Nouvelle Calédonie. Côte est.
août 20th, 2006J’aurai très bien pu vous mettre, une marina avec sa flopée de bateaux, ses hôtels chics et la plage de l’Anse Vata très fréquentée. Mais je préfère vous mettre ce petit coin de paradis, qui se trouve sur la côté est de Nouvelle-Calédonie. A une cinquantaine de mètres derrière ses arbres, se trouve la tribu de Bâ Kaora où j’ai passé quelques bons moments. C’était en l’an 1965-66.
Je ne vous parlerez pas du voyage interminable (30 heures, avec 5 escales pour les 22 000 kilomètres, en DC10), mais juste faire cette remarque : lorsque nous avons été cherché nos billets d’avion au siège social du Nickel à Paris, il nous fut demandé si nous avions bien carnet de vaccination et passeport. Pour le carnet, c’était : oui, pour le passeport, c’était : non. Le patron de la firme allemande, pour laquelle je travaillais, nous avait dit : pas besoin d’un passeport, puisque c’est territoire français. Mais il avait tous simplement oublié les escales. Après 2 heures d’attente, nous avons bien pris l’avion le soir même. Et à chaque escale, traitez, avec respect, par les fonctionnaires des différents pays. (C’est y pas beau d’avoir le bras long. Une petite compagnie aurait elle eu les mêmes égards que le Nickel ?)
Arriver à La Tontouta (aéroport), deux véhicules avec chauffeurs nous ont amené : les compagnons à la garçonnière (chambre individuelle) à quelques encablures de l’Usine de Doniambo et moi, un studio à 400 mètres de là. Après 2 jours de repos, premier contact avec les ingénieurs d’ Alstom et du Nickel. Papier à remplir et aménagement des horaires et du chantier. Visualisation des lieux, des matériaux, puis, pour le matériel (Truelles, maillets, mètres, seaux, cordes et treuils électriques). Réponse du Mr Nickel : « pour les outils individuelles, vous allez avec le chauffeur, que vous aviez hier, chez Ballande où nous avons un compte. Pour les seaux et les auges, vous allez à l’atelier chaudronnerie, donnez leurs les mesures et la forme que vous désirez qu’ils aient, ils vous les ferons en fer. (Pourquoi faire compliquer, alors qu’ils y en avaient sûrement chez Ballande, en caoutchouc épais, comme nous en avons en France, et bien plus légers que leurs satanés seaux et auges « blindées »). Pour les poulies, voyez avec le chef de chantier d’Alstom qui vous les fournira, ainsi que les cordes. Pour les treuils électriques……..vous monterez tous les matériaux à bras d’homme. J’en étais soufflé !!! Je ne sais pas si vous voyez, la hauteur des chaudières thermiques, tout les matériaux qu’il faut faire parvenir aux différents paliers de construction et tout ça, à bras d’homme (même si le gabarit des Kanaks ou Wallissiens est assez impressionnant.) Je dois dire que des « dockers », terme utilisé pour leurs manœuvres, j’en ai eu autant que j’ai voulu, même plus.
Dimanche prochain, je continuerai ce récit, car il démontre le comportement de certains,dès qu’ils ont un peu de puissance.