Soierie de Lyon “XVIIème siècle”
août 30th, 2012Photo:www.phil-ouest.com
Soierie de Lyon (XVIIIème siècle)
Jamais une ville ne s’est autant identifiée à un métier: celle de Lyon, en effet, se retrouve tout entière dans l’industrie de la soie. Cette étoffe, faite d’une substance produite par les glandes séricigènes du ver à soie ou bombyx du mûrier, a été longtemps exclusivement fabriquée en Chine.
Il faut attendre el XIVème siècle pour que la sériciculture soit pratiquée en France; cependant, la précieuse étoffe est surtout fabriquée en Italie du Nord. La naissance de la soierie lyonnaise date de 1536. François 1e, qui a interdit aux génois l’accès du royaume et par conséquent l’entrée de leurs velours, propose aux lyonnais la création d’une manufacture de velours et de taffetas en accordant aux ouvriers privilèges et exemptions. Dès lors, l’industrie de la soie de Lyon connaît un développement prodigieux et son apogée au XVIIIème siècle: plus de 14 000 métiers battent dans la ville et environ 30 000 personnes sont occupées directement par la fabrique lyonnaise, sans compter celles qui ont une activité annexe telle que la préparation des matières brutes et de la teinture.
La suprématie de la soie lyonnaise tient à la capacité d’innovation des fabricants. L’utilisation du métier Jacquard (vers 1790) apporte une grande simplicité des tâches et entraîne une baisse de prix de revient, ouvrant ainsi le marché de la soie à une plus vaste clientèle. Son succès, la soierie lyonnaise la doit aussi à ses dessinateurs qui, comme Philippe de La Salle, rendent célèbres les étoffes lyonnaises dans toute l’Europe et même en Amérique.
Mais il ne faut pas oublier que la soie a aussi une histoire sociale. Rappelons la révolte des canuts de la Crois-Rousse en 1831. Le XXème siècle, lui, est marqué par le déclin de la production européenne face à la concurrence des pays asiatiques et à l’apparition des textiles synthétiques. La soie de Lion n’en a pas moins gardé une renommée mondiale.
Timbre dessiné par Pierrette Lambert, mise en page de Louis Arquer et imprimé en héliogravure. Format vertical de 27 x 32,75mm. Vente anticipée le 18 novembre 1989 à Lyon (Rhône) et Washington (USA). Vente généralisé le 20 novembre 1989.
Source: collection philatélique de la poste.
PS: je poste avant un nouvel orage !!!