Geneviève de Gaulle-Anthonioz 1920-2002
janvier 27th, 2012Geneviève de Gaulle-Anthonioz. 1920-2002.
“La seule querelle qui vaille est celle de l’Homme”. Geneviève de Gaulle naît le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle dans le Gard, où son père, Xavier de Gaulle, frère aîné du général de Gaulle, est ingénieur des mines. Résistante dès 1940 au sein du réseau du Musée de l’Homme, puis membre fondateur de “Défense de la France”; elle fut arrêté le 20 juillet 1943 et déportée au camp de concentration de Ravensbrück, jusqu’au 26 février 1945.
De la déportation, de 4 mois de cachot, d’isolement total, dans l’obscurité absolue, elle écrira 50 ans plus tard “La traversée de la nuit”. La destruction progressive de ce qui constitue un être humain, de sa dignité, de sa relation avec les autres, de ses droits les plus élémentaires. “Nous sommes des “Stücke”, c’est à dire des morceaux, j’ai vu ,j’ai subi cet écrasement….” Mais elle rencontre aussi le meilleur auprès de ses camarades,” cette chaîne de la fraternité qui nous unit les uns aux autres”, dès lors cette force ne la quittera plus.
A la libération, elle rencontre Bernard Anthonioz, jeune éditeur, (lui aussi résistant), qu’elle épouse et elle aura 4 enfants. Avec lui, elle s’engage au RPF (Rassemblement du Peuple Français), puis, au retour du général de Gaulle, auprès d’André Malraux. Elle fait alors la connaissance du Père Joseph Wresinski, créateur d’ATD Quart-Monde qui lui demande son aide; c’est une évidence, elle s’engage de nouveau totalement et retrouve cet esprit se résistance contre toutes les fatalités. “Puisque, j’ai résolu de ne jamais prendre mon parti de la misère……il faut que j’aie plein conscience que c’est pour la vie” écrit-elle, dans son deuxième livre “Le Secret de l’Espérance.
Présidente depuis 1956 de l’Association des anciennes déportées et internés de la résistance (ADIR), président d’ATD Quart-Monde depuis 1964 et membre du conseil économique et social, Geneviève de Gaulle-Antonioz reçut le prix de “Droits de l’Homme” en France et dans le monde et fut élevée à la dignité de Grand- Croix de le Légion d’Honneur, pour la 1er fois attribué à une femme.
Elle s’est éteinte le 14 février 2002, ayant fait de sa vie un combat permanent pour la dignité de l’Homme.
Timbre : Œuvre artistique de François-Marie Anthonioz. Mis en page par Jean -Paul Cousin. Imprimé en héliogravure. Format vertical: 21 x 36mm. Sorti le 1er jour à Paris le 11-02-2003.
Source: Collection philatélique de la poste.