La Brenne.
novembre 20th, 2012La Brenne .
“Désert rempli d’étangs, de marais infects et de brandes qui n’attendent que des bras pour les rendre susceptibles de culture”: la Brenne était ainsi décrite en 1789 dans les cahiers de doléances rédigés par les paysans de Méobecq. Heureusement, aujourd’hui, le “pays aux mille étangs” n’a plus son caractère insalubre.
Région naturelle de quatre-vingt-mille hectares, caractérisée par des épandages fluvio-lacustres de sables et d’argiles descendus du Massif Central au tertiaire et accumulés dans une dépression, la Brenne a vu son paysage façonnée par l’homme. La forêt qui s’étendait là au début du Moyen -Age, fut défrichée par des moines qui s’y installèrent au VIIème siècle. leur coupable activité laissa en Brenne, un sol d’une remarquable infertilité, acide et gorgée d’eau presque toute l’année. Afin de bonifier ces terres, les moines décidèrent alors d’aménager des étangs, qui leurs fourniraient ainsi du poisson. On en compte aujourd’hui plus de mille dont une trentaine seulement alimentés par des cours d’eau.
Cette terre rebelle à la culture ne devait certes pas retenir les bras. La population dont la densité est de 5 habitants au kilomètre carré, a donc orienté ses activités vers l’élevage extensif (mouton) et la polyculture. Aujourd’hui, c’est surtout la pisciculture que les Brennous cherchent à développer. Son produit essentiel est la carpe royale: peu prisée en France, elle est, par contre, très appréciée Outre-Rhin, où la moitié de la production brennousse trouve à s’écouler.
Comme en Sologne, la chasse fournit un revenu non négligeable à la région. Cependant, elle pose un problème pour la protection de la nature, d’autant plus que la Brenne s’est engagée dans le développement d’n tourisme vert. Sa richesse , la Brenne le doit à son patrimoine naturel, qui en fait l’un des centres ornithologiques les plus importants d’Europe. On y trouve deux cents cinquante espèces d’oiseaux, dont le busard des roseaux, le grèbe à cou noir…. Les réserves de la Haute-Touche, de la Gabrière et de Chérine ont été aménagées. Ces véritables sanctuaires de la nature dont le but est de préserver les espèces menacées ont aussi une ambition pédagogique. Aujourd’hui, le projet de créer un parc naturel régional en Brenne fait de nombreux adeptes.
Timbre dessiné et gravé en taille-douce par Jacques Jubert. Format horizontal 76 x 22mm. Vente anticipée à Rosnay (Indre) le 25 août 1989 et vente générale le 28 du même mois.
Source: collection philatélique de la Poste