Majorelle (1859-1926)
mai 25th, 2012Majorelle (1859-1926).
Louis Majorelle figure parmi les représentants de l’Art nouveau, qui fleuri dans les années 1900 et un des principaux animateurs avec Emile Galle de l’école de Nancy. Elève de Millet à l’école des Beaux Art de Paris, il interrompt ses études à la mort de son père et prend la direction artistique de son atelier d’ébénisterie. Aidé des peintres Friant et Martin, du sculpteur Bussière, il produit, au début, des imitations de meubles anciens. Puis, dans les années 1890, il abandonne le pastiche pour créer ses propres meubles.
Il substitue alors au décor peint un décor marqueté d’inspiration naturaliste. Comme Gallé, il vénère la nature mais, pour lui, celle ci doit servir le décor plutôt que de participer à l’architecture du meuble. Il donne la priorité aux lignes, aux courbes étirées et préfère le bois dur. Majorelle utilise de préférence l’acajou, parfois le palissandre, bois exotique odorant de couleur violacées et le courbaril, arbre des régions tropicales. Peu malléables, ces bois sont rarement sculptés. Ce sont les bronzes qui prennent les formes du nénuphar, du gui ou de l’orchidée. Comme ceux du XVIIIème siècle, ils jouent un rôle de protection des arêtes vives ou de chutes d’angles; ils apparaissent aussi dans les poignées et entrées de serrure.
La meilleure période de production de l’artiste se situe entre 1900 et 1910. Bénéficiant d’une main d’œuvre hautement qualifiée, il fabrique toutes sortes de meubles. C’est ainsi qu’il fournit à la maison Erard quelques pianos à queue aux décors de volatiles, de fleurs et de plantes aquatiques dont certaines avaient été dessinés par le peintre Victor Prouvé. Comme pour Gallé, ce sont les expositions qui vont révéler l’artisan et notamment l’Exposition Universelle de 1900 où il présenta l’un de ses plus beaux meubles, un cabinet de travail orné de bronzes aux nénuphars. Le succès immédiat de Majorelle entraîne l’ouverture de magasins à Paris. Ses ateliers de Nancy fourniront une importante production de meubles à des prix abordables. Ses créations personnelles seront elles-mêmes exécutées à plusieurs exemplaires, avec toutefois des variantes. A juste titre, Louis Majorelle occupe le premier rang dans l’ébénisterie du début du siècle dernier. Après lui de nombreux ébénistes n’hésiteront pas à plagier ses œuvres.
Timbre dessiné par Pierrette Lambert. Mise en page de Michel Durand-Mégret. Imprimé en héliogravure. Format vertical: 26 x 36,85mm. Vente anticipée à Nancy (Meurthe-et-Moselle et Bourg-la-Reine le 22 janvier 1994. Vente générale le 24 du même mois.
Source: Collection philatélie de la Poste.