Prise de la Bastille 14 juillet 1789.
mars 25th, 2013Prise de la Bastille 14 juillet 1789.
La prise de la Bastille, même ramenée à ses exactes proportions constitue un événement des plus marquants par ses conséquences. La bastille avait été construite sous Charles V pour être la citadelle de Paris à l’Est. A partir de la Fronde, transformée en prison d’Etat, elle recevait les prisonniers de marques et les fils de famille internés en vertu de lettres de cachet. En fait, le 14 juillet 1789, d’après mes historiens les plus impartiaux, il ne s’y trouvait que 7 prisonniers: un débile mental, un détenu sur la demande de sa famille, le Duc de Lorge qui y séjournait depuis 40 ans et 4 faussaires.
La masse imposante de la forteresse, bien visible ici, était constituée par 8 tours disposées en carré: elles avaient la hauteur de nos immeubles de 7 étages et l’épaisseur des murs variaient de 1,60 à 2,30 mètres. Depuis que l’Assemblée s’était donné le 9 juillet, le Nom de Constituante, le roi et la cour, s’appuyant sur des régiments étrangers, cherchaient à reprendre en main la situation. L’opinion redoutait l’arrestation des députés et de ce fait la dissolution de l’Assemblé. De fait, le renvoi de Necker causa une très vive émotion.
L’immense club du Palais-Royal était en effervescence: on était persuadé que seule l’intervention du peuple de Paris sauverait l’Assemblée. En même temps circulaient des rumeurs concernant des bandits rassemblés aux portes et se préparant au pillage de la capitale. Le 13 juillet, le tocsin sonna dans toutes les églises, des groupes circulaient demandant des armes. Les électeurs parisiens se réunissaient à l’Hôtel-de-Ville, y constituaient une Commission permanente et formaient les premiers éléments de la Garde nationale.
Au matin du 14 juillet, on découvre à l’Hôtel de Invalides ne réserve de 28 000 fusils et plusieurs canons; on se porte alors sur la Bastille espérant y trouver d’autres armes. Le gouverneur de la place, ne comprenant pas la situation, indigne la foule, en faisant pointer sur la ville, les armes de la citadelle. Vers midi, dans des circonstances mal connues, la fusillade est ouverte sur la foule qui se rue aussitôt sur le pont-levis. Le combat dure 4 heures et fait 98 tués et 75 blessés. La capitulation de la place fut suivie de celle du roi. Louis XVI vint le lendemain annoncer à l’assemblée la dissolution des régiments et le rappel de Necker. Le 17, l est à l’Hôtel-de-Ville de Paris, sanctionnant par sa seule présence les faits accomplis et recevant de La Fayette la nouvelle cocarde bleue-blanche et rouge, aux couleurs de la ville de Paris et du Roi.
A côté des deux pouvoirs légaux depuis peu, le Roi et l’Assemblée venait de naître une 3ème puissance , le Peuple de Paris. Celui-ci resta en armes après sa victoire du 14 juillet et il fallait continuer la lutte sous cette cocarde tricolore qui devenait l’emblème de la nation.
Timbre dessiné et gravé en taille-douce pas Albert Decaris. Format horizontal 48 x 27mm. Vente anticipée à Paris le 10 juillet 1971 et générale le 12 du même mois. Retiré de la vente le 19 mai 1972.
Source: feuillet N° 176 du Catalogue CEF. Illustration du feuillet ci dessous .