Danielle Casanova.
août 28th, 2011Danielle Casanova.
Danielle Casanova (née Vincentella Perini, Ajaccio) le 9 janvier 1909 et décédée à Auschwitz le 9 mai 1943 était une militante communiste et une résistante, morte en déportation. Elle a été responsable des Jeunesses communistes, avant de fonder l’Union des jeunes filles de France. :
Fille d’instituteurs, Vincetella Perini poursuit ses études secondaires à Ajaccio puis au collège et à Le Luc (Var) où elle suit l’une de ses professeurs. Après un bref passage en classe préparatoire, elle s’inscrit à l’école dentaire de Paris, préférant une profession libérale à une profession publique. Elle y découvre l’Union fédérale des étudiants, organisation étudiante de gauche à laquelle elle adhère avant d’en devenir responsable. Elle rencontre son mari Laurent Casanova, au sein de cette organisation. En 1928, elle s’engage dans les Jeunesses communistes.
Vincentella se fait appeler Danielle et devient très vite secrétaire du groupe de la faculté de médecine. Tout en poursuivant ses études, elle rejoint le Comité central du mouvement au VIIème congrès en juin 1932, puis la direction du mouvement en février 1934, où elle est la seule femme. Face à la très rapide augmentation des effectifs de la Jeunesse communiste, le VIIIème congrès réuni à Marseille en 1936 la charge de fonder l’Union des jeunes filles de France (UJFF). Cette organisation, bien que proche de la Jeunesse communiste, a vocation à créer un mouvement de jeunes filles pacifistes et antiracistes. Elue secrétaire générale de l’UJFF lors de son premier congrès en décembre 1936, elle organise par ailleurs une action de collecte de lait concentré pour aider les enfants d’Espagne victimes de la guerre civile.
Lors de l’interdiction du Parti Communiste Français (PCF) en septembre 1939, Danielle Casanova passe dans la clandestinité, et contribue au journal “Le Trait d’Union”. A partir d’octobre 1940, elle participe à la mise en place des Comités féminins en région parisienne. Tout en continuant à contribuer à la presse clandestine, notamment pour la pensée libre et en fondant la Voix des femmes, elle organise des manifestations contre l’occupant, notamment les manifestations des 8 et 11 novembre 1940 suscitées par l’arrestation du professeur Paul Langevin , puis celle du 14 juillet 1941.
Elle est arrêtée par la police française le 15 février 1942 alors qu’elle ravitaillait Georges Politzer et sa femme. Emprisonnée à la prison de la Santé puis au fort de Romainville fin août 1942, elle est déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943 où elle sert dans l’infirmerie du camp en tant que chirurgien-dentiste. Elle ne cesse jamais de militer, organisant publications et manifestations clandestines au dépôt, puis au fort, et finalement la solidarité dans le camp de concentration. Elle décède de la maladie du typhus le soir du 9 mai 1943.
Héroïne de la Résistance, de nombreuses rues, écoles, collèges et lycées ont été baptisés de son nom après la Libération, notamment dans beaucoup de communes acquises au Parti communiste, mais également à Paris (rue Danielle Casanova). Un des ferrys de la SNCM, reliant Marseille et la Corse a également été baptisé Danielle Casanova. Le réalisateur corse Magà Ettori a rédigé, à la demande du Ministère de la Culture et de la Communication, la biographie de Danielle Casanova (publiée par les Archives Nationales dans la brochure des célébrations nationales 2009). Magà Ettori est également l’auteure de Maquisarde, un hommage à Danielle Casanova; ce chant a été interprété par Yves Duteil au Sénat et en direct sur les ondes de France Bleue le soir du centenaire.
Feuillet imprimé par CEF. Huguette Sainson, graphiste, a dessiné le timbre émis et illustré ce feuillet. Tirage limité à 33 800 exemplaires dont 20 300 offset et 13 500 sur soie. Feuillet pris sur le net.
Mon feuillet a le N°9266 sur soie (Photo) J’ai 240 de ces feuillets dont plus de la moitié sur soie.
J’ai déjà mis le timbre sur le blog.