Murène des Antilles.
décembre 21st, 2008Sans être la terreur des plongeurs sous-marins, ils s’en méfient tout de même.
Elle est sûrement le poisson qui jouit de la plus mauvaise réputation. On lui attribue les méfaits les plus invraisemblables, et on lui impute la noyade de maints plongeurs, qui seraient restés prisonniers entre l’étau terrible de ses puissantes mâchoires. En fait, il semble que cette triste réputation soit nettement surfaite. Sa morsure venimeuse n’est somme toute qu’un mythe, car se poisson est dépourvu d’appareil venimeux.
Quand à son irascibilité, elle, est bien réelle, et il est vrai que la murène cachée dans une fente de rocher sous- marin, n’apprécie guère de voir s’approcher la pointe d’une flèche et encore moins la main d’une explorateur imprudent, qu’elle peut d’ailleurs confondre avec quelque proie. On connaît plus de 120 espèces de murènes, dont la longueur varie de 15 cm à plus de 3 mètres. La majorité d’entre elles habite les mers chaudes, et ces poissons, au corps d’anguille, abondent dans les récifs de corail.
Cette murène- chenille, représentée ici, vit dans la mère des antilles. Ce sont des poissons peu actifs, qui passent leur vie à demi- cachés dans un trou de rocher. Elles sont très voraces et avalent leurs proies entières. Son régime alimentaire consiste en crustacés, mollusques, pieuvres et poissons. Aucune créature marine, morte ou vive, n’est à l’abri des murènes.
Pendant la saison du frai, ces poissons peuvent être un danger réel pour les baigneurs imprudents, car ils sont alors particulièrement agressifs et se livrent des combats acharnés. Parmi les espèces tropicales, plusieurs sont parés de couleurs très belles et de dessins en forme de zébrures. Sa peau est épaisse, un peu comme du cuir et dépourvue d’écailles. Donc pas de dents venimeuses, sa chair est comestible et sa longévité est de 26 ans, si les pêcheurs lui prêtent vie !!
Classe : Ostéichtyens ; Ordre : Anguilliformes ; Famille : Murénidés ; Genre & Espèce : Echidna catenata.