Les vieux. (Santons)
juin 14th, 2011Les vieux .
Les vieux souvent incarnés dans les pastorales par Margarido et Jordan, se chamaillent sans cesse avant de se réconcilier devant l’Enfant Jésus.
Quelques santons consacrés par la tradition.
N’est pas santon qui veut. Les “vrais” santons représentent des personnages consacrés par la tradition de la crèche provençale. une typologie souvent inspirée des pastorales, pièces de théâtres jouées par des “santons vivants”. Ces figurines d’argile doivent aussi leur crédibilité historique et leur statut de représentants quasi officiels de l’identité provençale aux promoteurs du “santonisme”. Parmi eux, dans la première moitié du siècle passé: Elzéard Rougier et Marcel Provence, dont les écrits et les initiatives ont contribué à faire entrer le santon dans le champ du Félibrige, cette école littéraire fondée en Provence dans la lignée de Frédéric Mitral.
Autour des personnages de la tradition évangélique, (l’Enfant Jésus, le Vierge et Saint -Joseph, les rois mages, l’âne et le bœuf), la crèche provençale réunit de nombreux personnages profanes, formant la cohorte des petits métiers et des porteurs d’offrandes. La plupart n’ont pas de nom et sont désignés par leur activité ou un signe particulier: le bohémien (ou bounian), vêtu d’une grande cape et portant toujours un couteau de brigand; l’aveugle et son fils toujours réunis en “santons doubles”, l’adolescent guidant le vieillard qui a perdu la vue après avoir tant pleurer la mort de son autre fils.
Le maire est le seul notable admis à la crèche. Il est généralement représenté en costume d’apparat, ceint de l’écharpe tricolore. Le chasseur, blagueur invétéré, constitue un des anachronismes de la crèches. En effet, il est évident que les armes a feu n’était pas inventées à la naissance du Christ, mais ce santon, le feutre sur l’oreille et la gibecière en bandoulière, fait parti de la tradition provençale et s’est imposé alors dans la crèche. Le chasseur ainsi que le pêcheur sont les premiers personnages de la crèche à exercer une activité de pur loisir, sans porter de présents. …Sans oublier la fileuse, le mitron , les bûcherons….tout un petit peuple aujourd’hui disparu, qui revit chaque année grâce à l’une des rares traditions qui échappent à l’usure du temps.
timbre : Dessiné et gravé en taille douce par Marie-Noëlle Goffin. Format vertical de 22 x 36. Vente anticipée le 25 novembre 1995 à Marseille et Sceaux et vente générale le 27 du même mois.
Source: Collection philatélique de la Poste.
PS: Ainsi se clôture la série des santons..sur nôtre image….