Mont-Saint-Michel.
novembre 14th, 2011Le Mont-Saint-Michel .
Trois sommets mystérieux offraient jadis leur tumulus aux cultes païens. Les druides officiaient sur les monts Bélénus, Dol et le mont Tombe: ce géant sylvestre. Mais, “Quis ut Deus?” ( Qui est comme Dieu?); ce cri de guerre lancé par Saint Michel contre l’armée des démons fit rapidement de ce défenseur de Dieu le champion, l’archange de la Quête de Vérité. Souvent cité dans l’Ancien Testament, devenu le protecteur de l’Eglise au début de notre ère, saint Michel fut tout naturellement l’objet d’un culte fervent.
Ce culte se répandit en Occident, en Italie au mont Gargano, puis en Angleterre, en Irlande, pour arriver au XIIème en France ou, par 3 fois, l’archange Saint Michel apparut à Messire Aubert, évêque d’Avranches. Alors tous prièrent, chantèrent, piochèrent. Un petit oratoire en forme de crypte fut aménagé sur le flanc ouest du rocher. L’année suivante, triomphant des flots dévastateurs, le mont Tombe, se dressant seul au milieu d’une mer en furie, fut rebaptisé Saint-Michel-au-péril-de-la-mer. Curieux et dévots se pressent pour admirer ce lieu sacré où une abbaye carolingienne vint remplacer l’oratoire.
Se succéderont alors, jusqu’au XVIème siècle, édifices romans et gothiques dont la splendeur et la majesté iront croissant. L’usage judicieux de l’ogive, le recours à l’arc-boutant, la naissance de la sculpture monumentale, l’utilisation du vitrail, tout concours à offrir un prodigieux complexe artistique. L’église abbatiale, chef-d’œuvre de grâce et de légèreté, est faite de contrastes saisissants. Son “escalier de dentelles” que protège une rampe finement ornée, allie sculpture et architecture. Les bâtiments de la Merveille témoignent de l’évolution du gothique. On y rencontre: majesté, élégance, force, simplicité mais aussi luminosité, puretés des lignes. Le cloître semble suspendu entre ciel et mer.
L’originalité de son histoire, l’aspect grandiose de son site, la beauté de son architecture placent le Mont-Saint-Michel parmi les joyaux de l’Occident. (Jane Champeyrache.)
Timbre dessiné par Louis Briat. Imprimé en héliogravure. Format 36 x 36mm vente anticipée au Mont-Sant-Michel le 6 juin 1998 et vente générale le 8 du même mois.
Source: Collection philatélique de la poste.