Journée de relâche….
juillet 16th, 2011Demain, journée avec amis et amies.
En 68, quand nous sommes arrivés à Grenoble, je venais d’être licencié par la firme allemand où je travaillais, parce que, à la demande des compagnons, nous voulions former un syndicat. J’ai été le seul licencié et je n’ai plus revu les gars ensuite.
Nous avons été obligé de prendre un appartement à loyer normal ILN et non un HLM, que nous avons trouvé, grâce aux camarades du PSU. Cette rue du quartier, je l’avais surnommé “les champs élysées”. Disons que les locataires avaient tous des revenus assez bons. Cette année là, je ne pouvais pas mettre nos deux filles en colonies de vacance, car nous n’avions pas la possibilité d’avancer la somme demandée. Et bien, un couple avec 4 enfants, nous ont proposé de les financer. Lui travaillait comme comptable à la maison de la culture et elle comme directrice d’une maison de l’enfance. Nous ne les connaissions pas plus que cela. Bien sur, dès que nous avons reçu l’argent des allocations et de la caisse du bâtiment Nous le leurs avons remis.
Il faut aussi dire que pendant un certains temps, les voisins ont pensés qu’Eliane était soit divorcée soit veuve. Je partais dans la nuit du dimanche et revenait (quand c’était le cas) dans la nuit du vendredi. Ces fins de semaine d’été, ceux qui n’étaient pas en vacances, partaient souvent dès le vendredi soir en montagne. Ils se sont aperçu que j’existais lorsque Eliane est devenue un peu ronde. Par la suite, j’ai appris que ce couple, tout comme moi était au PSU, qu’ils venaient eux même d’arriver de Roubaix. Par la suite nous sommes devenus de très bon amis.
Quand Eliane a accouché du dernier en juillet 69, c’est elle qui venait laver nos filles le soir et elles s’en souviennent encore, car souvent elles avaient du savon dans les yeux. La fille ainée d’une autre voisine venait coucher chez nous, pendant que ma femme était à la maternité , comme cela, ayant la chance d’être en chantier sur Grenoble, je n’ai pas été obligé de prendre des congés et la jeune voisine mettait nos filles au centre aéré pour la journée. En août, elles sont parties en colonies.
Ils nous arrivaient de sortir à plusieurs familles ensemble le dimanche. Nous nous arrangions avec les voitures et partagions les subsistances. Comme le jour de la photo, où Yannick qui avait juste un an et commençait à marcher, le faisait …. à poil…. Demain, Françoise, cette ancienne voisine, nous invite à diner. Elle a énormément de petits enfants et d’arrière petits enfants. (je lui demanderai le nombre demain). Elle les reçoit donc séparément. Demain, c’est le deuxième de ses fils, qui lui a demandé si nous pouvions être là aussi. J’ai été en 69 discuté avec ses copains du Lycée tous militants politiques.
Le mari Gilbert est décédé, il y a déjà quelques années, le cœur qui a lâché alors qu’il se rasait un lundi matin. Ils venaient de passer la fin de semaine dans leur vieux moulin près de Gap. Ce décès a beaucoup marqué les enfants, bien que tous soient mariés. J’ai d’ailleurs marié la fille aînée.
Demain, ce blog fera relâche à partir de 11 heures, et nous allons sûrement, encore refaire le monde, car je suis sûr que la politique sera ,comme toujours entre nous, invitée….
Bonne fin de semaine à vous aussi….