Louise Michel.
novembre 15th, 2012
Photo: www.phil-ouest.com
Hommage aux Femmes. Louise Michel (1830-1905)
Si Victor Hugo lui consacre “Viro Major” et la proclame “incapable de tout ce qui n’est pas héroïsme et vertu”; si Verlaine lui dédie une ballade; si Barres ,lui même en vient à admirer “la sorcière la pétroleuse”, qui a “la flamme d’une sainte”; si Barbusse soutient que “la comparaison s’impose entre elle et les premiers martyrs de la foi chrétienne, elle s’impose entre elle et “La Vierge Lorraine” qui naquit il y a 500 ans dans la même région qu’elle, c’est que Louise Michel a , de son vivant, forgé sa légende, par son invincible enthousiasme, par sa générosité sans limite, par son mysticisme romantique de la lutte sociale”.
Elle nait en 1830. son enfance est nourrie de Lamartine et de Victor Hugo. A partir du jour où elle découvre “les misérables”, elle rêve de se consacrer au salut de l’humanité. Institutrice libre, parce qu’elle n’a pas voulu prêter serment à l’Empereur, elle entre en politique lors des tumultueuses obsèques de Victor Noir en janvier 1870. En 1870, elle milite en faveur des blanquistes emprisonnés ( Voir Auguste Blanqui.), puis fait partie du Comité de Vigilance du XVIIIème arrondissement lors du siège de Paris. Le 22 janvier 1871, au cours de l(émeute qui préfigure la Commune, elle fait le coup de feu contres les “mobiles” bretons de Trochu. (Général Français).
Après la proclamation de la Commune, elle se voue à une action sociale et pédagogique; mais lors de la semaine sanglante, elle prend par à l’insurrection et se distingue lors de plusieurs combats contre les “Versaillais”. Les prisons, puis la Calédonie, les prisons encore depuis le retour du bagne, “Londres comme résidence maintenant et les conférences à travers tout cela, voilà ma vie”. Son œuvre littéraire, tout gonflée d’une inflation lyrique, est immense, mais son chef-d’œuvre , c’est sa vie. Ses écrits y éclairent des étapes successives: celle d’un idéalisme chrétien d’abord, puis d’un humaniste républicain débouchant sur un socialisme plus ou moins utopique; l’engagement total dans la lutte révolutionnaire; enfin l’évolution vers l’anarchie; après son retour de déportation.
“J’ai tout jeté en tribut d’amour à la Révolution….” Outre la nécessité de rester libre pour l’époque de la lutte suprême, j’ai toujours regardé comme une prostitution toute union sans amour.” “La vierge rouge” a été une combattante convaincue des droits de la Femme. “Si l’égalité des deux sexes était reconnu, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine. En attendant, la femme est toujours, comme le disait le vieux Molière, le potage de l’homme”. En Calédonie, seule, parmi ses compagnons communards, elle se fait institutrice, ethnologue et amie des Canaques. “Quand l’heure sera venue, si les hommes sont timides, les citoyennes marcheront au premier rang… j’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe, j’y serai !”
Timbre Dessiné par Huguette Sainson. Gravé en taille-douce par Cécile Guillaume. Format horizontal 36 x 22mm. Vente anticipée le 8 mars 1986 à Paris. Vente générale le 10 du même mois.
Source: Collection philatélique de la poste.
