, a-t-on dit, continuer longtemps encore: il n’avait que 63 ans, en 1951, lorsqu’il lut à Saint-Germain l’Auxerrois, ” la prière du peintre Willette pour les artistes qui mourront dans l’année”: était-ce prémonitoire ? En août, répétant la “Puissance et le Gloire ” de Graham Greene, il fut terrassé par une crise cardiaque. Allongé sur le divan de son bureau, il expira peu après.

Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Claude Durrens. Format vertical 21,45 x 33mm. vente anticipée à Crozon le 13 juin 1981 et générale le 15 du même mois. Retiré de la vente le 15 juin 1982.

Source: feuillet n°589 du catalogue CEF . Tirage limité à 33 800. N° de celui -ci 1229. L’illustration ci dessous est de Durrens. 1er grand prix de Rome de gravure.

Louis Jouvet. (illustration par C. Durrens

Pierre Bourgoin & Philippe Kieffer.

janvier 28th, 2013

Bourgoin-Kieffer
Photo:www.phil-ouest. com

Pierre Bourgoin et Philippe Kieffer (Héros parachutistes S.AS et Commandos)

Pierre Bourgoin est né en 1907 à Cherchell en Algérie. Après avoir fait des études pour devenir instituteur, il avait terminé son service militaire comme officier de réserve. A la déclaration de la guerre en 1939, il est donc lieutenant au Régiment de Tirailleurs du Tchad d’où il rejoint dès septembre 1940, les Forces Françaises Libres. Muté au parachutisme, il est détaché aux Services Spéciaux Britanniques pour de périlleuses missions en Tunisie, à l’arrière des forces ennemies: il y est plusieurs fois blessé, mais même l’amputation de son bras droit, ne vient pas à bout de sa détermination.
Le bataillon qu’il commande est parachuté dans le Morbihan à l’aube du 6 juin: en raison de ses multiples blessures, le commandant Bourgoin descend en triple parachutes et déjà la légende l’auréole de ses 3 corolles aux couleurs du drapeau français. Pendants 2 mois, l’unité encadre des formations de FFI dont les effectifs grossissent toutes les nuits. Un gros accrochage à St Marcel est l’occasion pour Bourgoin de tenir tête avec 3 000 FFI et 300 paras, à une division allemande soutenue par des chars, de lui infliger des pertes et de se diluer dans le maquis. Promu Lieutenant Colonel et Compagnon de la Libération, Bourgoin continue ses actions dans toute la Bretagne jusqu’à la libération de la province en Août 1944.

Titulaire de 11 citations et de nombreux ordres étrangers, Commandeur de la Légion d’Honneur depuis 1945, ce patriote est élu député du 12ème arrondissement de Paris. Il siège aussi au Parlement de Strasbourg, se signalant toujours par la pertinence de ses interventions et de son dévouement à la chose publique. Sa démission pour raison de santé en 1970 causa une surprise générale, mais sa mort au mois de mai suivant confirma bien que ce grand caractère avait lutté pour son pays et son idéal jusqu’à la limite de ses forces.

Philippe Kieffer, lorrain d’ Haïti né en 1899, a déjà passé plusieurs années aux USA quand il choisit d’accourir au secours de sa lointaine Patrie: il rentre en France pour être affecté dans la marine et participe à l’évacuation de Dunkerque. Il pouvait, bilingue, s’engager dans la Royal Navy: il préfère avec l’éloquent matricule 13, rejoindre la marine française en cours de formation. Mais quand l’Officier- interprète lit dans les journaux de 1941 les récits des premiers raids des commandos, il pense être utile en créant un élément français de cette spécialité: L’Amirauté qui manque d’hommes, ne cédera que s’il se contente d’un minimum.

La 1ère compagnie ne recevra pas moins son baptême du feu lors du raid sur Dieppe d’aout 1942. Les effectifs doublent l’année suivante grâce à des évadés volontaires et l’hiver 43-44 est marqué par des raids sur les côtes occupées d’Europe. Le Capitaine de Corvette Kieffer commande maintenant, le 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos, qui devient “le fer de lance” de la 1er Brigade Britannique. Dans cette formation, au cours du débarquement du 6 juin 1944, Kieffer est blessé sur la plage de Colleville, dans le Calvados..Il n’en participe pas moins à la prise de Ouistreham, puis à la campagne de Normandie, notamment à la libération de Pont- L’Evêque.
Son unité est à bout de souffle dans la région d’Honfleur: Kieffer pousse, le 28 août un raid audacieux en jeep, jusqu’à Paris, où il apprend que son fils vient d’être fusillé par les allemands. Il retourne en Normandie, chercher un contingent symbolique de 250 Français et 25 Anglais, qu’il conduit par Lisieux et Pacy-sur-Eure jusque dans la capitale. Il commande de nouvelles “troops” (troupes) françaises lors du débarquement dans l’île de Walcheren, puis au cours de la campagne de Hollande et pour l’entrée en Allemagne.

Compagnon de la Libération, Kieffer représente le Calvados à la première Assemblée Constituante. Puis reprends du service en différentes commissions internationales Grièvement blessé dans un accident de voiture, il meurt en 1965 dans sa maison de Cormeille en Parisis, dont une rue porte maintenant son nom.

Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Jean Pheulpin. Format horizontal 36 x 21,45mm. Vente anticipée à Paris le 27 octobre 1973. Générale le 29 du même mois. Retiré de la vente le 6 septembre 1974.

Source: feuillet N) 252S Du Catalogue CEF. Illustré par le dessin sur soie si dessous. Tirage limité à 11 500 exemplaires. N° de celui-ci 4058.

Bourgoin  et Kieffer

PS: demain soir, pas d’article. Repos du mercredi, pas d’école!! Merci de comprendre !!

Tricentenaire de la mort de la mort de Molière.

janvier 27th, 2013

Tricentenaire de la mort de molière.0
Photo:www.phil-ouest.com.

Tricentenaire de la mort de Molière (1673-1973)

Jean -Baptiste Poquelin est né à Paris, en 1622, dans la maison d’un riche bourgeois de la rue Saint- Honoré, qui avait charge de tapissier du Roi. L’esprit de l’enfant s’éveilla t-il aux spectacles de la rue, devant les tréteaux de Tabarin ? Il est certain qu’il se forma chez les jésuites du Collège de Clermont et la Faculté de Droit d’Orléans. Celui qui prend en 1643 le pseudonyme de Molière fonde avec l’actrice Madeleine Béjart, l’Illustre Théâtre qui, après une déconfiture parisienne, va tenter fortune dans le midi. Quinze année durant, le jeune acteur apprend le métier de chef de troupe, et le “Contemplateur” se met à une école dont il dira :” Je rends au public ce qu’il m’a prêté !”

Quand les Comédiens de Molière rentrent à Paris, ils s’installent par autorisation royale, dans la salle du Petit Bourbon, en alternance avec les Italiens. Alors triomphe en 1659, les Précieuses Ridicules, puis en même temps que des farces, l’Ecole des Femmes, jouée l’année de son mariage avec Armande Béjart, plus jeune que lui de 20 ans. Entre 1664 et 0669, c’est à dire entre le premier et le définitif Tartuffe, s’intercalent notamment Dom Juan, le Misanthrope, le Médecin malgré lui, Amphitryon, George Dandin, et l’Avare, sans choix entre la farce, l’étude des mœurs et la comédie de caractère. La même variété d’inspiration se confirme dans les dernières pièces, le Bourgeois Gentilhomme, les Fourberies de Scapin, Les Femmes Savantes et enfin le Malade imaginaire, que l’auteur joue pour la 4ème fois quand il meurt de convulsions.

Trois cents ans après, le spectacle s’intéresse encore à ces “documents- caricatures” de la société du Grand Siècle, à ces manies éphémères nées des usages et des modes, préciosité ou pédantisme des ruelles ou des salons, prétention de la bourgeoisie à la noblesse, paysanneries, maladresses et franc- parler du petit- peuple. Sous les costumes d’autrefois, l’Homme d’aujourd’hui reconnaît la vérité universelle que visait Molière, travers extérieurs, obsessions profondes, hantise permanente de l’être humain. Les jeunes connaissent ces hésitation entre fidélité et inconstance, naïveté et aventure. Les adultes sont soumis à ces fascinations de l’argent ou de l’honorabilité, à ces conflits de sensualité et de l’hypocrisie, à ces exigences d’un amour exclusif tournant en passion ombrageuse: ” Molière fait jouer le réflexe de l’insecte -homme:….l’égoïsme.”

Mais c’était un romantique qui parlait de “Cette mâle gaîté si triste et si profonde que lorsqu’on vient d’en rire, il faudrait en pleurer !” Inversant les termes , Anouilh rend hommage à la “gaillardise” de Molières: “Seul peut-être Don Juan relève de Dieu; mais le cas de l’homme qui déchaîne ce rire heureux, sans grincement, ce rire innocent devant son absurdité et sa laideur, de qui relève t-il ? Il relève de l’homme, son frère, qui le pèse, le jauge, éclate de rire , et lui tend tout de même la main” .

Timbre dessiné et gravé en taille- douce par Jacques Derrey. Format vertical: 21,45 x 36mm. Vente anticipé le 20 octobre 1973 à Pézenas et Paris et générale le 22 du même mois. Retiré de la vente le 12 juillet 1974.

Source: feuillet N° 250 S du Catalogue CEF . N° 67 soie, avec en illustration le dessin, ci dessous, sur soie. Tirage limité à 11500, numéro de celui-ci: 5649.

Tricentenaire de la mort de Molière

Louis Pasteur 1822-1895

janvier 22nd, 2013

Louis Pasteur 1822- 1895
Photo:www.phil-ouest.com

Louis Pasteur 1822-1895.

Louis Pasteur est né à Dôle, dans le Jura, en 1822. Après avoir fait ses études à Arbois, où son père exploitait une tannerie, il fut reçu à l’Ecole Normale de la rue d’Ulm. Il était aide-préparateur quand il soutint ses thèses de Physique et de Chimie, publiant ensuite ses célèbres travaux sur les cristaux, rappelés ici par ses propres croquis.

En 1849, professeur suppléant de Chimie à Strasbourg, il épouse la fille du recteur de la Faculté, Marie Laurent et poursuit ses recherches de Cristallographie, associée à la Chimie et à l’Optique. Les disques disposés en haut de la figurine évoquent la découverte qu’il fit en faisant le parallélisme existant entre la forme des cristaux, leur constitution moléculaire et leur action sur la lumière polarisée. Doyen de le nouvelle Faculté des Sciences de Lille en 1857, il s’intéresse à des questions posées par les distillateurs de la région, et découvre que les fermentations, rappelées ici par la grappe de raisin, sont le produit de l’activité de micro-organismes.

Dix en après, il est administrateur et directeur des études à l’Ecole Normale. La modeste soupente qui lui sert de laboratoire est le cadre de travaux exemplaires su “les générations dites spontanées”. En observant des milieux putrescibles dans la cornue reproduite au premier plan, Pasteur prouve que tous les ferments proviennent de ferments déjà existants. En 1865, le chimiste Dumas demande à Pasteur d’étudier la maladie du ver à soie. Le chercheur découvre qu’elle est due à l’influence d’un parasite. C’est la confirmation d’intuitions et de recherches antérieures: comme la putréfaction ou la fermentation, la maladie est l’œuvre de la vie, et l’on voit déjà se dessiner les règles de l’hérédité morbide, de la contagion, ainsi que les moyens de prophylaxie.

A défaut de constatation sur les malades, puisqu’il n’est pas médecin. C’est en microbiologie que Pasteur va étendre ses expériences. Il a déjà à ses côtés des collaborateurs de classe: Roux, Calmette, et d’autres plus tard qui continueront son œuvre: Metchnikoff, Ramon, Vincent. Il étudie d’abord le charbon, dont le microscope dressé fait apercevoir le bacille à des stades différents de développement. Il découvrira par la suite de nombreux microbes pathogènes, notamment le staphylocoque, le streptocoque, et, il “voit” le pneumocoque qui illustrera le nom de l’allemand Koch.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Jacques Gauthier. Format vertical 21x 45,36mm. Vente anticipé à Dôle le 6 juin 1973, et générale le 8 du même mois. Retiré de la vente le 17 mai 1974.

Source: feuillet n°248 S du catalogue CEF, tirage 11 500 exemplaires illustrés par ce tableau ci dessous sur soie. N° de ce feuillet: 1081

Louis Pasteur. Illustration sur soie

Philippe de Champaigne

janvier 3rd, 2013

Phillippe de Champaigne (Richelieu)
Photo :www.phil-ouest. com.

Philippe de Champaigne ( Œuvre: le cardinal de Richelieu)

Philippe de Champaigne, peintre français né à Bruxelles en 1602 d’une famille originaire de Reims, est mort à Paris en 1674. Dès 1621, à l’âge de 19 ans, il se rend dans la Capitale où il étudie auprès de maîtres, tels Jean Bouillon et Michel Bourdeaux, Puis il se lie avec de jeunes peintres, notamment Fouquières et Nicolas Poussin, dont il reçoit les conseils. En 1628, il devient le peintre attitré de la reine mère, Marie de Médicis. Il obtient en 1629 la nationalité française.

Après avoir travaillé à la décoration du Palais du Luxembourg, il brosse six toiles pour les Carmélites du Faubourg Saint-Jacques, ainsi que divers tableaux pour Louis XIII. Il est désormais l’artiste préféré de Richelieu qui lui confie la décoration du Palais du Cardinal et du Dôme de la Sorbonne. Il devient bientôt un des premiers membres de l’Académie de Peinture. Mais bouleversé par la mort de sa femme et de plusieurs de ses enfants, ses recherches artistiques vont céder le pas à des préoccupations religieuses.

Il trouvera la consolation auprès des Jansénistes. C’est alors qu’il devient le “Peintre de Port-Royal” où sa dernière fille s’est retirée sous le nom de “Catherine de Sainte Suzanne”. Il a représenté cette dernière, à l’occasion de sa guérison miraculeuse, sous la forme d’un “ex -voto” de 1662, exposé au Louvre et qui est peut-être son chef-d’œuvre. Comme peinture religieuse il a laissé un grand nombre de compositions “Le Christ Mort” (Louvre) “La Madeleine Pénitente” (Rennes), “l’Assomption” (Marseille)

Mais il est avant tout un très grand portraitiste. “Portrait d’apparat de Louis XIII” (Louvre), Portraits plus intimes de la Société Janséniste, des solitaires ou des religieux: Saint-Cyran, La mère Agnès, Les Arnauld, de la bourgeoisie parlementaire: Le Président de Mesme, Lamoignon, la Famille Habert, portraits d’enfants: “L’Enfants au Faucon” (Louvre) . Le magnifique portrait du Cardinal de Richelieu, que l’on peut admirer au Louvre et dont une réplique est à Versailles est tout à fait caractéristique de son art.

Il s’attache au premier chef à discerner l”essence intime de son modèle et à travers l’apparent rigidité du portrait réussit à merveille à nous rendre sensible sa vie intérieure. Son goût le porte, de préférence, vers des tonalités froides, une palette dépouillée, une grande limpidité des couleurs et une parfaite netteté du dessin. Peintre méditatif de la vie spirituelle, peu d’interprètes du visage et de l’âm humaine, ont su atteindre par des moyens artistiques aussi simples une telle intensité d’expression.

Timbre gravée en taille-douce par Robert Cami s’après une œuvre de Philippe de Champaigne. Format 36,85 x 48 mm. Vente anticipée à Paris le 23 mars 1974 et générale le 25 du même mois. Retiré de la vente 11 juillet 1975.

Source: Catalogue CEF. Reproduction du tableau sur soie sur le “feuillet 4118″ !

Millet “Le Vanneur”

janvier 2nd, 2013

Millet-  Le Vanneur
Photo: www.phil-ouest.com

Millet ” Le Vanneur”

Millet (1814-1875) travailla un certain temps à la ferme paternelle du Gruchy, en Normandie, avant de se consacrer à la peinture: aussi imprima t-il une marque résolument rustique à la rénovation du paysage romantique au milieu du XIXème siècle. Avant lui, sans doute, Corot s’éloignait déjà du traditionnel paysage historique. Mais toute une famille, se rapprochant à l’idéal de Chardin et à la méthode analytique des Hollandais, va chercher un plus proche contact avec la nature la plus authentique: c’est l’apport de l’école de Fontainebleau, ou mieux des peintres de Barbizon.

Millet vient s’établir en 1849 en ce petit village: à la limite de la forêt et de la campagne, il retrouve, plus qu’un cadre, les images, les soucis, les travaux de son enfance paysanne. Ce qui lui plait en effet, ce n’est pas la nature pittoresque, charmante, accueillante aux rêverie des citadins en promenade, il est le peintre de la vie rustique, de l’existence quotidienne, des rudes travaux de l’homme en lutte contre la terre et qui “gagne son pain à la sueur de son front!”

Moins que l’Angélus, trop souvent reproduit, ses Géorgiques s’expriment dans “le Semeur et l’Homme à la houe”, dans la “Fileuse et la Femme au puits” ou dans le “Vanneur” du musée du Louvre, que l’on voit sur ce timbre.

Dans cette région, à cette époque, pour cet homme, la plaine, c’est “la terre à blé”. La récolte est ensachée avant d’être portée au moulin. Le contenu d’un des sacs, presque vide, a déjà basculé dans le van, ce panier plat, en forme de coquille et à deux anses, qui sert à séparer des grains, la poussière, les pailles, tous les corps étrangers. Les grains retombent en masse lourde, le reste s’envole dans l’air, au rythme des secousses que l’homme arc-bouté provoque à grands coups de reins. Tout le corps est tendu, dans le violent effort évoqué par l’onomatopée du poète:
“Et cependant, j’ahane
A mon blé que je vanne
A la chaleur du jour”.

Nous comprenons la peinture de Millet mieux que ses contemporains, qui la trouvaient triste. Elle a un aspect fruste, pour évoquer les contacts rudes: vieux murs, grosse étoffe, muscles rugueux. Les tonalités sans chaleur sont celles de la poussière, du hâle et du pain. Ce que Millet impose ici, c’est une volonté de composition architecturale, proche de la sculpture, un dessin réaliste et vigoureux, mais aussi les sentiments généreux, “émus et fraternels”, qui l’animaient en face de spectacles que l’art évitait comme pénibles et vulgaires: l’exaltation de l’effort utile, le respect pour la ténacité paysanne, la poésie, contenue et grave, du travail de humbles….

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Pierre Gandon. Format vertical: 36,85 x 40mm. Vente anticipée à Paris le 3 avril 1971, générale le 5 du même mois. Retiré de la vente le 9 juin 1972.
Source: Catalogue CEF.

Pierre Cot (1895-1977)

janvier 1st, 2013

Pierre Cot (1895-1977)
Photo: www.phil-ouest.com

Pierre Cot (1895-1977)

Pierre Cot n’avait pas 19 ans lorsque la guerre de 1914 éclata. Il n’hésite pas. A Chambéry, dans ce pays savoyard où il a ses racines familiales, il s’engage comme cavalier au 9ème régiment de Hussards. Quand revient la paix, il a ses gallons de lieutenant, deux blessures, la Légion d’Honneur et 6 citations attestent sa vaillance au feu.

Reçu premier à l’agrégation de droit en 1921, il est plus attiré par la politique que par l’enseignement. En 1928, il est élu député de Chambéry. Ses électeurs lui resteront fidèles en 1932 et en 1936. En 1934, le président Daladier lui confie la responsabilité du ministère de l’Air. Les tragiques événement du 6 févriers 1934, qui ensanglantent Paris, lui permettent de donner sa véritable mesure. Le témoignage de Jean Moulin, le futur héros de la Résistance, en fait foi. “Au milieu de tout cela, a-t-il écrit, Pierre Cot a été l’un des rares à garder son sang-froid, prenant toutes les mesures en ce qui concerne la sécurité, et, il l’a assurée avec des moyens pacifiques”.

Pierre Cot conservera le “Portefeuille” de l’air de 1936 à 1938. Son nom reste attaché à la création de la Compagnie Air France. C’est à lui qu’incombe la délicate tâche de mettre en œuvre la politique aéronautique décidée par le gouvernement du Front Populaire dirigé par Léon Blum. Son but est de donner à la France une armée de l’air efficace. (Un peu tard à mon avis). Il procède aux nationalisations des usines de constructions aéronautique et crée l’Aviation populaire.

Après l’armistice en 1940, Pierre Cot quitte la France pour l’Angleterre. La campagne calomnieuse s’amplifie. Il est déchu de la nationalité Française et ses biens sont confisqués par le gouvernement de Vichy. D’Angleterre, il part pour les Etats-Unis où il a de nombreux contacts avec le gouvernement américain et le président Roosevelt, au cours desquels il défend les intérêts de la France. Membre de l’Assemblée Consultative d’Alger en 1943, après le débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord, il rentre en France à la libération. Il reprend ses activités parlementaires. En même temps il milite en faveur de la paix et de la compréhension entre les hommes au Conseil Mondial de la Paix et à la Ligue des Droits de l’Homme. Il est maire de son village savoyard de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier comme l’avait été son père et son grand-père..

Pierre Cot s’est éteint en août1977. Il a lui même résumé ce que fut sa vie:” On m’a trouvé dans toutes les batailles pour la liberté des peuples et la dignité de l’Homme”.

Timbre dessiné par Jean-Paul Veret Lemarinier. Gravé en taille-douce par Claude Jumelet. Format vertical 22 x 36mm. Vente anticipée le 1er mars 1986 à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier (Savoie). Vente générale le 3 du même mois.

Source: collection philatélique de la poste !

Santos Dumont 1873-1932

décembre 13th, 2012

Santos-Dumont
Photo:www.phil-ouest.com

Santos Dumont 1873-1932.

Santos Dumont a été longtemps populaire en notre pays, et il est demeuré célèbre dans l’histoire des début de l’aéronautique française Il est pourtant né au Brésil dans l’Etat de Minas Gerais, d’une mère brésilienne et d’un père ingénieur de souche française.

Les progrès de sa vocation sont marqués par des lectures passionnées de Jules Vernes, d’attentives observations des vols d’oiseaux, le spectacle d’une ascension en ballon à Sao Paulo, enfin par un voyage familial à Paris où, dans une exposition de machines, il est fasciné par la puissance d’un moteur à explosion interne. Son père décide alors de le confier à des parents résidant en cette capitale qui devenait le plus haut lieu de l’aviation mondiale: et le jeune homme, disposant d’une large fortune, ne tarde pas à mettre ses qualités au service de sa passion du vol.

Il prends part à plusieurs ascension en ballons et se spécialise dans le dirigeable, avec lequel l’inventeur qu’il est devenu effectue des réalisations impressionnantes pour le publique. Un premier exploit en 1899 avec son N°3, et surtout en 1901, avec son N°6: la liaison Parc de Saint -Cloud- Tout-Effel, aller et retour en 30 minutes qui lui assure notoriété et popularité. Ce 1er voyage de dirigeable sur circuit imposé, en temps déterminé, lui vaut le prix “Deustch de la Meurthe” d’un montant de 100 00 francs or, qu’il abandonne le soir même aux pauvres de Paris ( Alors Mrs les expatriés fiscaux qu’en pensez vous ?)

Après d’autres démonstrations avec son N°9, petit dirigeable de plaisance, il poursuit ses fabrications. En 1906, il s’attaque au “plus lourd de l’air”, la grande nouveauté du temps, et il connait de prestigieuses réussites. C’est ainsi qu’à bord d’un biplan cellulaire, le 14ème bis, pourvu d’un moteur Antoinette, il réussit plusieurs vols, dont celui de 220 mètres en 21 secondes 1/5, devant une foule énorme et sous l contrôle de la Commission scientifique de l’Aéro-club de France. Ce seront ensuite en 1908, des expériences originales avec sa “Demoiselle”, la première de toutes les avionnettes, dont l’armature en bambou est d’une incroyable légèreté.

L’élégance de Santos Dumont, dans le costume et le comportement, ainsi que son frêle aspect (il pesait 54 kg) ne mettait que mieux en valeur sa volonté d’acier et une forme physique et nerveuse entretenu par la pratique de tous les sports. Mais ce qui a donné à l’ensemble de ses vols une si haute qualification historique, c’est sans doute une riche personnalité, caractérisée par la confiance en soi et la persévérance, une audace manifeste dans l’affrontement des risques, comme dans l’imagination des solutions, une intuition vive et une puissance d’étude aboutissant à des décisions sûres et immédiates. Celui qui avait été le 1er à posséder les trois brevet de pilote: en ballon, dirigeable et aéroplane, dut brusque ment abandonner l’aviation en 1910. Atteint d’une affection nerveuse, il retourna au Brésil, puis erra de pays en pays, incapable de se fixer nulle part, voyageant sans cesse jusqu’à sa mort, survenue au Brésil en 1932.

On a pu lui reprocher d’être peu scientifique, mais il reste, par son courage et son désintéressement, un de ceux qui , au cours d’innombrables démonstrations publique a suscité bien des vocations et déclenché, irréversiblement depuis le début du siècle dernier, le grand mouvement d’expansion de l’aéronautique.

Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Jacques Gauthier. Format vertical de 21,45 x 36mm. Vente anticipée au Bourget le 26 mai 1973. Surtaxe de 0,10c pour la Croix -Rouge.

Sa ville de naissance “Palmira” s’appelle aujourd’hui ” Santos Dumont !

Le Triomphe de Flore

décembre 10th, 2012

Le Triomphe de Flore.
Photo:www.phil-ouest.com

Le Triomphe de Flore par J.-B. Carpeaux

Jean-Baptiste Carpeaux est né à Valenciennes en 1827. De famille pauvre, il reçoit une instruction rudimentaire. Sa vocation est peut-être né de l’exemple d’un parent, le sculpteur Henri Lemaire, qui, plus tard, ne lui sera guère favorable. Travailleur manuel, il finit par être admis à l’Ecole des Beaux -Arts et dans l’atelier de Rude qui lui donne le culte du réel.

Prix de Rome en 1854, il marque sa révolte contre l’académisme par le ” Jeune pêcheur à la Coquille”, dont le réalisme vient d’un voyage à Naples, autant que de l’influence de Michel- Ange. En 1861, le buste de la femme de l’ambassadeur de France à Rome attire sur Carpeaux l’attention de la Cour impérial, dont il va devenir l’artiste favori, honoré des commandes de l’Etat.

Il réalise, ainsi, en 1863, pour le nouveau Pavillon des Tuileries, le groupe de Flore, puis celui de la “Danse”, pour l’Opéra. La commune le fera fuire en Angleterre, d’où il ne reviendra qu’en 1873, éprouvant des signes de déséquilibre mental et souffrant des premières atteintes du cancer qui l’emportera alors qu’un mécène l’avait accueilli au château de Bécon; c’était en 1875:il avait 48 ans.

En réaction contre les néo-classiques descendant du XVIIIème siècle de Houdon et de Pigalle à travers lesquels il renoue avec la tradition de la Renaissance, Carpeaux, presque instinctivement, malgré des concessions aux élégances mondaines de son temps, participe de la tendance naturaliste qui apparaît en peinture chez Courbet, et en littérature chez Flaubert et Zola; il est une étape importante sur la voie où s’avancera la puissance novatrice de Rodin.

La Déesse des Fleurs est représentée jouant au milieu d’enfants qui danse dans une libre insouciance. L’œuvre était d’une audacieuse originalité pour son époque. Qu’on imagine la manière dont le thème du triomphe eût été interprété par un néo- classique ! L’inspiration est nouvelle et riche d’avenir. Un examen attentif des figures révèle de grands mérites: un modelé coloré d’ombres et de lumières, un merveilleux sens du mouvement, une façon passionnée de rendre les corps vivants. Flore , elle même, est présentée comme un souple corps de femme, dans toute sa grâce. Le personnage est traité autant pour sa valeur décorative que pour sa propre splendeur vitale et agressive.

S’il fut jugé inconvenant par l’art officiel, c’est que ce chef-d’œuvre de Carpeaux se joue de toutes les règles académiques et c’est aussi qu’il rayonne d’aisance, de liberté, de gaieté et de vie.

Timbre dessiné et gravé en taille -douce par Eugène Lacaque. Format horizontal 48 x 36,85mm. Vente anticipée le 4 juillet 1970 à Valenciennes et vente générale le 6 du même mois. Retiré de la vente le 9 juillet 1971.

Source CEF et Argus du timbre.

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