Figeac
avril 22nd, 2011Figeac.
Le nom Figeac est de formation gallo-romaine, il est issu du nom d’un homme Fidius complété par le suffixe possessif -acum.
D’après une charte attribuée à Pépin le Bref, ce lieu était nommé Fiat. Une anecdote prétend qu’il aurait été déformé par la suite en Figeac à partir de l’expression latine Fige acum. Elle tente aussi, par cette façon, d’expliquer l’origine des monuments appelés aiguilles. Beaucoup de pèlerins se perdaient dans les forêts aux alentours de Figeac et l’abbé aurait répondu à ceux qui le lui faisaient observer : Fige acum, qui se traduit par : Plantez une aiguille.
Les temps ancien.
Une voie romaine franchissait le Célé à gué et l’on a trouvé des restes de murailles et des sarcophages gallo-romains.
Selon la légende, un vol de colombes, dessinant une croix dans le ciel, sous les yeux de Pépin le Bref, décida de la fondation, en ces lieux, d’un monastère, en 753. Le roi aurait dit Fiat là ! (qu’il [le monastère] soit fait là ! ), cette expression aurait donné le nom Figeac. Un miracle en appelant un autre, en 755, le pape Étienne II, venu bénir l’église, vit Jésus lui-même escorté par des anges, venir consacrer le monastère. Quoi qu’il en soit, le lieu était déjà habité dans l’Antiquité.
Au Moyen Âge, la féodalité.
Selon Malte-Brun, une abbaye aurait été fondée dans la première moitié du VIIIe siècle. En 861, les normands y auraient tué soixante moines après avoir massacré les habitants réfugiés dans l’église.
Une abbaye, fut fondée en 838, après le pillage du monastère par les Vikings. Bien située sur les chemins de Compostelle et de Rocamadour, elle prospéra et entraina rapidement le développement d’une agglomération. A la suite de tensions croissantes, à partir de 1244, entre les consuls, représentants des principales familles marchandes, et l’abbé, Figeac, à l’issue d’une négociation menée par Guillaume de Nogaret et moyennant rachat par la couronne des droits abbatiaux, passa sous la dépendance directe de Philippe le Bel en 1302. Le roi lui accorda le rare privilège de battre la monnaie. Grâce à un artisanat prospère, la ville s’enrichit.
Selon Malte-Brun, en 1318, Philippe le Long, satisfait des habitants de Figeac qui l’auraient promptement reconnu roi de France, confirma les prérogatives, libertés, franchises déjà obtenues. Il accorda une charte particulièrement favorable : sceaux, drapeaux, consuls choisis parmi les habitants. Ils possédaient les murs, tours, remparts et fossés. Ces privilèges furent confirmés par Philippe de Valois (1334) et Louis XI, à l’occasion de sa visite en 1463.Au service des Anglais, Bernardon de la Salle s’empara de la ville de Figeac le 14 octobre 1371, mais l’abandonna l’année suivante contre versement d’une indemnité.
Les guerres de religion.
Les guerres de Religion trouvèrent la ville divisée. Jeanne de Genouillac, fille de Galiot, seigneur d’Assier, travailla à gagner la population à la foi nouvelle. Les protestants tentèrent, à partir de Capdenac, devenue protestante en 1563, de s’emparer de Figeac à deux reprises en 1564, puis le 28 décembre 1568, avant d’y parvenir finalement en 1576 lorsque les calvinistes à l’intérieur de la ville ouvrirent les portes à ceux de dehors. Les armées protestantes s’emparèrent de la ville, se livrèrent à un massacre et brûlèrent une partie de la ville. La colline du Puy fut transformée en place forte. Le 10e synode national protestant se tint à Figeac le 2 août 1579. L’édit de Nantes laissa la ville aux protestants et ce n’est qu’après la chute de Montauban, en 1622, que Louis XIII fit démanteler la citadelle.
Le Grand Siècle.
Le 8 juin 1624, un des chefs de la jacquerie des Croquants de 1624, Doüat est écartelé à Figeac, après l’échec de la révolte paysanne qui a suivi l’annulation de l’exemption de gabelle dont bénéficiait le Quercy.
De la révolution à nos jours.
Le XVIIIe siècle fut une période de prospérité au cours de laquelle les murailles défensives ainsi que les fossés disparurent. La Révolution vit la guillotine faire tomber cinq têtes, place de la Raison. Le maréchal Ney se cacha à Figeac, peu avant son arrestation.
Figeac est reliée au chemin de fer le 10 novembre 1862, date d’inauguration de l’axe Brive-Toulouse par la gare de Figeac. En 1864, l’ouverture de la ligne de chemin de fer vers Aurillac, au titre de la concession de Clermont au Lot, permet également une liaison ferroviaire avec le Cantal. les voies forment alors un “Y” caractéristique à la gare de Figeac.
Le 12 mai 1944, en représailles aux harcèlements des résistants quercynois, les Allemands de la 2e division SS Das Reich arrêtèrent 800 Figeacois. 540 d’entre eux furent déportés vers les camps de Neuengamme et Dachau.