Théâtre du Peuple…
juin 1st, 2010Le Théâtre du Peuple à Bussang (Vosges)
En 1895, Maurice Pottecher crée une scène en plein air à flanc de montagne. Les spectateurs étaient debout dans la prairie. L’année suivante, la scène (14 mètres d’ouverture, 10 mètres de profondeur et 10 mètres de hauteur) est couverte, puis Maurice Pottecher ouvre le fond de scène sur la nature grâce à deux grandes portes coulissantes afin “d’assainir l’art au contact de la nature”. Des bancs de bois sont construits pour accueillir 2 000 spectateurs. L’électricité est installée dès 1904, puis en 1921 une salle fermée sur les côtés est bâtie pour les spectateurs pouvant contenir un peu de plus de 1 000 places ; le public est enfin abrité par un toit en 1924.
Des loges sont installées en 1945, les ateliers de couture en 1950, l’atelier de construction de décor en 1986. En 1994, l’entrée initiale du théâtre est reconstruite.
Ce lieu a été dirigé durant les années 1950 (à vérifier : de 1946 ? à 1965 ou 1966 ?) par Pierre Richard-Willm, acteur de cinéma réputé, mais aussi artiste complet : pianiste, décorateur et metteur en scène de théâtre, dont une pièce fut jouée, chaque année, au Théâtre du Peuple, dont la dernière pièce de Maurice Pottecher, L’Empereur du Soleil Couchant. Les acteurs professionnels qui venaient jouer à Bussang n’étaient pas rémunérés, mais vivaient en communauté durant le mois de répétition et le mois de représentation, tous les repas étant pris en commun, avec Pierre Richard-Willm lui-même; l’atmosphère y était tout à fait conviviale et même fraternelle. Le grand chroniqueur judiciaire Frédéric Pottecher était le neveu de Maurice.
De janvier 2003 à janvier 2006, il a été dirigé par le metteur en scène Christophe Rauck.
Depuis 2006, la direction en a été confiée à Pierre Guillois.
Caractéristiques
Le Théâtre du Peuple est un édifice construit entièrement en bois pouvant accueillir jusqu’à 900 personnes. La voûte forme un véritable navire retourné. Le fond de scène s’ouvre quant à lui sur la forêt vosgienne.
Cette atmosphère confère une certaine convivialité au théâtre où l’on rencontre un public diversifié. En revanche, lors de représentations nocturnes, la température peut descendre particulièrement bas : il n’est pas rare de croiser des habitués équipés de duvets. Pour cette raison, le théâtre ne proposait traditionnellement pas de représentations en hiver. Cette contrainte du froid fut utilisée pour la première fois en janvier 2007, où il fut proposé aux spectateurs, invités à venir chaudement habillés, une pièce à l’atmosphère glaciale.