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De l’aurore au crépuscule voir plus …

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Encore ma boite à images….

décembre 27th, 2008

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Encore ma boite à images !!!!!

Voici encore une profession qui disparaît en France. Tisserand. Ci-dessus le père à Eliane, dans une usine à Reims, où étaient fabriqués des bas nylons. Ce n’est qu’une partie du métier que vous voyez. Le métier a une longueur, au minimum, double de ce que vous voyez sur cette photo.

Quand le bas arrive à hauteur du talon, l’ouvrier avec un crochet, remmaille cet endroit, pour lui donner la forme voulue du talon. C’est ce que fait mon beau-père, en dessous. Il faut que l’ouvrier ait des doigts non seulement agiles, mais aussi sans aspérités. Eliane m’expliquait que, souvent, son père avec son opinel dont la lame était très mince (je l’ai encore chez moi.), s’enlevait la peau morte. Il lui faut aussi une vue d’aigle. Et bien figurez vous, qu’Henri, n’avait qu’un œil. Enfant, lors d’une chute, il avait perdu son œil gauche, cependant il avait 10/10 de son œil droit.

Eliane aussi a travaillé dans ce genre d’usines. La première chez Lelarge, boulevard St Marceaux, où, sur une machine à coudre industrielle, elle fabriquait, à la pièce, des ‘’gargousses ‘’. Ce sont des sacs en toile, utilisés dans l’armée. Une petite ouverture, permet de remplir le sac de poudre à canon. Il y a la gargousse à charge normale, et une plus petite qui peut être ajouté dans la bouche à feu du 155 gun ou autre, et appelée ‘’supercharge.‘’ Ayant fait mon service au 25ème RA (155 gun), je les employais à chaque manœuvre. Rarement la supercharge, car nos terrains de manœuvre en France ne nous le permettaient pas. Sur la culasse du canon verrouillée, on y fixait l’étoupille, qui à la mise à feu enflammait la poudre de la gargousse. La boite a fermé l’année même de son embauche.

Elle a travaillé alors, chez Lanson. Oui, oui, le champagne. A la propriété même, rue de Courlancie, en qualité de femme de chambre- couturière. Son avantage étant qu’elle avait une chambre pour elle- seule. Ses parents habitaient dans la même rue, à quelques centaines de mètres. Elle n’y est restée que 18 mois, car il y avait toutes sortes d’astreintes. Les heures de sorties, aider au service lors de réception, et de plus, c’était une famille nombreuse. 7 enfants, je crois, plus la « nounou », sœur à la patronne. De plus, elle était à un âge où l’on veut sortir, aller au bal librement sans heure de rentrée obligatoire. Alors…..

Elle est entrée aussi, en filature, mais pas où travaillait son père. A la société cotonnière des Longuaux, Rue du Jard. A ses débuts, elle avait 12 métiers à exploiter, puis 24 et en dernier 42. Elle me dit toujours, que c’était dingue ce boulot. A chaque fois qu’un fil casse, le métier s’arrête. Alors il faut vite faire la ligature et relancer le métier. Quand elle devait aller au W-C à l’autre bout de l’atelier, à son retour, il lui arrivait de trouver le ‘’Bosco ‘’ qui lui agrippait le bras et lui gueuler : ‘’ mademoiselle X savez vous combien de métier vous avez à l’arrêt ?‘’ Je dois vous préciser que dans cet ‘’atelier ‘’ il y avait 180 métiers. Même notre Jonnhy national n’aurait pu se faire entendre. Je me demande même comment elle a pu y travailler 4 ans. En plus, pas de masque anti- poussière, ni de casque anti- bruit. La médecine du travail n’était encore pas à la hauteur !!!!

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