Porte St Victor…
octobre 8th, 2010La porte St Victor.
Cette porte est celle de mon quartier. Je l’ai toujours vu ainsi, et grande fut ma surprise de ne plus la voir il y a quelques années. J’ai vu sur le net, comment elle était dans le temps ancien. Mais la photo est vraiment exécrable. Elle était fermée par deux battants grilles à doubles rangées de barreaux d’acier. Les supports de ces battants étaient fixés aux bétons par de fortes attaches.
A droite, juste derrière le montant de béton se trouvait l’ancien octroi et sa bascule. Puis une rue “La rue du rempart” où un de mes condisciples d’internat habitait. Il fut directeur des usines Braquier (Dragées). Ensuite, un grossiste primeur, fournisseur de certaines casernes. Ma tante y travaillant, j’allais parfois la saluer et était toujours bien reçu par ce couple sans enfant, j’allais même parfois, le jeudi, faire la livraison à la citadelle, où j’avais le droit aux gâteaux sucrés du cuistot sénégalais ……avec son sourire éclatant.
Ensuite, l’église St Victor. Eglise gothique du XIVème siècle. Le portail et le clocher ont été érigés en 1840. Son autel baroque, abrite une vierge appelée “Notre Dame Des Clés”. on lui attribue la sauvegarde de la ville lors de l’attaque de la cité par les huguenots le 3 septembre 1562. (Longtemps, j’ai cru que c’était à la guerre 14-18) C’est dans cette église que, avec mon ami André, j’ai renouvelé ma communion au retour d’évacuation. J’y ai souvent servi la messe et ensuite fait parti de la chorale.
Puis une rue, où se trouvait la seule ferme encore en ville, où tous les soirs nous allions chercher notre pot de lait. Les vaches paissaient sur les glacis des fortifications. Ensuite, “chez Prosper” le café du coin, où les gars jouaient à la coinche avec leur chopine comme enjeu, c’est d’ailleurs là, que mon oncle Mario m’a appris la manille, il venait me chercher pour faire le 4ème, parfois. Pas de chopine pour moi, une grenadine. Ensuite, la salle paroissiale, puis le Carmel où j’allais parfois servir la messe. La tourière nous donnait toujours un petit sac, contenant les chutes de pâte qui servait pour fabriquer les hosties. Bondiou, j’aimais pas du tout..
En bas, la rue se séparait en deux. Il y avait entre elles un ilot d’immeubles qui s’enfonçait comme un coin dans la rue St Victor.
Demain, je vous parlerai du côté gauche de cette rue St Victor.