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De l’aurore au crépuscule voir plus …

De l’aurore au crépuscule voir plus …

Cathédrale de Strasbourg .

décembre 27th, 2012

Cathédrale de Strasbourg
Photo:www.phil-ouest.com.

Cathédrale de Strasbourg.

Ce saint Matthieu date du premier tiers du XIIIème siècle, le plus beau moment de l’art gothique. La cathédrale de Strasbourg fut en effet, après l’incendie de 1176, reconstruite selon les techniques qui se dégagèrent peu à peu de l’austérité romane.

La partie qui nous intéresse porte la marque d’un maître d’œuvre formé à Chartres, préoccupé de la fusion entre sculpture et architecture, à mesure qu’elle se reconstruisait. Notre-Dame de Strasbourg s’orna donc de thèmes du cycle marial, puis ce programme s’élargit bientôt en un cycle de Rédemption allant jusqu’au Jugement dernier, en passant par la rencontre entre le Nouveau et l’Ancien Testament, l’Eglise et le Synagogue. La même conception se poursuivit au delà du portail, à la retombée du croisillon sud, dans l’ordonnance du célèbre pilier des Anges, où s’échelonnent, en trois étages, les Evangélistes, les Anges sonnant de la trompette et le Christ environné des porteurs des instrument de sa Passion.

Ainsi notre saint Matthieu se trouve t-il replacé dans ce vaste panorama de l’Aventure chrétienne présenté par la cathédrale, qui est, selon le mot d’Emile Mâle, une véritable “bible en image”. L’importance de cette sculpture dans son contexte est attestée par la présence d’une réplique au musée des monuments français du Palais de Chaillot. Auparavant, en effet, le bas-relief roman ne présentait que des figures et des mouvement engagés dans la pierre: à Chartres, à Strasbourg, les statues sortent de la muraille et de la colonne pour acquérir leur plein volume.

Ailleurs, l’amateur peut suspecter la restauration: ici, dans cet ensemble remarquable par sa conservation, il est frappé par cette apparition, qu’il peut croire naïve ou gauche, comme s’il restait dans la pierre “quelques chose du traitement du bois”. C’est justement parce que le mouvement de la sculpture participe au jaillissement de l’architecture: ” En plus de la verticalité du pilier, il y a celle qui fait évoluer les corps autour de cet axe, amorçant la spirale et le mouvement du buste à l’écart de la colonne”. Ce mouvement est aussi manifeste d’une individualité, celle de l’Evangéliste qui est un messager. A la différence de l’artiste antique, attaché à reproduire les formes, pourvu quelles soient belles, le sculpteur médiéval veut traduire une personnalité, produire une expression.

Le “Maître de la Synagogue” avait cherché, par sa touchante figure de femme, à éveiller un profond sentiment de pitié. Le même artiste enrichit ici la plastique en s’aidant sans doute des données de l’Ecriture et de la Tradition, mais aussi en interprétant un modèle vivant, un de “ces corps de beaux artisans solides comme il s’en rencontrait sur les chantiers”. Nous ne sommes pas seulement devant une pieuse image: grâce à l’artiste médiéval, “le saint descend sur terre parmi les hommes.

L’œil peut observer le drapé déjà savant, la précision sûre des mains déroulant le phylactère et le rude modelé de ce visage de compagnon, franchement dressé en pleine lumière. Le saint Matthieu de Strasbourg, fixe une image inoubliable dans l’histoire de la sculpture, ce dialogue actif de la main et de la matière, de la forme et de la lumière, de la spiritualité et de la vie.

Timbre dessiné et gravé par Eugène Lacaque. Format vertical 36,85 x 48mm. Vente anticipée à Strasbourg le 23 janvier 1971 et générale le 25 du même mois. Retiré de la vente le 5 avril 1972.

Source: Catalogue CEF

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