Cathédrale de Chambéry.
juin 27th, 2011Cathédrale de Chambéry.
la cathédrale de Chambéry doit sa naissance à un établissement conventuel, celui des franciscains, dont la présence est attestée dans le comté de Savoie dès la seconde moitié du XIIIème siècle. Si l’on ne trouve guère trace de la chapelle primitive, mentionnée pour la première fois en 1282, on sait que le couvent des frères mineurs fit l’objet d’une reconstruction au début du XVe siècle. Le cœur et la nef de l’église sont achevés en 1477-1479 et le sanctuaire est consacré en 1488.
Pour l’élévation de l’édifice, les bâtisseurs ont dû tenir compte des conditions pédologiques particulières à Chambéry, “ville des marais”. Ainsi l’église, qui repose sur une couche de terre perméable, a nécessité la mise en place d’une grande quantité de pilotis en bois de mélèze (30 000 dit-on). Au XVIe siècle, selon l’avis de l’abbé d’Hautecombe, l’église des franciscains est la plus belle et la plus grande de Chambéry.”Qui en voit la voûte et les ogives si élevées ne peut et ne doit que les admirer en toute sincérité”. Las! Victimes du succès de leur église, les franciscains doivent quitter les lieux: l’église Saint-François devenue église paroissiale le 27 avril 1777, est aussi érigée en cathédrale. Placée sous le vocable de Saint-François de Sales au début du XIXe siècle, la cathédrale est appelée couramment par les chambériens “La métropole”.
Conçue sur un plan basical (une nef et deux bas-côtés), l’église qui n’a pas de transept, présentait à l’époque des frères mineurs la plus grande sobriété, ce qui était conforme à l’idéal franciscain. En 1809-1810, tandis que la nef conserve son dépouillement, le chœur est peint en trompe-l’œil par le peintre italien Fabrizio Sevesi. En 1835, un décor, toujours en trompe-l’œil, commandé au peinte Casimir Vicario, couvre les voûtes et les murs, et masque l’œuvre de Sevesi dans le chœur. Pas plus que le précédent, ce travail ne fut respecté par les successeurs car un demi-siècle plus tard, on demande au peintre Bernard Scioli de recouvrir partiellement les fresques d’un décor géométrique. Mais ,en 1960, ce dernier n’était plus au goût du jour. Il fut ôter pour laisser réapparaître l’œuvre de Sevesi. Enfin, la décision de rénover la nef, et les chapelles latérales fut prise en 1987. En réalité le projet avait pour but de rétablir le décor de Vicario dans les chapelles latérales. Ce long travail de restauration a permis de mettre au jour l’un des plus beaux ensembles de peinture murale religieuse de la Savoie.
Timbre dessiné par Alain Rouhier et imprimé en héliogravure. Format horizontal 22 x 36 mm vente anticipée le 8 juin 1996 à Chambéry (Savoie) et vente générale le 10 du même mois.
Source: Collection philatélique de la Poste.