La reliure
mars 14th, 2013La reliure .
Cette émission consacrée à la Reliure s’inscrit dans une double perspective: revalorisation du travail manuel et de l’artisanat, sauvegarde et enrichissement de notre Patrimoine. Toutes les reliures, surtout celles qui passent par différentes mains (comme celles , par exemple, qui ont été exposées à cette époque à la Bibliothèque Nationale) nécessitent, en effet, nombre de préparations réclamant ma minutie et l’habileté de l’artisan.
Décrochage et séparation des cahiers précèdent un premier passage sous une presse comme celle que l’on voit ici. Le “grecquage” permet ensuite de percer des trous par où passeront les fils destinés à retenir, rassembler et coudre les cahiers. Après encollage, ils sont de nouveau soumis à la presse: puis les côtés sont rognés avant mise en forme du dos. Derniers apprêts: le découpage au format des cartons et de la toile, faux dos, couvrure et pose des gardes.
Ces opérations, communes pour une reliure ordinaire, ne sont en fait qu’une préparation lorsqu’il s’agit d’habiller artistiquement un ouvrage rare ou précieux. Savoir-faire et création s’associent alors dans le travail des peaux (mouton, chèvre ou veau), dans le “grand art” du parchemin ou du maroquin, dans le fini des gardes intérieures qui peuvent être de soie ou d’agneau- velours.
L’art contemporain de la reliure prend la suite des évangéliaires du Moyen- Âge, des dorures de Venise, des motifs et semis de la Renaissance, des “fanfares” classiques, des “cathédrales” et “arabesques-classiques” romantiques.
Peu connu du vaste public, puisqu’elle est destiné aux rayons des grandes bibliothèques ou aux collections de riches amateurs, la reliure prolonge et enrichit le livre d’une invention plastique autonome.
Timbre dessiné par Michel Richard et gravé en taille- douce par Claude Haley. Format verticale 21,45 x 36mm. Vente anticipée à Paris le 4 avril 1981 et vente générale le 6 du même mois. Retiré de la vente le 4 décembre 1981.
Source: Feuillet N° 577 du Catalogue CEF. Ci- dessous, illustration par le peintre-graveur Michel-Richard, dessinateur du timbre.