Le travail qui….tue
septembre 19th, 2008
Le Travail qui………. Tue ! Tableau de la productivité.
Le travail !!!!! Etymologiquement, ce mot vient du latin ‘’Tripaliare ‘’ qui signifie : ‘’ torturer avec le Tripalium (3 pieux)’’. Depuis une quinzaine d’année, un organisme le ‘’TRIPALIUM ‘’ développe une analyse dans le domaine de la formation en législation sociale. Formation en direction, surtout : des aides et responsables en ressources humaines, managers et DRH.
C’est le cri d’alarme d’un médecin du travail, qui publie demain « Souffrir au Travail », où il dresse un état des lieux plus qu’inquiétant de la santé en milieu professionnel. Il estime que, dans 25% à 50% des suicides, le travail est un élément explicatif direct et essentiel. Cela signifie que 3 000 suicides par an sont liés au travail. Or, depuis 4 ou 5 ans, seuls 5 cas, peut-être 10 cas de suicides ont été reconnus comme des accidents de travail et aucun en maladie professionnelle.
-Vous réclamez, en cas de suicide, des investigations plus profondes, sur les lieux de travail ?
‘’Les investigations ne doivent pas être, comme le propose un rapport remit au ministre du travail, des ‘’autopsies ‘’psychiques faites pas des non- médecins du travail, dans un système médico- légal. Dans ces cas là, ce sont les médecins du travail qui doivent piocher le dossier et essayer de comprendre. En rassemblant l’ensemble des informations recueillies par un collectif de ces médecins, il sera plus aisé de comprendre les évolutions collectives et faire de la prévention. ‘’
-Pourquoi souffre t-on plus au travail maintenant ?
Avant, l’organisation du travail instrumentalisait la force productive des gens. Les troubles musculo- squelettiques étaient alors les plus importants. Aujourd’hui, les organisations de travail ne prescrivent plus les gestes à faire, mais les résultats à concrétiser. Ce qui fait qu’à présent, avec ce système de management de rendement, plus personne ne prend en compte ce qui fait la difficulté, et cela à un impact dévastateur sur la santé psychique des gens. Certains perdent la capacité d’échanger, sur ce qui fait douleur, avec leurs collègues et ne pensent donc n’être que des bons à rien. (Surtout s’ils n’arrivent pas à suivre les cadences imposées, souvent par la machine.)
-Et les dispositifs d’aide mis en place ?
Les numéros ‘’verts ‘’ fonctionnent comme un confessionnal et n’ont aucune utilité d’un point de vue médical. Ils ne sont là que pour rétablir l’ordre social, et l’observatoire social, comme le reste, n’est que de la communication.
-Quel bilan tirez vous de la pratique de votre métier ?
La médecine du travail est en bout de cycle. On ne peut pas rester avec un système géré et dirigé majoritairement pas les employeurs. Un nouveau cadre doit être défini et il y a urgence. Aujourd’hui, pour exercer ce métier de façon indépendante, il faut être un héros. Et ça, ce n’est plus possible. ‘’Moi, dit- il en conclusion, je suis un héros fatigué. ‘’
Paru dans le journal ‘’ AUJOURD’HUI ‘’