Ecole de Nancy.
janvier 30th, 2012Ecole de Nancy.
“L’art pour tous”: telle est la devise qui pourrait figurer au fronton de l’Ecole de Nancy. Ce courant artistique à l’origine de l’Art nouveau ou “style 1990″ a permis, à la fin du XIXème siècle, une renaissance des arts décoratifs alors dominés par la copie des styles du passé.
Emile Gallé allait s’imposer comme le chef de file de cette Ecole qui donnait à l’objet manufacturé un statut d’œuvre d’art. L’utile devenait agréable et l’art était dans tout: la dentelle, la reliure, la fabrication des bijoux et des céramiques, le vitrail et l’architecture mais surtout la verrerie et le mobilier. Les artistes et artisans nancéiens puisaient leur inspiration dans la nature, notamment le flore lorraine. Ils observaient et dessinaient les fleurs des champs avant de les transposer sur le verre, le bronze ou le bois. Cette amour de la nature qu’ils partageaient de façon égale s’attachait également aux animaux: les chats, les chiens, les coqs, les poulets et autres volatiles.
Profusion ornementale et lignes courbes triomphent partout dans les coupes, les vases les flacons mais aussi dans les meubles des ébénistes où se distingue Louis Majorelle. Grâce aux expositions universelles notamment et à son esprit de conquête; les créateurs issus du milieu lorrain ont pu faire connaître leurs productions commerciales en dehors de la sphère régionale. En 1901, les artistes nancéiens se regroupent dans une Alliance provinciale des industries d’Art qui marque la naissance de l’Ecole de Nancy. Leurs œuvres qui commencent à être produites en série se retrouvent sur tous les marchés européens, de Londres à Turin en passant par Munich et Bruxelles.
Quand Emile Gallé disparaît en 1904, Victor Prouvé reprend le présidence de l’Ecole. Cet artiste avait produit un grand nombre de dessins à l’origines de sculptures, verreries et marqueteries de bois. Emile Gallé avait trouvé des disciples de talent chez les frères Daum et Muller. Jacques Gruber fera connaître au vitrail une réelle renaissance. Citons encore parmi les ébénistes Eugène Vallin qui rivalisera de talent avec Louis Majorelle. Avec eux l’art entrait dans les foyers. Mais pour les nancéiens, qui n’ont pas eu la chance d’avoir hérité de leurs arrière-grands-parents quelques pièces de vaisselles ou de mobilier représentatives de l’Art nouveau, le musée de l’école de Nancy leurs offre un échantillon de cette riche production artistique. La Poste, quand à elle, portera à domicile une image du goût de nos bisaïeuls au moyen de ce timbre-poste commémorant un temps fort de l’histoire de l’art.
Timbre :”détail de la coupe “Noctuelles” d’Emile Gallé. D’après photo de Vincent Gauvreau, mis en page de Louis Briat, imprimé en offset. Format 36 x 36mm. vente anticipée le 22 mai 1999 à Nancy et vente générale le 25 du même mois.
Source: Collection philatélique de la Poste.