Arsène Lupin
mars 20th, 2011Arsène Lupin.
“Gentleman cambrioleur”: l’expression choisie par Maurice Leblanc pour le titre de son premier “Arsène Lupin” allait comme un gant à son héros, elle lui est restée pour la postérité.
Gentleman, Lupin l’était un peu par sa mère (née d’Andrezy), pas du tout par son père (professeur de boxe emprisonné aux Etats-Unis pour escroquerie), et beaucoup par son inimitable élégance, celle de l’habit, mais aussi celle de l’homme.
Séduisant, subtil, amant idéal ou gendre modèle, Lupin était un aristocrate du cœur, qui ne détroussait les riches que lorsqu’ils l’avaient mérité, qui narguait la société et pointait du doigt ses injustice. S’il passait son temps dans les salons de vrais aristocrates, c’était pour mieux y affirmer sa noblesse à lui, celle du défenseur du peuple qui déjoue fièrement les fourberies des puissants et leurs fait la leçon. “Un Cyrano de la pègre”, résuma fort bien Jean-Paul Sartre
La noblesse du cœur est un trait marquant chez Lupin. Pourtant le gentleman cambrioleur était le roi du travestissement, jouant tous les rôles et passant de l’un à l’autre avec uns époustouflante virtuosité, servie par la vivacité de style et l’ardente imagination de Maurice Leblanc.
Professeur transformé en médecin dans “le Bouchon de Cristal (1919)”, explorateur devenu gendarme dans “La Demoiselle aux yeux verts (1927), membre de l’Institut glissé dans la peau d’un châtelain dans “l’Aiguille creuse (1909), Lupin usurpe toutes les identités et les nationalités. Libre comme l’air ,il surgit de nulle part, surtout là où on ne l’attend pas et entraîne ainsi le lecteur dans d’innombrables aventures et jeux de rôles, où se mêlent la chronique sentimentale, politique et sociale, sans oublier les scènes de cambriolages ficelées dans les règles de l’art.
Auteur de nombreux romans psychologiques au début de sa carrière, Maurice Leblanc né à Rouen en 1864 et mort en 1941 à Perpignan connut un immense succès dès son premier “Arsène Lupin” en 1905. Une cinquantaine d’aventures ont consolidé la légende de cet éternel aventurier, pétillant d’intelligence et de drôlerie.
Source: Collection Philatélique de la poste.
PS: timbre dessiné par Marc Taraskoff, imprimé en héliogravure; vente anticipée à Paris et St Nazaire le 5 octobre 1996 et le 7 du même mois, vente générale.