50 ans- Fédération nationale de la Presse Française
juin 29th, 2011
50 ans-Fédération nationale de la Presse française.
“La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme: tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement.” Ainsi la liberté de la presse est-elle énoncée en 1789, dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Un siècle et demi après, c’est encore au nom de ce grand principe, exigence première de la démocratie, que fut fondée la Fédération nationale de la Presse française, le 29 décembre 1944.
Tumultueuse histoire que celle de la liberté de la presse. Dans les colonnes de sa fameuse gazette, Théophraste Renaudot, mettait déjà en garde les censeurs en comparant les nouvelles aux torrents, qui se grossissent par la résistance. Si la presse connaît un formidable élan sous la révolution, pas moins de 350 journaux en 1789, elle est secouée au siècle suivant par les enjeux du pouvoir, Révolution de 1830 et 1848, coup d’Etat du 2 décembre1851; Commune de Paris…. Les combats de la presse se confondent avec ceux de la République. Quand elle retrouve sa liberté, sa renaissance annonce le retour de la démocratie.
Il faut cependant attendre la loi du 29 juillet 1881 pour voir entrer réellement dans les faits les principes de 1789. L’imprimerie et la librairie sont libres, énonce l’article premier de ce acte fondateur, qui supprime définitivement l’autorisation préalable, le cautionnement et la censure. Dès lors la presse se confond avec l’expression même de la démocratie, ouvrant ses colonnes au débat d’idées et à la parole des “Intellectuels”. Témoin, le fameux “J’accuse” d’Emile Zola, publié en1898 dans l’Aurore, sans qui l’affaire Dreyfus n’aurait sans doute pas abouti à la victoire de la vérité sur la raison d’Etat.
Mais la liberté de la presse est un combat permanent. Au lendemain de la défaite de 1940, elle disparaissait une fois de plus, en même temps que la République. A côté de la presse officielle, se multiplient les journaux clandestins. leur engagement se prolonge, à la libération, avec la création de la fédération nationale de la Presse française. Fondée sur les idéaux de la Résistance, celle ci se donne alors la mission de favoriser l’essor d’une presse libre de toute emprise gouvernementale, alliant à l’expression ardente des opinions le respect scrupuleux de la vérité.
C’est la naissance de la Fédération nationale de la Presse française, il y a cinquante ans, que commémore ce timbre.
Timbre dessiné par Gérard Caron imprimé en héliogravure. Format horizontale 36 x 22. Vente anticipée le 9 décembre 1994 à Paris et généralisé le 12 du même moi.
Source: collection philatélique de la Poste.
NB: Depuis la libération, la presse a été souvent mise sous l’étouffoir. Comme le Canard-Enchaîné durant la guerre d’Algérie et bien d’autres encore. Mais il existe une façon de le faire, soit disant démocratiquement, c’est de la faire acheter par les grands trusts, le plus souvent à la botte du gouvernement qui à la TV nomme les présidents de chaînes et copinent très souvent entre eux. Le timbre existe, les idées de l’après libération sont toujours là, malgré ce que peuvent dire notre “élite”, qui, elle, n’est jamais touché par les mesures de rigueur…
