Prieuré de Berzé-la-Ville. XIIème siècle.
mai 10th, 2010Prieuré de Berzé-la-ville.
Historique
C’est en 1100 que Hugues de Semur, abbé de Cluny de 1049 à 1109, obtint l’obédience de Berzé-la-Ville. Durant les dernières années de sa vie, il aimait venir s’y reposer, méditer “sur les choses dernières”. La remise en état de cet édifice, endommagé par un incendie qui faillit coûter la vie à saint Hugues, et la riche décoration que cet abbé souhaitait lui donner furent terminées sous l’abbatiat de Pons de Melgueil (1109-1122). Vendue à la Révolution comme bien d’Eglise, la chapelle devint une exploitation agricole privée.
C’est en 1887 que Philibert Jolivet, curé de la paroisse de Berzé-la-Ville, décela des traces de peintures sous l’épais badigeon des murs. L’effacement en fit apparaître des fresques magnifiquement conservées et d’une émouvante beauté.
Dès 1893, la chapelle fut classée monument historique. Peu après la seconde guerre mondiale, Miss Evans, archéologue britannique, acquiert cet édifice pour en faire don à l’Académie de Mâcon, en 1947.
Patrimoine
La chapelle est célèbre par ses peintures, considérées comme le plus beau témoignage de l’art roman clunisien, et qui sont vraisemblablement l’œuvre d’artistes rassemblés par saint Hugues lors de ses voyages au Mont-Cassin. Le rapprochement avec l’art byzantin de la Cappadoce s’impose, comme aussi avec les peintures des sanctuaires romains de la même époque. Elles permettent d’imaginer le décor, disparu, de l’église abbatiale de Cluny III.
L’académie de Mâcon, propriétaire et gestionnaire de la chapelle, fait procéder et participe aux nécessaires restaurations, sous le contrôle des Monuments historiques.