L’art chorégraphique…
mars 16th, 2012L’art chorégraphique.
L’art chorégraphique, ou l’art d’écrire et de composer avec les corps, a pu naître dans les premiers mouvements que l’Homme a organisés dans un but d’expression devant ses semblables. Si l’on retrouve quelques traces dans notre histoire humaine, c’est au XVIIème siècle, en Italie puis en France, que s’inscrivent l’établissement et le rayonnement de la danse en représentation.
Les premiers développements de l’art chorégraphiques, ceux de ce métier (danseurs, maîtres à danser, chorégraphes…), de son vocabulaire (pas battu, pirouette….) de ses lieux et de ses codes s’organisent lors de la fondation de l’Académie royale de dans par Louis XIV en 1661. Il s’agit de plaire, d’émouvoir et de se réjouir dans une quête d’harmonie, modèle social qui permet de rentrer en conversation avec son temps dans le cercle de la Cour et son rayonnement en Europe.
Les multiples cheminements de l’art chorégraphie au travers des trois siècles et des continents, leurs inventions et leurs conflits, ont écrit une histoire de la représentation du corps: façonné comme un idéal de beauté, accepté ou dénoncé comme imparfait dans la violence de ses désirs et de ses souffrances, ou utilisé comme motif formel ou infirmé comme présent et porteur d’un sens et d’une expressivité propre.
Ces écritures sont le fait des chorégraphes et des danseurs dont les plus marquants en ont été les pionniers par l’invention, la virtuosité, l’ouverture aux autres arts, l’engagement humaniste ou le partage avec le public: citons : J-G. Noverre, Vestris, M. Petipa, I.Duncan, V Njinski, G. Balanchine, S. Lifar, , M.Wigman, M;Graham,, A.Nikolais, M.Béjart, etc….Un répertoire s’est constitué par transmission entre les générations de danseurs et certaines œuvres sont consignées sur partitions.
L’art chorégraphique, en France, dispose d’un réseau d’institutions de formation, de création, de diffusion. Son ouverture à autrui dans une dimension internationale permet de poursuivre la conversation avec son temps. (Texte de Jean-Yves Langlais)
Timbre dessiné et mis en page par Ernest Pignon-Ernest. Imprimé en héliogravure. Format panoramique horizontal 75 x 22 mm.
Source: Collection philatélique de la Poste.