Gravure pour timbre poste.
décembre 7th, 2010Gravure d’un timbre poste.
La taille-douce désigne l’ensemble des procédés de gravure en creux sur une plaque de métal.
Au sens premier, la taille-douce fait référence à la gravure au burin, premier procédé de gravure, hérité des orfèvres[1]. L’impression se faisait sur une presse à taille-douce.
Par extension, la taille-douce s’est ensuite vu désigner tous les procédés de gravure en creux sur métal, qu’il s’agisse de gravure directe, à l’aide d’un outil (burin, pointe sèche, manière noire) ou indirecte, par morsure d’une acide (eau-forte, aquatinte, manière de crayon).
La taille-douce s’oppose à la taille d’épargne (xylographie, linographie). Dans le premier, l’encre se dépose dans les creux, tandis que dans le second, l’encre est appliquée en surface.
De part l’importance de l’usage des support de cuivre dans la taille douce, celle-ci se confond avec la chalcographie (gravure sur cuivre), bien que cette dernière technique puisse se pratiquer, par extension, sur d’autres plaques métalliques (zinc, laiton).
La grande précision de dessin permise par cette technique l’a particulièrement destinée à la fabrication des billets de banque et des timbres-poste.
Philatélie
Dans le cas des timbres-poste, il faut reproduire le poinçon originel pour composer une feuille complète de timbres. Il faut fabriquer cette feuille de matrices sur une plaque ou un cylindre (impression rotative). Le poinçon original durci va servir de matrice et sera appliqué sur un cylindre de métal mou (molette) pendant une heure en exerçant une forte pression. On crée quelques exemplaires sur molette en vérifiant qu’ils sont identiques.
Après avoir durci les poinçons obtenus par la molette, ils permettent de reproduire selon les mêmes opérations des dizaines de poinçons qui seront organisés en planches ou en cylindres. Une fois ces derniers confectionnés, l’impression commence.
On remarque que par la reproduction par deux fois du poinçon original pour obtenir les poinçons de planches, l’image gravée initialement à l’envers est imprimée à l’endroit sur le timbre.
Les poinçons en métal s’usent progressivement et doivent être régulièrement remplacés, surtout dans l’impression des timbres en grand nombre. Il arrive que l’usure d’une planche de poinçons ne soit pas remarquée à temps et que des défauts s’impriment sur un ou plusieurs timbres de la planche finale.
Les philatélistes parlent de variétés pour ces timbres légèrement différents des autres. Ils peuvent être très recherchés selon le côté spectaculaire du défaut et leur rareté.
Par contre, si la différence n’est pas accidentelle, mais est due à une différence systématique entre deux jeux de poinçons secondaires (ceux issus du poinçon original), les collectionneurs parlent de types puisqu’il y a deux dessins différents existants pour un timbre. Leur valeur philatélique, cette fois-ci, va dépendre du souci du collectionneur de distinguer tous les aléas du processus d’impression et du nombre de timbres tirés des différents types.
Source: Wikipédia.