Hôtel des chevaliers de St-Jean-de-Jérusalem.
septembre 28th, 2011Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. (Toulouse)
Aujourd’hui, propriété du ministère de la Culture, l’Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem a abrité, à partir du XIIème siècle, le premier établissement dépendant de l’Ordre ses Hospitaliers créé à Jérusalem pour assurer le protection des Lieux Saints. Au XVIIème siècle, la plupart des bâtiments médiévaux, devenus vétustes, sont démolis et remplacés par une nouvelle architecture au rythme classique d’inspiration italienne.
Avant les prochains travaux de réhabilitation, une évaluation archéologique et des sondages ont permis de mettre au jour des vestiges attribués aux premiers temps de l’édifice. C’est ainsi qu’ont été dégagées 4 niches, adossées à ce qui reste du mur nord de l’ancienne église, et utilisées comme enfeus (tombeaux) destinés à renfermer des sarcophages. Ces tombeaux ; typiques du sud de la France et de l’Espagne, sont dans un état exceptionnel et constituent, du fait de leur décoration murale polychrome, une découverte majeure pour l’étude de la peinture de l’époque.
Vierge de toutes restaurations, les motifs géométriques qui entourent l’un des enfeus, comme les Anges ou la figure de Saint Jacques de Compostelle sont d’une rare fraîcheur. L’apôtre est vêtu du manteau de pèlerin, orné de coquilles Saint-Jacques, son attribut le plus récurrent, et s’appuie sur un bourdon, ce long bâton de marche terminé par une boule. La présence du Saint à Toulouse n’a rien d’étonnant, la ville ayant été l’un des hauts lieux de rassemblement du ceux qui se rendaient à Compostelle pour prier sur sa tombe. Par ailleurs, la figure d l’apôtre n’est pas rare près des sépultures, étant donné la fonction de guide qu’on lui attribue parfois lors du dernier grand pèlerinage qui doit mener au ciel.
Bien qu’aucune étude iconographique n’ait pu être engagée, il y a là, à l’évidence, un témoignage précieux quant aux pratiques artistiques d’une époque où la subtilité et la maîtrise du métier pouvaient jouer tant dans la gamme chromatique que du tracé pour affirmer l’autorité et la majesté de celui qui fut, au-delà de l’histoire et de la légende, l’un des plus proches compagnons du Christ.
Timbre redessiné et mis en page par Nadine Le Quentrec, d’après une photo de J-F Peiré /DRAC Midi/Pyrénées. Gravé en taille-douce par André Lavergne. vente 1er jour le 21 Avril 2001 à Toulouse.
Source: collection philatélique de la poste.