Service postal terres Astrales.
décembre 29th, 2010Service Postal Terres Australes.
Données géographiques
Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) font partie de l’Antarctique. Le nom Antarctique vient du grec antarktikos, qui signifie «opposé à l’Arctique». La superficie totale de l’Antarctique couvre près de 14 millions de kilomètres carrés. La partie française ne couvre qu’une infime partie, soit environ 400 000 km² . Quatre-vingt-quinze pour cent de l’Antarctique sont recouverts de glace et le continent détient environ 90 % des réserves d’eau douce du monde. Pourtant, aucun être humain n’a déjà résidé de façon permanente en Antarctique. L’Antarctique est le continent le plus froid et la température la plus basse jamais enregistrée sur terre atteignait - 88,3 °C, le 24 août 1960, à la station Vostok.
Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont un territoire d’outre-mer (TOM) de la France, le seul territoire français ayant conservé le statut de TOM. ce territoire est composé de quatre districts: d’une part, les îles Kerguelen (7215 km²) ou îles de la Désolation, les îles Crozet (115 km²), ainsi que les îles de Saint-Paul (7 km²) et Nouvelle-Amsterdam (54 km²), toutes situées dans le sud de l’océan Indien, et, d’autre part, la Terre Adélie (432 000 km²) un étroit segment en forme triangulaire du continent Antarctique, celui-ci étant situé à 2500 km de la Tasmanie (Australie). Ces cinq possessions françaises forment un TOM (territoire d’outre-mer) couvrant 7820 km² de territoires (sans la Terre d’Adélie), mais 2,2 millions de kilomètres carrés en zone économique exclusive (ZEE), soit l’équivalent de l’Algérie.
Les TAAF sont éloignées à plus de 15 000 kilomètres de la France, dans une région inhospitalière et isolée, aux prises avec une température ne dépassant guère 0° C et descendant jusqu’à -45° C, sans compter des vents quasi permanents pouvant atteindre les 250 km/heure.
Le drapeau est celui de l’administrateur supérieur des TAAF; les navires sous pavillon «Kerguelen» utilisent le pavillon français.
Le contexte juridique
C’est par la loi du 6 août 1955 que la France a créé ce nouveau territoire d’outre-mer (TOM) doté d’une autonomie administrative et financière; toutefois, en 1924, un premier rattachement administratif en avait affirmé la souveraineté française. En 1978, la France a obtenu un domaine maritime exclusif autour des Terres australes de 1 750 000 km². Le 14 mars 1996, le siège de l’administration des TAAF fut fixé dans la ville de Saint-Pierre, à l’île de La Réunion (océan Indien); le territoire est sous la responsabilité d’un administrateur et d’un conseil consultatif, tous les deux nommés par le gouvernement français. Les TAAF sont dotés d’un service postal distinct.
Les TAAF, du moins en ce qui a trait à l’Antarctique, sont soumises à un régime juridique international depuis le Traité sur l’Antarctique de 1959. Le traité, rédigé en anglais, en français, en russe et en espagnol, a été conclu le 1er décembre 1959 et entré en vigueur le 23 juin 1961, après la ratification par les douze premiers États signataires: l’Afrique du Sud, l’Argentine, l’Australie, la Belgique, le Chili, les États-Unis, la France (ratifié le 16 septembre 1960), le Japon, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne et l’URSS (aujourd’hui la Russie). Ce traité a gelé les revendications territoriales pour une période de trente ans et organisé une gestion en commun du continent antarctique.
Depuis la signature du traité par les 12 pays «consultatifs originaux», en 1961, de très nombreux pays l’ont également signé et se sont déclarés «participants» à la protection de l’Antarctique. On compte 44 pays, dont 27 pays consultatifs, c’est-à-dire des pays ayant des activités scientifiques en Antarctique (les 12 pays fondateurs, plus le Brésil, la Bulgarie, la Chine, l’Équateur, la Finlande, l’Allemagne, l’Inde, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, la Corée du Sud, le Pérou, la Suède, l’Espagne et l’Uruguay). Le 4 octobre 1991, le Traité sur l’Antarctique a été reconduit pour une durée supplémentaire de cinquante ans et complété par un protocole — le Protocole de Madrid — relatif à la protection de l’environnement. L’Antarctique a été ainsi solennellement déclaré Réserve naturelle consacrée à la paix et à la science.
Le Traité sur l’Antarctique n’impose à aucun des États possédant un territoire antarctique — Argentine, Chili, Grande-Bretagne, France, Nouvelle-Zélande, Norvège et Australie — de renoncer à son secteur délimité, mais interdit toute nouvelle prétention territoriale. Rappelons que le partage entre ces sept États ne fut jamais reconnu ni par les États-Unis ni par l’URSS (Russie). Même si l’URSS et les États-Unis n’avaient pas de secteurs propres, ils se réservaient néanmoins le droit d’en revendiquer. Soviétiques (Russes) et Américains y ont toujours possédé de nombreuses stations de recherche.
Cela étant dit, le traité international de 1959 considère le continent Antarctique comme un «pays indivisible et neutre» où aucune nationalité n’a besoin de visa. Les revendications du Royaume-Uni, de la France, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de l’Argentine et du Chili ne sont pas reconnues par la communauté internationale; il s’agirait d’une sorte d’«auto-proclamation».
Source: Wikipédia