Europa 1997.
avril 25th, 2012Europa 1997
Perrault- le Chat botté.
..”C’est la manière
Dont quelque chose est inventé
Qui beaucoup plus que la matière
De tout récit fait la beauté.
Extrait des “Souhaits Ridicules”
Si le conte représente unes des plus anciennes formes de littérature populaire de transmission orale, ses origines sont controversées. on en rencontre partout dans le monde. En effet, de nombreux pays gardent les trace de courtes aventures imaginaires à l’allure simple et libre du récit parlé.
Dès la fin du XVIIème siècle, magie et féerie alimentent les contes de Charles Perrault (1628-1703), cet avocat devenu très rapidement commis du receveur général des finances de Paris. Secrétaire des séances, puis membre effectif de la Petite Académie, future Académie des inscriptions et belles- lettres, homme de confiance de Colbert, il est établi dans la charge de “contrôleur des Bâtiments de sa Majesté”. En 1681, il est nommé directeur de l’Académie.
Un revers de situation et son veuvage le décident à donner un tour nouveau à sa vie. il est alors âgé de 50 ans. Voilà comment ce haut fonctionnaire, cet académicien, devient celui qui, bien souvent, prend soin d’instruire, de guider ou de divertir ses quatre jeunes enfants. Et si Charles Perrault a toujours fait de belles- lettres un délassement, il devient à cet époque le fabuliste que l’on connaît. Auteur des “Histoires ou Contes du temps passé ou Contes de ma mère l’Oye” publiés en 1697, il puisse ses sources dans diverses traditions.
On connaît bien le chat qui fait la fortune de son maître grâce aux italiens “Straparola & Basile, mais avec Perrault ce conte atteint une perfection qui ne pourra plus être dépassée. L’invention en est fort habile, puisque le chat loyal, oubliant ses intérêts personnels, sera le bienfaiteur animal entièrement dévoué à son maître meunier qu’il fera marquis de Carabas. Muni de bottes magiques, il séduira le roi par ses cadeaux, introduira habilement le marquis auprès du souverain, n’hésita pas à menacer et corrompre les humbles gens, flattera l’Ogre afin de le dominer et obtiendra enfin la main de la fille du roi pour son maître.
L’on voit bien ici que le conte du chat botté, s’il divertit le lecteur, peut-tout à la fois l’instruire. c’est que Perrault, dans un style simple, naïf voire malicieux, a fait, mêlant le réel au merveilleux. ‘(Texte de Jane Champeyrache)
Timbre: “illustration de gustave Doré (1832-1883) Gravé en taille -douce par Martin Mörck; Format vertical : 22 x 36 mm. Vente anticipée le 26 avril 1997 à Strasbourg et généralisée le 28 du même mois.
Source: collection philatélique de la Poste…