Bataille de Valmy .
mars 24th, 2013Bataille de Valmy.
La bataille de Valmy est la première grande date des guerres de la révolution, provoquée d’abord par les résistances des Princes allemands à l’abolition de leurs droits féodaux en Alsace, et ensuite par la réaction de l’Europe en face du nouveau régime de la France. La guerre déclarée le 24 avril 1792 par le roi et l’assemblée aux Princes allemands, donc à l’Autriche a mal commencé par des échecs à la frontière de la Belgique. Aux Autrichiens, se joignent les Prussiens qui envahissent la Lorraine. Le manifeste de Brunswick est ressenti comme un outrage à la nation: l’assemblée nationale proclame ” La patrie est en danger”: les volontaires affluent de tous les départements.
Au début de septembre, les prussiens parviennent aux collines boisées de l’Argonne, prennent le passage de la Croix-au-Bois et pénètrent en Champagne, menaçant Paris à 200km. Dumouriez réplique par une manœuvre audacieuse: au lieu de battre en retraite, il arrête son armée, et pour couper l’ennemi de ses arrière, installe ses troupes sur une ligne de collines dominées par le moulin de Valmy. L’ennemi revient sur ses pas tournant le dos à Paris pour attaquer les français qui font face à l’ouest. Le 20 septembre, une longue et sévère canonnade s’abat sur Valmy, où Kellermann commande des volontaires qui voient le feu pour la première fois , en face de l’infanterie prussienne la plus réputée de l’Europe.
Kellermann, général de 57 ans formée dans l’ancienne armée, communique à tous son sang -froid: galopant sur le font des ses troupe, il met son chapeau à la pointe de son épée, et son cri de “Vive la Nation” est repris par ses hommes. La belle attitude de cette armée révolutionnaire se formant pour l’attaque au chant de la Marseillaise déconcerte l’ennemi, qui hésite sous la pluie battante, recule dans la pleine et ne tardera pas à reprendre le chemin de la frontière, abandonnant une partie de ses équipages et une foule de trainards.
“A la nuit tombante, raconte Goethe, nous avions formé un cercle, au centre duquel on ne put même, comme à l’ordinaire, allumer un feu. La plupart se taisaient, quelques uns discouraient. On me demanda ce que je pensais de tout cela: je répondis: De ce lieu et de ce jour, date une nouvelle époque dans l’histoire du monde !!”. L’opération, d’importance assez médiocre matériellement, eut des conséquence morales considérables. A Valmy, Kellermann et ses volontaires ont effectivement sauvé la Patrie en danger. La jeune armée a pris conscience de ses forces et cette conviction soutiendra ses futures offensives.
Le plus important, c’est qu’à la face de l’Europe traditionnelle, se sont affirmées la valeur et la détermination de cette Nation rénovée, capable de défendre l’intégrité de son territoire et de porter haut son noble idéal de liberté et d’égalité.
Timbre dessiné et gravé en taille -douce par Albert Decaris. Format horizontal 48 x 27mm. Vente anticipé à Valmy (51) le 18 septembre 1971 et vente générale le 20 du même mois. Retiré de la vente le 19 juin 1972.
Source: Feuillet N°178 du Catalogue CEF. Illustration de ce feuillet ci -dessous de Decaris.