Le vacher et le garde-chasse.
juillet 10th, 2010Le vacher et le garde-chasse
Colin le branquignolle, un jeune et bon pétrousse,
Gardait un jourdé en cambrouse,
Un grand troupeau de lachevées;
Quand radina un autre dingue,
Pourvu d’un clebs et d’un vieux flingue,
Qui biglait dans tous les loinqués;
Pour y dégauchir un civet
A se filer sous les crochets.
Pose les dés, mon pote, lui jaspina Colin;
Tu vas zieuter sur mes bestioles,
Et mézigue avec mes guibolles,
Va s’occuper de ton turbin.
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Voilà donc Colin le billot,
Qui décarre avec le cabot,
Pour que son aminche un peu cloche,
Se tape un loubem de bidoche.
Soudain, devant ses chass’s passe un gib’lot mastar.
Il vise, il tire, et ran, il occis son clébard,
Qui chancetique dans le fossé;
A tout jamais ratatiné.
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Pas vergeot, dit Colin, pour un coup je me gourre.
Mais je dois renquiller, je vais être à la bourre.
Son flingue n’ayant plus de pruneaux,
Il radina vers son troupeau.
Celui-ci avait mis les voiles,
Son gardien ronflant aux étoiles.
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Colin eut beau gaffer, débrider ses carreaux;
Que dalle, des lachevées il ne restait que peau.
Le pôvre s’arrachant les tifs,
A sa piaule cavala de rif,
Tout débloquer à son daron
Qui le dérouilla d’un marron,
Lui bavant aux esgourdes: « Lorsque l’on est miro,
On se planque dans sa carrée.»
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moralité
Que chaque mec fasse son boulot
Les lach’vées seront bien gardées.