Le Gland et la Citrouille.
juin 14th, 2010Le Gland et la Citrouille
Un bon pécor’ de la cambrouse,
Voulant piquer un roupillon,
Un jourdé se cloqua en douce
Sur un comaco potiron.
Oh ! bonit-il en vrai pétzouille,
La naturliche a du retard,
D’coller cette mastar’ citrouille
A la hauteur de mes panards.
Au lieu d’la laisser à la traîne
A s’faire amocher d’un coup d’flan,
Mézigue l’aurai pendue au chêne,
Dont j’aurai balancé les glands.
Mais voilà, mézigue est mariol,
Et la naturlich’ manque de toc;
Tout c’qu’ell’ fabrique est tartignolle,
Faudrait chanc’tiquer tout en bloc.
…………………………………..
Tandis qu’il pétarde et ramène
Sa fraise, en s’arrachant les tifs,
D’un coup d’zef, décarrant du chêne,
Un gland lui dingue sur le pif.
Se filant la pogne aux narines,
Le glaiseux reste tout dingo;
Bafouillant: « dans cette combine,
Mézigue doit s’estimer vergeot.»
La naturlich’, quoi qu’on débloque,
Bien gambergé son boulot;
Ceux qui charrient sont des cinoques;
Ce gland vient d’ m’ouvrir les callots.
Car je bigle déjà ma bouille,
Comment qu’jaurai été marron;
Si c’avait été la citrouille
Qui m’soit tombée sur l’carafon.
moralité
Ne charriez jamais avec des boniments,
Ça vous retombe un jour sur le coin du tournant.