La boite aux “images”……
décembre 20th, 2008Il a fallu que je replonge le nez dans cette sacrée boite à images !!!!
Et, j’y ai découvert cette ‘’ photo- carte ‘’ faites assez souvent dans les années 30. Sur cette photo, des compagnons et manœuvres et sûrement l’architecte (le cravaté avec pochette). Juste à côté, à main gauche, mon paternel avec sa gapette claire et la chemise foncée. Le ‘’bas du cul ‘’ sur la photo.
Mais voilà, les hommes, même les meilleurs compagnons, sont tous des machos ! Zieutez la bien, cette gravure de mode, à droite les trois gus aux bras croisés à l’air innocent, sont tous les trois rehaussés avec des talons- parpains, ainsi que le ‘’ malabar ‘’ derrière l’architecte, (du moins je le suppose). Sur la gauche, ils sont plus modeste et se servent du tas de sable comme ‘’monte-en-l’air ‘’, le seul qui est dans un trou, c’est mon daron.
Regardez le matériel utilisé, presque celui de la préhistoire. Brouette toute en fer, y comprit la roue, pleine de béton, de gravier ou de pierres, il fallait avoir des bras de ‘’fort de halles ‘’ pour la manœuvrer. Il n’y avait pas de malaxeurs pour faire le mortier, ni de bétonnière et bien sûr encore moins de camions- toupies. Pas d’échafaudage en tube, mais en perches et cordes, et ça aussi, il fallait savoir faire, car les compagnons doivent toujours faire confiance à sa coterie.
Pas de grues, ni d’élévateurs, tout se montait à bras d’homme, soit d’échafaudage à échafaudage, ou par poulies ou encore par des échelles‘’maisons ‘’, comme celle que l’on voit à droite, mais plus utilisée, puisque déjà démembrée, et que l’un des ses membres se trouve, peut-être sous les fesses des ‘’3 gisants ‘’. Ce qui m’étonne chez ces ‘’fiers à bras ‘’, est le manque de moustache. 4 ou 5 seulement en arborent, alors que 20 ans avant, la moustache était encore un signe de’’ virilité ‘’. Dans le mitan, avec sa longue ‘’raclette ‘’, ce devait être le compagnon ou l’aide chargeait de faire le mortier et cet engin me fait supposer que c’était peut-être encore du mortier de chaux.
Comme vous voyez, une photo est aussi un élément de la vie, témoignage de ce qu’elle pouvait être pour nos anciens. Je ne l’avais encore pas repéré et je me demandais ce qu’elle faisait dans ce salmigondis de photos. Je pris donc ma plus grosse loupe et reconnus mon paternel au mitan de ces compagnons.
Je crois que déjà se dessinait la disparition de ces derniers ‘’dinosaures ‘’ du bâtiment où tout se faisait à bras d’hommes.