Le Chameau
septembre 14th, 2006Il survit encore à l’état sauvage en Mongolie.
Le chameau porte deux bosses sur le dos, alors que son cousin le dromadaire n’en a qu’une. On lui donne aussi le nom de chameau de Bactriane. L’origine du dromadaire domestique est encore sujette à controverse, car il n’a pas été possible de retrouver de restes d’un quelconque ancêtre sauvage. Quelques spécialistes supposent que le chameau à deux bosses serait la forme primitive du dromadaire, mais rien n’est moins sûr.
Très longtemps on a cru le chameau éteint et définitivement disparu. Cependant quelques hardes de cet étrange mammifère ont été découvertes dans les immenses déserts de la Mongolie orientale et sur le sol chinois. Plusieurs spécimens sont actuellement élevés au jardin zoologique de Pékin. Le chameau sauvage se distingue du domestique, par la conformation des callosités des genoux et des « noix », comme on appelle certaines excroissances aux pattes postérieures. Depuis la nuit des temps, les chinois ont domestiqué le chameau, qui constitue encore de nos jours, un animal précieux et le seul moyen de transport dans plusieurs régions d’Asie.
Le mâle pèse plus de 800kg, et la femelle jusqu’à 600kg. La taille au garrot varie selon les types entre 1 mètre 80 et 2 mètres 30. A l’instar de la girafe et de l’ours, le chameau va à l’amble (il avance en levant les 2 pattes du même côté.) Les bosses des chameaux constituent des réserves énergétiques, pleines de matières grasses ou dominent l’acide palmitique, l’acide oléique et l’acide stéarique. (Je vous épargne les pourcentages). Il possède également de remarquables mécanismes d’adaptation à la déshydratation. En état de déshydratation, l’animal est capable d’économiser l’eau corporelle par la réduction des pertes hydriques (diminution de la diurèse, arrêt de la sudation, diminution du métabolisme de base, variation de la température corporelle) tout en maintenant une homéostasie vitale pour la survie.
Il dispose également d’une anatomie favorisant la rétention d’eau lors de l’expiration (les sinus très irrigués refroidissent l’air expiré permettant la condensation de l’eau, de la transpiration (rares glandes sudoripares) et de l’excrétion (bouses sèches et urines concentrée) par ailleurs, il possède des mécanismes de recyclage des produits de la digestion comme l’urée, lui permettant de se satisfaire de fourrages de faible valeur nutritive. Le transit digestif étant plus lent et ayant la capacité de séparer les phases solides et liquides dans son estomac (rumen), il augmente la digestibilité des fourrages pauvres. Ce qui lui permet de supporter de très longues périodes de jeûne (un mois) sans boire et sans manger, sous des climats très chauds ou très froids. (UN VRAI USINE, CET ANIMAL)
A l’opposé du dromadaire qui résiste à n’importe quelle température torride, le chameau préfère les climats rigoureux, froids et venteux, des vastes déserts asiatiques. Il supporte admirablement le froid, grâce à la toison extrêmement dense et isolante qu’il porte en hiver. La femelle met bas d’un petit après une gestation de 370 à 440 jours. La longévité est de 45 ans environ.
Classe : Mammifères ; Ordre : Artiodactyles ; Famille : Camélidés ; Espèce : Camelus bactrianus.