Roses anciennes.
janvier 24th, 2012Roses anciennes.
Anciennes, certes , les roses le sont puisqu’il y a 35 millions d’années déjà, en attestent les fossiles, nôtre planète Terre cultivait des rosiers. Et ceux-ci, semble-t-il, ont toujours servi à des fins cosmétiques, médicales ou artistiques.
En Basse-Egypte, dans la province du Fayoum, on a découvert des couronnes de roses dans des tombes. Des pièces de monnaie datant de 500 ans avant J-C, ont été trouvées à Rhodes, gravées de roses. A Cnossos, sur la “fresque à l’oiseau bleu”, un rosier peint orne le palais de Minos. L’huile de rose, produite par trempage de pétales dans l’huile d’olive ou d’amande, était très utilisée. D’Après Homère, Aphrodite, déesse de l’amour, se lavait à l’essence de rose. A Athènes, le célèbre Epicure possédait un jardin de rosiers.
Les romains incorporaient les roses dans de nombreux plats (Nos cuistots actuels n’ont donc rien inventé !), les utilisaient pour des onguents, en emplissaient des oreillers. On faisait pleuvoir des pétales de roses sur les invités lors des fêtes. Sculptées ou peintes au plafond, elles symbolisaient le secret, donnant ainsi à l’expression “sub rosa (sous la rose), l’idée de confidentialité. Avec la naissance du “marianisme ” au Moyen- Âge, elle devint symbole de la mère de Dieu. Le rosaire, guirlande de roses, couronnait la Vierge Marie.
Présentes dans les arts, les roses le sont dans de nombreux jardins célèbres, tel celui de la Malmaison où Joséphine de Beauharnais donna l’élan français. En 1867, la Société d’Horticulture de Lyon ouvrit un concours de roses françaises remporté par Jean-Baptiste Guillot pour sa rose appelée ” France”, croisement d’hybride remontant et de rose thé au coloris subtil: rose vif au-dehors, rose argenté à l’intérieur. Citons aussi en 1879 “Me Alfred Carrière”, hybride de thé grandes fleurs d’un blanc ivoire de Joseph Schwartz et enfin “Me Caroline Testout” née en 1890 d’un croisement de rose thé: fleur au parfum délicat, d’un rose brillant plus soutenu au centre, de Joseph Pernet- Ducher.
Ambassadrices à Lyon grâce aux timbres -poste, ces roses sauront marquer le congrès mondial des roses anciennes là où tant de rosiéristes surent les aime. (Jane Champeyrache)
La rose parfume le chant du poète
Et fleurit le sein des muses
Le rosier quand à lui, jamais ne meurt,
Aux assauts du temps, son odeur résiste.
(Anacréon Vème siècle av,J.C. (Ode51)
Bloc vertical de 110 x 160 mm, comprenant 3 timbres verticaux de 26 x 36mm. Conception de Christian Broutin. Mise en page de Charles Bridoux et impression en héliogravure. Vente anticipé le 28 ami 1999 à Lyon et vente générale le 31 du même mois.
Source: Collection philatélie de la poste.