1993 La Déclaration de Bangkok
juin 7th, 2010La Déclaration de Bangkok
Les ministres et représentants des Etats d’Asie réunis à Bangkok, du 29 mars au 2 avril 1993, conformément à la résolution 46/116 de l’Assemblée générale en date du 17 décembre 1991, dans le contexte des préparatifs de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme,
Adoptent la présente Déclaration, qui portera le nom de Déclaration de Bangkok, dans laquelle sont consignés les aspirations et les engagements de la région de l’Asie :
Soulignant l’importance de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme, occasion inestimable de passer en revue tous les aspects des droits de l’homme et de garantir une approche juste et équilibrée en la matière,
Conscients de la contribution à cette conférence que peuvent faire les pays d’Asie en raison de la diversité et de la richesse de leurs cultures et traditions,
Se félicitant du regain d’attention accordé par la communauté internationale aux droits de l’homme,
Réaffirmant leur adhésion aux principes contenus dans la Charte des Nations Unies et dans la Déclaration universelle des droits de l’homme,
Rappelant que, dans la Charte des Nations Unies, la question du respect universel et de la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales est placée à juste titre dans le contexte de la coopération internationale,
Notant les progrès réalisés en matière de codification des instruments relatifs aux droits de l’homme et de mise sur pied de mécanismes internationaux des droits de l’homme, tout en constatant avec préoccupation que ces mécanismes se rapportent principalement à une catégorie de droits,
Soulignant qu’il convient d’encourager la ratification, par tous les Etats, des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, en particulier du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels,
Réaffirmant les principes du respect de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats,
Soulignant l’universalité, l’objectivité et la non-sélectivité de tous les droits de l’homme, ainsi que la nécessité d’éviter de les appliquer en utilisant deux poids et deux mesures et de les politiser,
Reconnaissant qu’on devrait encourager la promotion des droits de l’homme par la coopération et le consensus, et non dans une atmosphère d’antagonisme et en imposant des valeurs incompatibles,
Réaffirmant l’interdépendance et l’indivisibilité des droits économiques, sociaux, culturels, civils, politiques et l’existence d’un lien naturel entre développement, démocratie, exercice universel de tous les droits de l’homme et justice sociale, qu’il faut traiter de façon intégrée et équilibrée,
Rappelant que la Déclaration sur le droit au développement reconnaît que ce droit est universel et inaliénable et qu’il fait partie intégrante des droits de l’homme fondamentaux,
Soulignant que l’action entreprise pour établir des normes internationales uniformes en matière de droits de l’homme doit aller de pair avec une action tendant à instaurer un ordre économique mondial juste et équitable,
Convaincus que le progrès économique et social favorise l’évolution de plus en plus marquée vers la démocratie ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme,
Insistant sur l’importance de l’éducation et de la formation en matière de droits de l’homme aux niveaux national, régional et international et sur la nécessité d’une coopération internationale visant à remédier à la mauvaise information du public en ce qui concerne ces droits.