Auguste Bartholdi. 1834-1904.
décembre 27th, 2011Auguste Bartholdi 1834-1904. “La liberté éclairant le monde.”
Après avoir entamé des études d’architecture, Frédéric-auguste Bartholdi s’oriente vers la sculpture. Il n’a que 21 ans lorsqu’il remporte le concours organisé par la ville de Colmar, dont il est originaire, pour une statue monumentale du général Rapp. Cette œuvre qui lui vaudra une certaine renommée, sera suivie de la fontaine Schongauer et du monument à l’amiral Bruat. S’il s’illustre dans de nombreux projets monumentaux de facture classique et d’inspiration traditionnelle, il peut dans le même temps, réaliser des œuvres de dimensions plus modestes comme “Le Petit Vigneron” ou “L’Allégorie de l’Orfèvrerie” (Musée Bartholdi à Colmar), considérée comme son autoportrait, dans lesquelles il fait preuves d’une minutieuse et fidèle attention à la vie quotidienne de sa province.
Ardent défenseur de la liberté, Bartholdi est l’auteur d’une statue en bronze de “La Fayette” pour la ville de New-York. Infatigable champion de l’intégrité de sa terre natale, il sait conjuguer un réel souci de réalisme et une véritable exaltation du sentiment patriotique dans “la Malédiction de l’Alsace” ou encore “La Suisse secourant les douleurs de Strasbourg”. Par ailleurs, pour Belfort, il réalise” Le Monument des trois règnes” projet qui tient à la fois de l’architecture et de la sculpture, où l’on voit, faisant corps avec la citadelle, un grand lion blessé qui semble rugir de fureur.
En 1870, lorsque la guerre éclate, Bartholdi s’engage dans la garde nationale, puis prends part au combat de Colmar, dans les rangs de l’Armée des Vosges, avant de devenir aide de camp de Garibaldi. Après la défaite et l’occupation de l’Alsace, il s’embarque pour les USA. C’est en pénétrant dans le port de New-York que l’artiste a l’idée de son projet le plus ambitieux et le plus célèbre. La “Liberté éclairant le Monde”. Réalisée en plaques de cuivres martelées et rivées, soutenue par une armature d’acier que l’on doit à Gustave Eiffel, cette œuvre colossale ( dont une réplique se trouve sur l’Île aux cygnes à Paris)….. est offerte officiellement par la France en juillet 1884 et inaugurée deux ans plus tard.
Aujourd’hui, la figure imposante de “La Liberté éclairant le Monde” règne toujours dans le port de New-York et l’œuvre de Bartholdi n’en finit pas de se voir détournée par des illustrateurs de toutes sortes. Bien plus, elle a sollicité Andy Warhol qui l’a immortalisée, une fois de plus, dans son panthéon des grandes images mythiques au même titre que la Joconde. En 1904, lorsqu’il meurt, sa veuve lègue à la ville de Colmar sa maison de famille, à condition d’y installer un musée. On peut y retrouver la vie et l’œuvre de ce sculpteur remarquable.
Maïten Bouisset.
Timbre: œuvre artistique de Yves Beaujard (sculpteur) imprimé en taille douce. Format vertical de 40,85 x 52 mm. Vente anticipé à Colmar le 21 février 2004.
Source: Collection philatélique de la poste.